Être enceinte, suivre un régime qui soit végétarien et apporter à la mère et au fœtus tous les nutriments nécessaires pour le bon développement de la grossesse, c’est possible.
On peut suivre un régime végétarien pendant la grossesse, à condition de respecter certaines règles. Les végétariens soutiennent qu'il est possible d'éviter les aliments d'origine animale, en mélangeant les légumes de manière à ce que leurs protéines se complètent entre elles. L'exemple classique est celui des céréales et des légumes secs. Les premiers sont pauvres en lysine et les seconds sont pauvres en méthionine, deux acides aminés essentiels.
Mélanger les céréales et les légumes secs permet de compenser les carences des uns et des autres et d’augmenter la valeur biologique des protéines végétales, très proche de celle de la viande. Ce sont, par exemple, des pâtes avec des haricots ou du riz avec des petits pois.
Cependant, la combinaison de céréales et de légumes secs n'est pas toujours simple à réaliser. D’autre part, il ne faut pas consommer de légumes secs en trop grande quantité pendant la grossesse, car ils ont tendance à favoriser les fermentations intestinales.
Trois exemples de régimes végétariens pour la femme enceinte
Il y a trois différentes manières d’être végétarienne:
1/ Selon la plupart des associations de végétariens, toute personne considérée comme végétarienne ne mange ni viande ni poisson, mais continue de consommer des produits laitiers et des œufs.
2/ Les personnes qui suivent un régime lacto-végétarien arrêtent de consommer des œufs.
3/ En revanche, les personnes qui éliminent tous les aliments d'origine animale (y compris le lait) et qui ne consomment que des produits d’origine végétale (légumes, fruits, céréales et légumes secs) sont appelées végétaliens.
La différence entre ces formes d’alimentation est considérable: alors qu’un régime lacto-ovo-végétarien permet de garantir un apport suffisant en nutriments, essentiels pendant la grossesse, un régime végétalien adopté pendant la grossesse expose les femmes à des risques de carences, pouvant avoir des conséquences sur la santé du fœtus.
Pendant la grossesse, le besoin de certains aliments spécifiques augmente
Enceinte : Plus de calories
Pendant le premier trimestre, le besoin en calories ne varie pas beaucoup, mais au cours du deuxième et du troisième trimestre, on a besoin d’un apport supplémentaire de 300 à 370 calories (équivalent à deux sandwichs de 60 grammes).
Enceinte : Plus de protéines
Il faut un apport d’environ six grammes de plus par jour et il est important de privilégier les protéines riches en acides aminés essentiels, que l’on retrouve dans la viande, le poisson, le lait, le fromage et les œufs. Pour cette raison, il n’est pas conseillé d’exclure totalement les protéines animales pendant la grossesse.
Enceinte : Plus de calcium
Le besoin en calcium est multiplié par deux. On en trouve principalement dans le lait, le fromage et les yaourts. Par conséquent, exclure ces aliments de son régime alimentaire peut s’avérer dangereux.
Enceinte : Plus de fer, d’iode et de zinc
Le fer est présent dans les légumes en petite quantité et sous une forme difficile à assimiler pour le corps. L'exclusion de la viande rend indispensable l’utilisation d’un supplément alimentaire. En ce qui concerne l'iode, on peut utiliser le sel iodé, alors que le zinc est présent en grande quantité dans l'avoine, les légumes secs et les œufs.
Enceinte : Plus d'acide folique
Pendant la grossesse, il est indispensable de satisfaire le besoin croissant de cette vitamine, qui est présente en grande quantité dans les légumes. En complément d’une alimentation adaptée, il est recommandé de prendre un supplément quotidien d’acide folique tous les jours pendant la grossesse.
