Les colères de votre enfant vous déstabilisent souvent ? Retrouvez ici les réponses de la célèbre psychologue pour enfants, R. Paul Sauter alias Supernanny.
Supernanny répond à vos questions sur les colères
Ayant partagé son expérience sur la tétine, l'agressivité ou encore la gestion des fameux « je veux ma maman », elle va parler en profondeur à propos des colères de l'enfant dans cet article.
« Merci infiniment de m'accueillir dans cette section réservée à la petite enfance. J'aurais aimé apporter des réponses personnalisées à toutes les questions mais comme elles étaient trop nombreuses et que je n'avais pas suffisamment d'informations sur certaines d'entre elles, j'ai dû trier. Je vous propose un guide généralisé pour améliorer le comportement à adopter vis-à-vis de votre enfant. Rappelez-vous que la répétition ou non du comportement d'un enfant dépendra de vos réactions. Excellente lecture à vous, et encore merci pour votre invitation. »
R. Paul Sauter
Les colères des enfants : les conseils de Supernanny
B&M.
Le nombre de mamans rapportant leur incapacité à réagir « comme il faut » devant les colères de leur enfant ne cesse d'aller en croissant. Le caractère public de ces scènes complique la situation pour ces femmes désemparées, souffrant du regard des autres. D'après vous, quelle est la meilleure façon de réagir à la colère d'un enfant (au domicile ou surtout dans un lieu public) ? Notez qu'on parle ici d'enfants qui se roulent par terre, qui crient et tapent du pied.
Supernanny.
Les colères sont des réactions normales chez les enfants de 2 et 3 ans, puisqu'ils ne maîtrisent pas encore l'expression verbale de leur ressenti. Les parents ont donc la responsabilité de leur faire comprendre ce qu'ils sont en train de vivre et de leur enseigner comment trouver une solution à leur problème sans passer par les cris et les larmes.
Au moment où la colère de l'enfant éclate et qu'il va être difficile à contenir, il doit pouvoir comprendre que ce comportement ne lui permettra pas d'obtenir ce qu'il veut. Faites-lui savoir que ce n'est pas ainsi qu'il aura ce qu'il recherche en le laissant de côté momentanément. Expliquez-lui avec des mots simples, une fois calmé, le comportement que vous attendez de lui. Par exemple, dire clairement : « Paul, je comprends que tu sois en colère, mais je ne vais pas acheter ce ballon ». « Justine, quand tu seras calmée, nous continuerons à jouer ».
Pendant que votre enfant gesticule et fait du bruit pour exprimer sa colère, montrez-lui clairement que vous vous occupez à autre chose. Seulement quand il aura arrêté, venez vers lui et célébrez ce changement de comportement. Par exemple, rejoignez-la dans son jeu : « Super, Justine, rassemble les morceaux du puzzle pour qu'on puisse jouer ensemble ».
La gestion de la colère d'un enfant est clairement plus difficile en public. Il vaut donc mieux appliquer ces méthodes chez vous, avant de les appliquer dans la rue ou dans un magasin.
A cet âge, un enfant est conscient de la difficulté de ses parents à gérer son attitude de colère en public. On croirait même que certains petits profitent de la situation pour l'aggraver encore plus. Vous verrez combien de personnes bien pensantes vont venir consoler votre enfant et aller à l'encontre de ce que vous essayez d'instaurer en termes d'éducation.
Sachez et soyez persuadé(e) que l'entourage n'a rien à redire à la façon dont vous gérez la colère de votre enfant. Commencez donc par être convaincu de ce qu'il faut faire puis appliquez-le. Une des techniques les plus efficaces consiste à prévenir votre enfant : « Si tu refais cela pour exprimer ta colère, nous rentrerons directement à la maison. » Le plus important, c'est d'appliquer ce que vous lui dites et que cela ne reste pas une simple menace.
Comprendre les colères : une étape normale du développement
Les colères font partie intégrante du développement normal de l'enfant et ne sont jamais des caprices sans fondement. Elles surviennent généralement quand votre enfant gagne en autonomie mais ne peut pas encore réaliser tout ce dont il a envie. Cette frustration naturelle s'exprime par des cris, des pleurs et parfois des gestes incontrôlés.
Les colères commencent habituellement vers 18 mois, lorsque l'enfant développe sa personnalité et découvre qu'il est une personne à part entière, distincte de ses parents. À cet âge, il n'arrive pas encore à s'exprimer clairement par la parole pour demander de l'aide ou exprimer ses besoins. Cette limitation du langage crée une frustration intense qui se manifeste par des crises.
Il est essentiel de comprendre que votre enfant ne fait pas de colère pour vous embêter ou vous manipuler. Dans un moment de colère, l'enfant est perdu et n'arrive plus à penser de manière rationnelle. Son cerveau émotionnel prend le dessus sur son cerveau logique, encore immature. Il se sent dépassé par ses émotions et ne parvient pas à se contrôler.
Les enfants sont de véritables éponges émotionnelles qui observent attentivement comment leurs parents réagissent face aux situations de frustration. Ils apprennent principalement par imitation, d'où l'importance de votre propre gestion émotionnelle. Un enfant qui vit dans un environnement calme et sécurisant développera progressivement de meilleures capacités d'autorégulation.
Les différents types de colères et leurs significations
Toutes les colères ne se ressemblent pas et comprendre les différents types vous aidera à adapter votre réponse. La colère de frustration survient quand l'enfant n'arrive pas à réaliser quelque chose qu'il souhaite faire. Par exemple, il veut construire une tour mais n'y parvient pas, ou il veut enfiler ses chaussures tout seul mais échoue.
La colère de déception apparaît quand l'enfant doit renoncer à quelque chose qu'il désirait fortement : arrêter de jouer pour aller se coucher, ne pas avoir le jouet convoité au magasin, ou voir son activité préférée s'interrompre. Cette forme de colère est particulièrement intense car elle touche aux désirs profonds de l'enfant.
La colère de limite se manifeste quand les parents posent un cadre que l'enfant souhaite dépasser. Cette réaction est normale et même nécessaire : elle indique que l'enfant teste les limites pour comprendre le monde qui l'entoure. Les limites apportent paradoxalement de la sécurité, même si l'enfant les refuse dans l'immédiat.
La colère de fatigue ou de faim survient quand les besoins physiologiques de base ne sont pas satisfaits. Un enfant fatigué ou affamé aura beaucoup plus de mal à gérer ses émotions et explosera pour des motifs qui, en temps normal, ne l'auraient pas dérangé. Ces colères sont souvent plus intenses et plus difficiles à calmer.
La colère de surcharge sensorielle peut survenir dans des environnements trop stimulants : centres commerciaux bruyants, fêtes avec beaucoup de monde, ou après une journée particulièrement riche en émotions. L'enfant n'arrive plus à traiter toutes les informations qu'il reçoit et explose.
Les techniques efficaces pour gérer une crise en cours
Lorsque la crise est déjà là, votre priorité doit être de rester calme et de créer un environnement sécurisant pour votre enfant. Prenez du recul, respirez profondément et rappelez-vous que cette crise va passer. Votre enfant a besoin de votre stabilité émotionnelle pour retrouver son équilibre.
La technique du "hors-jeu" ou "time-out" peut être efficace pour les enfants à partir de 2 ans. Il s'agit de mettre votre enfant à l'écart dans un endroit calme et ennuyeux - un couloir, une buanderie - mais jamais sa chambre s'il l'aime, car cela pourrait devenir une récompense. Évitez absolument les endroits effrayants comme la cave ou un placard.
Le temps de mise à l'écart dépend de l'âge de l'enfant et de l'intensité de la colère. Comptez généralement une minute par année d'âge : 2 minutes pour un enfant de 2 ans, 3 minutes pour un enfant de 3 ans. L'objectif n'est pas de punir mais de permettre à l'enfant de retrouver son calme dans un environnement neutre.
Pendant la crise, évitez de trop discuter avec votre enfant. Soit vous lui dites simplement "Quand tu seras calme, tu pourras revenir", soit vous estimez vous-même le temps qu'il doit passer à l'écart. Les explications détaillées sont inutiles car l'enfant est submergé par ses émotions et ne peut pas les entendre.
Si votre enfant quitte l'endroit où vous l'avez mis, ramenez-le autant de fois que nécessaire sans vous énerver et en gardant votre fermeté. Maintenez-le physiquement si nécessaire, sans violence, en lui expliquant calmement que vous êtes l'adulte et qu'il a besoin de se calmer. La constance est la clé du succès.
L'art de la prévention : anticiper les crises
La prévention reste la meilleure stratégie pour réduire la fréquence et l'intensité des colères. Observez votre enfant pour identifier ses signaux précurseurs : il devient grognon, refuse de coopérer, ou montre des signes de fatigue. Apprenez à reconnaître ces signaux pour intervenir avant que la situation ne dégénère.
Respectez les rythmes biologiques de votre enfant en veillant à ce qu'il dorme suffisamment et mange à heures régulières. Un enfant fatigué ou affamé sera beaucoup plus susceptible de faire des colères. Planifiez les sorties et activités en tenant compte de ses heures de repos et de repas.
Donnez des choix à votre enfant chaque fois que c'est possible pour lui permettre d'exercer son besoin d'autonomie. Par exemple : "Veux-tu mettre ton pyjama bleu ou rouge ?", "Préfères-tu brosser tes dents avant ou après avoir mis ton pyjama ?". Ces petits choix lui donnent un sentiment de contrôle et réduisent les frustrations.
Préparez votre enfant aux transitions en lui annonçant à l'avance les changements d'activité. "Dans 5 minutes, nous rangerons les jouets pour aller prendre le bain", puis "Dans 2 minutes", puis "C'est maintenant". Cette préparation progressive lui permet de se préparer psychologiquement au changement.
Créez des routines prévisibles qui sécurisent votre enfant et réduisent son anxiété. Les enfants ont besoin de repères temporels pour se sentir en sécurité. Une routine du coucher, du matin, ou du repas bien établie limite les occasions de conflit et de frustration.
L'importance de votre propre gestion émotionnelle
Votre capacité à gérer vos propres émotions influence directement la façon dont votre enfant apprend à gérer les siennes. Les enfants sont comme des miroirs émotionnels : ils reflètent souvent l'état d'esprit de leurs parents. Si vous vous énervez, votre enfant aura tendance à s'énerver davantage.
Apprenez à reconnaître vos propres signaux de colère : tension dans les épaules, respiration qui s'accélère, mâchoires serrées. Dès que vous sentez la colère monter, prenez quelques respirations profondes ou éloignez-vous temporairement de la situation si c'est possible.
N'hésitez pas à verbaliser vos émotions de manière appropriée : "Je sens que je commence à m'énerver, je vais prendre quelques secondes pour me calmer". Cette attitude montre à votre enfant qu'il est normal d'avoir des émotions fortes, mais qu'on peut apprendre à les gérer.
Si vous sentez que vous êtes sur le point de perdre votre calme, il vaut mieux dire à votre enfant : "Je suis trop en colère pour l'instant, je reviendrai te parler quand je me serai calmé(e)". Cette approche évite d'aggraver la situation et montre un modèle de gestion émotionnelle mature.
Prenez soin de vous en tant que parent : dormez suffisamment, mangez correctement, et accordez-vous des moments de détente. Un parent épuisé sera moins patient et plus susceptible de réagir de manière excessive aux comportements difficiles de son enfant.
Après la crise : réparer et apprendre ensemble
Une fois la tempête passée, le moment de la réconciliation est crucial pour l'apprentissage de votre enfant. Évitez d'être rancunier ou de faire sentir inutilement coupable votre enfant : il est déjà conscient qu'il vous a fait vivre un moment difficile. L'objectif est de réparer la relation et d'en tirer des leçons constructives.
Retournez vers votre enfant une fois qu'il s'est calmé pour lui montrer qu'il demeure une personne digne d'amour et d'attention. Expliquez-lui que ce n'est pas lui que vous réprouvez, mais son comportement. Cette distinction est fondamentale pour préserver son estime de soi.
Profitez de ce moment pour l'aider à mettre des mots sur ce qu'il a ressenti : "Je pense que tu étais très en colère parce que tu voulais continuer à jouer". Cette verbalisation l'aide à développer son vocabulaire émotionnel et sa capacité à identifier ses sentiments.
Enseignez-lui des stratégies alternatives pour la prochaine fois : "La prochaine fois que tu es en colère, tu peux venir me dire 'Maman, je suis fâché' au lieu de crier". Donnez-lui des outils concrets qu'il pourra utiliser quand il se sentira dépassé par ses émotions.
Valorisez ses efforts quand il réussit à mieux gérer ses émotions. Si vous le voyez sur le point de faire une colère mais qu'il se maîtrise, félicitez-le chaleureusement. Cette reconnaissance positive renforce les comportements que vous souhaitez voir se reproduire.
Adapter votre approche selon l'âge de l'enfant
Les stratégies de gestion des colères doivent évoluer avec l'âge de votre enfant et son développement cognitif. Pour les tout-petits de 18 mois à 2 ans, la distraction peut être très efficace : "Oh regarde ce bel oiseau !" ou "Écoute ce bruit intéressant". À cet âge, l'enfant se laisse facilement captiver par quelque chose de nouveau.
Vers 2-3 ans, vous pouvez commencer à expliquer la technique du "hors-jeu" et les conséquences de ses actes. L'enfant comprend alors mieux la relation de cause à effet et peut intégrer des règles simples. C'est aussi l'âge où il peut commencer à identifier ses émotions avec votre aide.
Pour les enfants de 3-5 ans, développez des techniques de relaxation simples : respirer comme un ballon qui se gonfle et se dégonfle, compter jusqu'à 10, ou imaginer un endroit calme. Ces outils l'aideront à développer son autorégulation émotionnelle.
Les enfants de 5-7 ans peuvent apprendre des stratégies plus sophistiquées comme tenir un journal de leurs émotions, utiliser des métaphores (le thermostat émotionnel), ou pratiquer des exercices de méditation adaptés à leur âge. Ils peuvent aussi participer à l'établissement de règles familiales.
Pour les enfants plus grands, impliquez-les dans la recherche de solutions. Demandez-leur : "Qu'est-ce qui pourrait t'aider la prochaine fois que tu te sens en colère ?". Cette approche collaborative développe leur autonomie et leur sens des responsabilités.
Les erreurs à éviter absolument
Certaines réactions parentales, bien qu'instinctives, peuvent aggraver les colères ou enseigner de mauvaises leçons à votre enfant. Évitez absolument de céder à ses demandes pendant une crise, même si cela semble être la solution la plus rapide. En cédant, vous lui enseignez que la colère est un moyen efficace d'obtenir ce qu'il veut.
Ne criez pas plus fort que votre enfant pour le "raisonner". Cette escalade émotionnelle ne fait qu'empirer la situation et lui enseigne que celui qui crie le plus fort a raison. De plus, un enfant en pleine crise émotionnelle ne peut pas entendre vos arguments rationnels.
Évitez les phrases comme "Arrête ton caprice", "Qu'est-ce qui t'arrive ?" ou "Tais-toi tout de suite". Ces injonctions sont inutiles car votre enfant est submergé par ses émotions et ne peut pas simplement "arrêter" sur commande. Ces phrases peuvent même augmenter son sentiment d'incompréhension.
Ne prenez pas la colère de votre enfant comme une attaque personnelle contre vous. Il ne fait pas de colère "contre" vous, mais parce qu'il vit une émotion intense qu'il ne sait pas gérer. Garder cette perspective vous aidera à rester objectif et bienveillant.
Évitez de donner trop d'attention à la crise elle-même. Paradoxalement, même une attention négative peut renforcer le comportement. Restez présent pour la sécurité, mais ne dramatisez pas la situation par vos réactions émotionnelles excessives.
Vos questions fréquentes concernant les colères
Mon enfant fait des colères uniquement avec moi, pas avec son père ou à la crèche. Pourquoi ?
C'est en fait un signe de confiance ! Votre enfant se sent suffisamment en sécurité avec vous pour exprimer ses émotions les plus fortes. Il sait que votre amour est inconditionnel et qu'il peut "lâcher prise" émotionnellement. C'est paradoxalement rassurant, même si c'est épuisant pour vous.
À partir de quel âge peut-on commencer à gérer les colères ?
Vous pouvez commencer dès 18 mois avec des techniques adaptées. À 2 ans, l'enfant peut comprendre le concept du "hors-jeu". Plus il grandit, plus vous pouvez affiner vos explications et vos stratégies, mais restez toujours simple et concret.
Mon enfant se fait mal pendant ses colères (se tape la tête, se griffe). Que faire ?
Assurez d'abord sa sécurité physique en l'empêchant de se blesser, sans pour autant céder à ses demandes. Consultez votre pédiatre si ce comportement persiste, car il peut parfois indiquer un besoin d'aide supplémentaire pour gérer les émotions intenses.
Les colères durent parfois plus d'une heure. Est-ce normal ?
Des colères très longues peuvent indiquer que l'enfant est dépassé par l'intensité de ses émotions ou qu'il a découvert que cela fonctionne pour obtenir ce qu'il veut. Restez ferme dans votre position et consultez un professionnel si cela devient systématique.
Mon enfant fait des colères en public. Comment réagir ?
Appliquez les mêmes principes qu'à la maison, même si c'est gênant. Sortez de l'endroit si possible pour gérer la crise dans un lieu plus calme. Ne cédez pas par honte du regard des autres - votre enfant passerait avant tout le reste.
Faut-il punir après une colère ?
La colère en elle-même n'est pas punissable car c'est une émotion naturelle. En revanche, les comportements inappropriés pendant la colère (frapper, casser des objets) peuvent avoir des conséquences logiques une fois l'enfant calmé.
Mon enfant de 5 ans fait encore des colères intenses. Est-ce inquiétant ?
Si les colères restent exceptionnelles et que votre enfant fonctionne bien par ailleurs, c'est normal. Si elles sont quotidiennes et impactent sa vie sociale ou scolaire, n'hésitez pas à consulter un professionnel pour un accompagnement personnalisé.
Conclusion
Les colères font partie intégrante du développement de votre enfant et, bien gérées, elles constituent des opportunités d'apprentissage précieuses. Rappelez-vous que votre enfant ne fait pas de colère pour vous embêter mais parce qu'il traverse une tempête émotionnelle qu'il ne sait pas encore gérer seul.
Votre rôle de parent est d'être son phare dans la tempête : stable, bienveillant et rassurant. Avec de la patience, de la constance et beaucoup d'amour, vous l'aiderez à développer les outils nécessaires pour mieux gérer ses émotions. Chaque crise surmontée ensemble renforce votre lien et lui enseigne qu'il peut compter sur vous dans les moments difficiles.
N'hésitez jamais à demander de l'aide si vous vous sentez dépassé. Être parent est l'un des métiers les plus difficiles au monde, et il est normal d'avoir besoin de soutien et de conseils pour traverser ces périodes intenses du développement de votre enfant.
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