Mucus et glaires chez bébé : que faire pour l’aider ?

Comment enlever les glaires dans la gorge de mon bébé ?

« Mon bébé de 4 mois a beaucoup de mucus, de glaires dans la gorge. Comment les enlever pour le soulager ? ». Voici la question d’une maman qui a déjà eu une prescription de sérum physiologique, sans aucun effet. Un autre médecin, chez qui elle est passée plus tard, lui a recommandé un mucolytique. Aucun de ces traitements n’a permis d’évacuer la glaire dans la gorge de sa petite fille. 

La situation est devenue plus ennuyeuse pour la maman car l’enfant ne voulait plus manger. Le traitement mucolytique a duré 8 jours, sans résultat. Il est logique qu’elle se demande si elle doit passer à un autre médicament, et si oui, lequel ?



La réponse du Pédiatre à propos d’une grosse quantité de mucus et de glaires dans la gorge

« L’environnement de l’enfant est une première chose à prendre en compte dès qu’il s’agit de problèmes de l’appareil respiratoire chez un bébé. Si bébé a du mucus dans la gorge, il est fort probable qu’il ait quelqu’un autour de lui qui a contracté une infection respiratoire. C’est par exemple courant si le bébé va à la crèche ou s’il a un frère ou une sœur qui va à l’école. Le fait d’être en contact avec d’autres enfants augmente couramment le risque de contracter une infection respiratoire difficile à soigner.

En effet, certains bébés dont l’immunité est faible, ce qui est normal à cet âge, sont plus susceptibles de contracter des virus respiratoires qui colonisent les voies aériennes supérieures : larynx, gorge.

Ce genre d’infection n’a pas de traitement spécifique. L’utilisation de mucolytiques ne sert à rien chez les bébés. Si le bébé a de la fièvre, il suffit de lui donner un antipyrétique classique et de lui nettoyer le nez très souvent au sérum physiologique. Sachez que les gouttes nasales n’ont aucune efficacité dans ce genre de cas.

Si votre bébé est allaité, augmentez les fréquences des tétées. S’il est nourri au lait infantile, introduisez des biberons d’eau dans son menu du jour. L’eau a le pouvoir de fluidifier le mucus et d’en faciliter l’évacuation.

Si un bébé a beaucoup de mucus dans la gorge, alors qu’il n’est pas en contact avec d’autres enfants atteints d’infection respiratoires hautes (dont toutes formes de rhumes), il est possible qu’il ait une maladie à investiguer. Toutefois, ce cas de figure reste très rare. »

 

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Comprendre les infections respiratoires et leurs symptômes chez le nourrisson

Les infections virales des voies respiratoires représentent la cause la plus fréquente de production excessive de mucus chez les bébés de moins de 6 mois. Durant leurs premiers mois de vie, les nourrissons sont particulièrement vulnérables car leur système immunitaire est encore immature et ne dispose pas encore des anticorps nécessaires pour combattre efficacement tous les virus.

La difficulté à respirer constitue l'un des signes les plus révélateurs des atteintes respiratoires chez le nourrisson. Cette gêne respiratoire s'accompagne généralement d'une incapacité à téter convenablement. La fièvre peut être présente mais n'est pas systématique. La présence de mucus dans la gorge de bébé est susceptible de le faire vomir s'il n'a pas encore acquis le réflexe de la toux. Si le mucus passe dans le tube digestif, bébé peut développer une diarrhée glaireuse.

Lorsque les sécrétions deviennent jaunes ou verdâtres, cela peut indiquer une surinfection bactérienne nécessitant une consultation rapide. De même, si votre bébé présente une respiration sifflante persistante, des difficultés d'alimentation importantes ou une altération de son état général, n'hésitez pas à consulter rapidement un professionnel de santé. 

 

Les solutions naturelles pour dégager les voies respiratoires

Heureusement, plusieurs méthodes simples et naturelles peuvent aider votre bébé à mieux respirer sans recourir systématiquement aux médicaments.

L'hydratation représente la clé du soulagement. Pour aider votre nourrisson à fluidifier ses sécrétions, proposez-lui régulièrement de l'eau entre les biberons s'il est nourri au lait infantile. Si vous allaitez, augmentez simplement la fréquence des tétées. Le lait maternel contient non seulement des anticorps protecteurs mais contribue également à maintenir une bonne hydratation.

Le nettoyage nasal au sérum physiologique reste la méthode de référence recommandée par les pédiatres. Effectuez ce lavage plusieurs fois par jour, particulièrement avant les repas et le coucher. Cette technique permet d'évacuer mécaniquement les sécrétions nasales avant qu'elles ne descendent dans la gorge.

Pour faciliter la respiration nocturne, vous pouvez également utiliser une astuce simple : posez un bol d'eau bouillante salée sur un meuble dans sa chambre et laissez-le en respirer les vapeurs. C'est l'équivalent d'une inhalation qui aide à ouvrir les voies respiratoires et fluidifier le mucus. Veillez évidemment à placer le bol hors de portée de l'enfant et sous surveillance. Découvrez également nos conseils sur comment soulager la toux du nourrisson.

 

Optimiser l'environnement de la chambre de bébé

L'environnement dans lequel dort et vit votre bébé joue un rôle considérable dans la qualité de sa respiration et sa capacité à éliminer naturellement le mucus.

La qualité de l'air est primordiale. Vérifiez que l'air de sa chambre n'est pas trop sec, trop chaud ou trop humide. Le taux d'humidité idéal se situe entre 40% et 60%. Un air trop sec dessèche les muqueuses et épaissit les sécrétions, tandis qu'un air trop humide favorise le développement de moisissures et d'acariens.

La température de la chambre devrait se maintenir entre 18 et 20°C. Une température excessive favorise la prolifération des virus et assèche les voies respiratoires. Utilisez un humidificateur si nécessaire, particulièrement en hiver lorsque le chauffage fonctionne.

L'aération quotidienne est indispensable. Ouvrez grand les fenêtres au moins 10 minutes par jour, même en hiver, pour renouveler l'air intérieur. La pollution intérieure est souvent supérieure à la pollution extérieure car nous n'aérons pas suffisamment nos habitations. Cette ventilation naturelle permet d'évacuer les virus, les allergènes et les polluants domestiques.

La chambre doit être propre, sans poussière accumulée sur les surfaces, les rideaux ou les peluches. Passez régulièrement l'aspirateur et limitez le nombre de tissus et d'objets susceptibles de retenir la poussière. Évitez absolument l'exposition au tabagisme passif qui aggrave considérablement les troubles respiratoires.

 

Quand faut-il absolument consulter un médecin ?

Bien que la plupart des infections respiratoires soient bénignes et se résolvent spontanément, certains signes doivent vous alerter et motiver une consultation médicale rapide.

Consultez sans attendre si votre bébé présente :

  • Une fièvre élevée (supérieure à 38,5°C) qui persiste malgré le traitement antipyrétique
  • Des difficultés respiratoires marquées : respiration très rapide (plus de 60 respirations par minute), battement des ailes du nez, tirage intercostal (creusement entre les côtes à chaque inspiration)
  • Une altération de l'état général : bébé anormalement fatigué, somnolent, qui refuse de s'alimenter depuis plusieurs tétées
  • Une coloration bleutée des lèvres ou du visage (cyanose), signe d'un manque d'oxygénation
  • Des vomissements répétés empêchant toute alimentation et risquant d'entraîner une déshydratation
  • Une toux qui persiste au-delà de 10 jours sans amélioration

Pour les nourrissons de moins de 3 mois, toute modification du comportement habituel justifie un avis médical rapide car leur système immunitaire est particulièrement fragile. N'hésitez pas non plus à consulter si vous êtes inquiet : votre instinct parental est précieux. Pour plus d'informations sur la santé respiratoire de votre bébé, consultez notre article sur la bronchiolite du nourrisson.

 

Vos questions fréquentes concernant le mucus et les glaires chez le bébé

 

1. Les mucolytiques sont-ils efficaces pour mon bébé de 4 mois ?
Non, les mucolytiques ne sont pas recommandés chez les nourrissons et les bébés. Ces médicaments peuvent même aggraver la situation en augmentant le volume des sécrétions que le bébé ne peut pas expectorer correctement. Privilégiez l'hydratation et le lavage nasal au sérum physiologique.

 

2. Combien de fois par jour dois-je nettoyer le nez de mon bébé ?
Il est recommandé de nettoyer le nez de votre bébé au moins 4 à 6 fois par jour avec du sérum physiologique, particulièrement avant les repas et le coucher. N'hésitez pas à augmenter la fréquence si le nez est très encombré.

 

3. Mon bébé avale ses glaires, est-ce grave ?
Non, ce n'est pas dangereux. Les bébés qui n'ont pas encore le réflexe de tousser avalent naturellement leurs sécrétions. Cela peut occasionner des selles glaireuses ou des vomissements, mais reste sans gravité dans la majorité des cas.

 

4. Le mucus jaune ou vert signifie-t-il toujours une infection bactérienne ?
Pas nécessairement. La couleur des sécrétions n'est pas un indicateur fiable d'infection bactérienne. Cependant, si le mucus jaune ou vert s'accompagne de fièvre élevée, d'altération de l'état général ou persiste au-delà de 10 jours, une consultation s'impose pour écarter une surinfection.

 

5. Puis-je utiliser un mouche-bébé pour aspirer les glaires ?
Oui, le mouche-bébé peut être utilisé après instillation de sérum physiologique pour dégager les narines. Utilisez-le avec douceur pour ne pas irriter les muqueuses nasales. Le lavage nasal reste toutefois la technique de première intention.

 

Conclusion

Le mucus et les glaires dans la gorge d'un bébé de 4 mois constituent généralement une réaction normale à une infection virale bénigne. L'hydratation abondante, le lavage nasal régulier au sérum physiologique et l'optimisation de l'environnement représentent les trois piliers du soulagement naturel. Les mucolytiques et autres médicaments n'ont pas leur place dans la prise en charge des nourrissons.

Restez vigilant face aux signes de gravité nécessitant une consultation rapide : difficultés respiratoires marquées, refus alimentaire prolongé, fièvre élevée persistante ou altération de l'état général. Votre observation attentive et votre réactivité sont vos meilleurs atouts pour accompagner votre bébé vers la guérison.

 

 

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