Une de mes amies me racontait qu’elle aimerait bien connaître la suite des histoires après la fin typique «et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps», et qu’elle aurait préféré que, dans l'histoire bien connue de «La Belle et la Bête», le personnage ne se soit pas transformé en un beau prince.

En observant les enfants, on apprend à comprendre les besoins émotionnels des êtres humains. Les enfants demandent de l'amour et de l'attention de manière naturelle et spontanée, tandis que les adultes, déjà domestiqués, nous croyons devoir mériter de pouvoir recevoir cette même affection au travers de nos réussites, de notre beauté physique ou de notre dévouement aux autres, dans la recherche tant désirée de l'acceptation de nous-mêmes.

Les sages disent que la peur est le contraire de l'amour et que la société se base sur les fondations de la peur de vivre plutôt que d'accepter la vie comme un cadeau, une occasion de nous connaître, de trouver notre propre voix par l’écoute, et de construire nos rêves avec la puissance de la joie et de l'illusion.

Ne vous est-il jamais arrivé, lorsque vous revenez à un endroit que vous fréquentiez avant, de sentir qu’il n’est plus lié à vous, comme s’il appartenait à la vie de quelqu'un d'autre?

«Débarrassez-vous des «je devrais» et le travail sera fait. Débarrassez-vous des rôles et tout le monde pourra participer. En travaillant depuis son intérieur, le sage rencontre peu de résistance. La Vie suit son cours.» (Tao).

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, disait, avec sa grâce naturelle que «Le Seigneur se trouve au milieu des marmites», comme si elle prônait la magie et l'alchimie que renferment le mélange des aliments entre les épices, les saveurs et les sauces qui nourrissent le corps et l'âme en nous rapprochant du mystère qu’implique la propre existence.

Un maître Zen a expliqué que l'une des tâches les plus difficiles pour l'homme était de laisser son passé derrière lui et d’affronter le défi de sa vie comme une page blanche à remplir avec des possibilités, sans attachements ni attentes.

Dans la société d'aujourd'hui où prime «la poursuite de l'éternelle jeunesse», accepter toutes les étapes de la vie comme des ports nécessaires dans le parcours et l'apprentissage vers soi-même ont plus de valeur, si cela est possible, que le passage par la chirurgie esthétique.

Pour la première fois, en entrant dans un centre commercial, j'ai ressenti le besoin que beaucoup de gens ont de compenser leurs manques émotionnels par leurs achats, au travers desquels ils couvrent le «besoin humain d'appartenir» à un certain groupe social, reflété dans leurs vêtements ou dans leur maison.

La différence entre la réalisation de nos rêves et nous maintenir dans la situation confortable «du connu» consiste à faire un saut évolutif et oser changer nos croyances qui nous limitent pour vivre ce que nous désirons.