Menu

Enceinte ? Avec Bébé ? Vous trouverez tout ce que vous voulez sur BebesetMamans.com

Accouchement eutocique et accouchement dystocique

Ce que vous allez trouver dans cet article[Masquer]
Qu'est-ce qu'un accouchement dystocique ?

Savez-vous ce qu'est un accouchement eutocique ? Et un accouchement dystocique ? Nous vous l'expliquons ici et vous informons également des mesures à prendre pour éviter les complications lors de ce moment si important. Comprendre ces termes médicaux vous permettra de mieux appréhender votre grossesse et de vous préparer sereinement à l'accouchement.

 

Qu'est-ce qu'un accouchement eutocique ?

Un accouchement eutocique est un accouchement par voies naturelles, qui a lieu spontanément, sans complication et sans nécessité d'une intervention médicale. Le fœtus est dans ce cas en position fœtale céphalique, c'est-à-dire la tête vers le bas ; sa sortie est vaginale.

L'accouchement eutocique représente l'idéal obstétrical et concerne heureusement la majorité des naissances. Il se caractérise par plusieurs éléments clés : le travail débute spontanément à terme (entre 37 et 42 semaines d'aménorrhée), les contractions utérines sont régulières et efficaces, la dilatation du col s'effectue progressivement sans obstacle, et le bébé naît par voie basse sans intervention instrumentale.

Les conditions favorables à un accouchement eutocique incluent une présentation céphalique du fœtus (tête en bas), un poids de naissance adapté (généralement entre 2,5 et 4 kg), un bassin maternel de dimensions normales, et l'absence de pathologies maternelles ou fœtales. La durée moyenne d'un accouchement eutocique varie selon la parité : environ 12 à 14 heures pour un premier enfant (primipare) et 6 à 8 heures pour les suivants (multipare).

Ce type d'accouchement présente de nombreux avantages : récupération plus rapide pour la mère, diminution des risques d'infections, préservation du microbiote intestinal du nouveau-né grâce au passage par les voies naturelles, et renforcement du lien mère-enfant par la sécrétion d'hormones naturelles comme l'ocytocine.

 

*
*
*
*
*
J'accepte la cession de mes données personnelles aux partenaires de Bébés et Mamans (Pampers, P&G, Laboratoire Guigoz et les marques Nestlé France, Mattel, Fisher-Price, Kiabi...) afin de recevoir des promotions et des offres par email, téléphone, sms et voie postale de leur part.

Qu'est-ce qu'un accouchement dystocique et quelles en sont les causes ?

L'accouchement dystocique en revanche nécessite l'intervention d'un médecin (manipulations ou intervention chirurgicale). La dystocie correspond à une difficulté lors de l'accouchement qui peut être d'origine maternelle, fœtale ou annexe (placenta, cordon ombilical, etc.). Lors d'un accouchement vaginal normal, plusieurs séquences s'enchaînent : contractions utérines rythmées et coordonnées, modification et dilatation du col de l'utérus puis descente du fœtus à travers le vagin. Un accouchement devient dystocique lorsqu'un retard ou une complication surgit au cours de l'une de ces étapes, entravant son bon déroulement et, du fait de sa prolongation, risquant de mettre en danger la mère et l'enfant. Une intervention médicale devient alors nécessaire.

La prévalence des accouchements dystociques varie selon les études, mais elle concerne environ 15 à 20% des accouchements. Cette proportion tend à augmenter avec l'âge maternel, les grossesses multiples, et certaines pathologies comme le diabète gestationnel. Il est important de noter que la dystocie ne constitue pas nécessairement un échec, mais plutôt une adaptation nécessaire aux circonstances particulières de chaque accouchement.

 

1/ Les dystocies d'origine maternelle

 

- Les dystocies mécaniques :

Elles peuvent venir des os (dystocie osseuse) ou des tissus (dystocie cervicale). La dystocie osseuse concerne les os du bassin qui, trop étroit ou déformé, empêche la sortie de la tête du bébé. Cette disproportion entre le bassin et le crâne n'est diagnostiquée que lorsque la dilatation est déjà bien avancée ; l'obstétricien décidera alors de la manière de poursuivre l'accouchement. La dystocie des tissus concerne l'intérieur même de l'utérus ou du canal de naissance.

La dystocie osseuse peut résulter de malformations congénitales du bassin, de séquelles de fractures anciennes, ou de déformations liées à certaines maladies osseuses. Elle peut aussi être relative, c'est-à-dire que le bassin est normal mais le fœtus particulièrement volumineux (macrosomie). La pelvimétrie (mesure du bassin) peut être réalisée pendant la grossesse en cas de facteurs de risque identifiés.

Les dystocies des parties molles incluent les anomalies du col utérin (rigidité, cicatrices), les malformations vaginales, ou la présence de kystes ovariens ou de fibromes utérins volumineux. Ces obstacles peuvent retarder ou empêcher la progression du fœtus lors de l'accouchement.

 

- Les dystocies dynamiques :

Il s'agit de l'ensemble des anomalies qui peuvent avoir lieu au moment de l'activité contractile de l'utérus et qui interfèrent dans le déroulement de l'accouchement. Elles concernent la fréquence ou l'intensité des contractions ; on distingue les contractions utérines hyper dynamiques (contractions fortes ou très fréquentes), hypo dynamiques (contractions faibles ou peu fréquentes) et désordonnées (contractions irrégulières).

Les dystocies dynamiques représentent plus de 50% des causes d'accouchement dystocique. L'hypo-dynamisme utérin (contractions insuffisantes) est souvent traité par l'administration d'ocytocine synthétique pour stimuler le travail. À l'inverse, l'hyper-dynamisme peut nécessiter des tocolytiques pour réduire l'intensité des contractions et éviter les complications maternelles et fœtales.

Plusieurs facteurs peuvent influencer la dynamique utérine : la fatigue maternelle, le stress, certains médicaments, des anomalies de l'innervation utérine, ou des déséquilibres hormonaux. La surveillance continue du rythme cardiaque fœtal et des contractions utérines permet de détecter précocement ces anomalies.

 

2/ Les dystocies liées au fœtus

- Présentation transversale ou oblique du fœtus :

Dans ce cas, il est nécessaire de recourir à une césarienne. Cette situation concerne environ 0,3% des grossesses à terme et peut être liée à une multiparité élevée, un excès de liquide amniotique (hydramnios), une placentation anormale, ou des malformations utérines.

 

- Présentation par le siège :

Là encore, il est très probable que l'obstétricien décide de recourir à une césarienne. Parfois cependant, dans certaines conditions, l'accouchement vaginal est possible.

La présentation par le siège concerne 3 à 4% des grossesses à terme. Plusieurs techniques peuvent être tentées pour favoriser la version céphalique : la version par manœuvres externes (VME) réalisée vers 36-37 semaines, certaines positions maternelles, ou des méthodes alternatives comme l'acupuncture ou la moxibustion. Le succès de ces techniques varie selon les conditions anatomiques et la parité maternelle.

 

- Autres causes fœtales :

La macrosomie fœtale (poids supérieur à 4 kg) augmente significativement le risque de dystocie, particulièrement la dystocie des épaules qui survient dans 0,2 à 3% des accouchements vaginaux. Les malformations fœtales, bien que rares, peuvent également compliquer l'accouchement. Les grossesses multiples (jumeaux, triplés) présentent un risque accru de complications et nécessitent souvent une prise en charge spécialisée.

 

Les facteurs de risque et la prévention des complications

Identifier les facteurs de risque permet d'anticiper et de prévenir certaines complications. Les principaux facteurs de risque incluent l'âge maternel (particulièrement après 35 ans), l'obésité, le diabète gestationnel, les antécédents d'accouchement difficile, la multiparité élevée, et certaines pathologies chroniques.

Le diabète gestationnel, qui concerne 3 à 5% des grossesses, augmente le risque de macrosomie fœtale et donc de dystocie. Un suivi glycémique rigoureux et une prise en charge diététique permettent de limiter ces risques. De même, une prise de poids excessive pendant la grossesse (plus de 16 kg) est associée à un risque accru de complications.

L'âge maternel avancé (après 35 ans pour une première grossesse, après 40 ans pour les suivantes) s'accompagne d'une diminution de l'élasticité des tissus et d'une augmentation des pathologies associées. Ces femmes bénéficient d'un suivi renforcé et d'une surveillance particulière en fin de grossesse.

La prévention passe également par une préparation physique adaptée : exercices de renforcement du périnée, pratique d'activités physiques douces comme la natation ou le yoga prénatal, apprentissage de techniques de respiration et de relaxation. Ces éléments contribuent à optimiser les conditions de l'accouchement.

 

La prise en charge médicale des dystocies

La prise en charge d'un accouchement dystocique nécessite une équipe médicale expérimentée et des moyens techniques adaptés. L'objectif est de permettre la naissance dans les meilleures conditions possibles pour la mère et l'enfant, en minimisant les risques et les séquelles.

Selon le type de dystocie, différentes interventions peuvent être proposées. Les dystocies dynamiques peuvent être traitées par stimulation du travail (ocytocine, rupture artificielle des membranes), changement de position maternelle, ou techniques de relaxation. En cas d'échec ou de souffrance fœtale, une césarienne sera envisagée.

Pour les dystocies mécaniques, l'extraction instrumentale (forceps, ventouse) peut être tentée si les conditions sont favorables : dilatation complète, présentation engagée, absence de disproportion majeure. Ces instruments permettent de guider et d'aider la sortie du bébé tout en préservant l'intégrité des voies génitales maternelles.

La césarienne reste l'intervention de référence en cas de dystocie sévère ou de souffrance fœtale aiguë. En France, le taux de césarienne s'établit à environ 21,4% selon les dernières données de l'enquête nationale périnatale de 2021, un chiffre stable depuis plusieurs années. Cette intervention, bien que plus lourde qu'un accouchement vaginal, présente aujourd'hui des risques très faibles grâce aux progrès de la chirurgie et de l'anesthésie.

 

Est-il possible d'éviter un accouchement dystocique ?

Les spécialistes affirment que certaines mesures préventives permettent de diminuer le nombre des accouchements difficiles :

 

- Les contractions :

Il est tout à fait normal, avant la phase de travail proprement dite, que les douleurs se prolongent pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, sans que l'on observe une quelconque dilatation au niveau du col de l'utérus. Cependant, si la future maman remarque la moindre variation dans l'intensité ou la fréquence de ces contractions, il convient qu'elle en informe immédiatement son médecin.

La reconnaissance des signes de début de travail est essentielle : contractions régulières et douloureuses, modifications du col utérin, perte du bouchon muqueux, rupture de la poche des eaux. Une consultation précoce permet d'évaluer la progression du travail et d'anticiper d'éventuelles complications.

 

- Bouger pendant l'accouchement :

Les médecins encouragent les futures mamans qui sont sur le point d'accoucher à marcher et à changer de position en toute liberté pour soulager la douleur et aider le fœtus à bien se positionner. La mobilité maternelle favorise la descente fœtale et peut réduire la durée du travail. Les positions verticales (debout, accroupie, à quatre pattes) utilisent la gravité et optimisent l'ouverture du bassin.

L'utilisation de ballons de grossesse, de suspensions, ou de baignoires permet de varier les positions et de trouver celle qui soulage le mieux la douleur. Cette approche respectueuse de la physiologie de l'accouchement contribue à réduire les interventions médicales.

 

- Le soutien du compagnon :

Il est essentiel pendant la phase active de l'accouchement. Bénéficier du soutien de son partenaire est très important pour la future maman ; s'il lui transmet calme et sérénité, il est beaucoup plus probable que tout se passe bien. La présence d'une personne de confiance diminue le stress maternel et favorise la sécrétion d'hormones favorables au bon déroulement du travail.

L'accompagnement peut également être assuré par une doula ou une sage-femme libérale, qui apportent leur expérience et leurs compétences pour soutenir le couple durant cette période intense. Les techniques de massage, de respiration, et de relaxation peuvent être enseignées au partenaire lors de cours de préparation à l'accouchement.

 

- Favoriser le déroulement continu de l'accouchement :

Si le médecin détecte un blocage dans le déroulement de l'accouchement, il fera appel à l'anesthésiste qui se chargera de faciliter la sortie du bébé. L'analgésie péridurale, utilisée par environ 80% des femmes en France, permet de diminuer la douleur tout en préservant la participation active de la mère à l'accouchement.

D'autres méthodes de gestion de la douleur existent : protoxyde d'azote (gaz hilarant), techniques de relaxation, acupuncture, ou immersion dans l'eau. Le choix de la méthode dépend des préférences de la femme, de l'avancement du travail, et des conditions obstétricales.

 

L'importance du suivi de grossesse et de la préparation

Un suivi de grossesse régulier et de qualité constitue la base de la prévention des complications obstétricales. Les consultations prénatales permettent de dépister précocement les facteurs de risque et d'adapter la prise en charge en conséquence. Les examens complémentaires (échographies, analyses biologiques, enregistrements du rythme cardiaque fœtal) fournissent des informations précieuses sur l'évolution de la grossesse.

La préparation à la naissance et à la parentalité (PNP) offre aux futurs parents les connaissances et les outils nécessaires pour vivre sereinement leur accouchement. Ces séances abordent les aspects physiologiques de l'accouchement, les différentes techniques de gestion de la douleur, les positions favorables, et les situations particulières qui peuvent se présenter.

L'éducation prénatale permet également de démystifier l'accouchement et de réduire l'anxiété maternelle, facteur reconnu d'augmentation des complications. Les couples mieux informés participent plus activement aux décisions concernant leur accouchement et vivent mieux cette expérience.

La rédaction d'un projet de naissance, document dans lequel les futurs parents expriment leurs souhaits concernant l'accouchement, facilite la communication avec l'équipe médicale et permet une prise en charge personnalisée dans le respect des contraintes médicales.

 

Questions fréquemment posées sur l'accouchement dystocique et eutocique

 

1. Un accouchement dystocique est-il forcément dangereux ?
Non, un accouchement dystocique n'est pas forcément dangereux. Grâce aux moyens de surveillance moderne et à l'expertise des équipes obstétricales, la plupart des dystocies sont prises en charge efficacement sans séquelles pour la mère ou l'enfant. L'important est la détection précoce et l'adaptation de la prise en charge.

 

2. Peut-on prédire à l'avance si l'accouchement sera dystocique ?
Il est impossible de prédire avec certitude le déroulement d'un accouchement. Cependant, certains facteurs de risque peuvent être identifiés pendant la grossesse (présentation fœtale, taille du bassin, pathologies maternelles) et permettre d'anticiper d'éventuelles difficultés.

 

3. Un premier accouchement dystocique signifie-t-il que les suivants le seront aussi ?
Pas nécessairement. Chaque accouchement est unique et dépend de nombreux facteurs. Une femme ayant eu un accouchement dystocique peut très bien avoir un accouchement eutocique lors d'une grossesse ultérieure, et inversement.

 

4. Quels sont les signes qui doivent alerter pendant l'accouchement ?
Les signes d'alerte incluent : arrêt de la progression du travail, modification du rythme cardiaque fœtal, saignements importants, fièvre maternelle, ou contractions très douloureuses sans efficacité. L'équipe médicale surveille en permanence ces paramètres.

 

5. La péridurale augmente-t-elle le risque d'accouchement dystocique ?
Les études récentes montrent que la péridurale bien conduite n'augmente pas significativement le risque de dystocie. Elle peut même être bénéfique en permettant une meilleure relaxation maternelle et en facilitant certaines manœuvres obstétricales si nécessaire.

 

Conclusion

La distinction entre accouchement eutocique et dystocique revêt une importance particulière dans la compréhension des différents scénarios possibles lors de la naissance. Bien que l'accouchement eutocique représente l'idéal vers lequel tendent les professionnels de santé et les futurs parents, il est essentiel de comprendre que les dystocies ne constituent pas des échecs mais des adaptations nécessaires aux circonstances particulières de chaque naissance.

 

 

 

banner bebe