Comment aider votre enfant à devenir autonome

Autonomie de l'enfant

L’autonomie s’apprend dès le plus jeune âge, et ce sont les adultes qui accompagnent l’enfant qui en sont les principaux promoteurs. Mais comment éduquer nos enfants pour qu’ils apprennent à se débrouiller seuls et deviennent des adultes confiants et indépendants ? Voici les clés que les experts nous donnent pour y parvenir.

L’autonomie est la manifestation la plus évidente de l’indépendance d’une personne. Elle permet d’être original, créatif, indépendant, de penser par soi-même, de prendre ses propres décisions, d’assumer ses responsabilités et d’accepter les conséquences. C’est l’expression la plus pure de notre personnalité, consolidée par de nombreuses expériences au cours de la vie.

L’autonomie est un indicateur de maturité, intimement liée au développement moral et intellectuel de la personne. C’est pourquoi il est essentiel de la favoriser dès la petite enfance. Comme dans d’autres domaines, certains enfants naissent avec une prédisposition plus grande à l’autonomie (ils sont audacieux, curieux, entreprenants dès leur plus jeune âge) tandis que d’autres sont plus réservés, craintifs et en attente.

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Cependant, dans la plupart des cas, ce sont les adultes qui entourent l’enfant qui influencent le plus ces comportements, favorisant une attitude plus ou moins dépendante. Car, comme toute autre qualité, l’autonomie peut également s’apprendre.

 

Comment l’autonomie se construit-elle chez l’enfant ?

En réalité, ce processus d’apprentissage et de construction de la personnalité revient à passer d’un état où nos actions sont gouvernées par une personne externe (parents, enseignants, etc.) à un état où l’on agit par soi-même. Lorsqu’une personne est capable de se diriger seule, elle est moins dirigée par les autres et, par conséquent, plus libre et plus autonome.

En tant que parents ou adultes responsables, notre rôle est donc d’aider les enfants à développer ces compétences qui, à l’avenir, leur permettront de s’émanciper. Mais comment faire cela ? La réponse est simple : en les entraînant.

Il s’agit simplement de promouvoir et faciliter, au quotidien, des situations où les enfants peuvent exercer ces compétences : manger seuls, jeter leur couche à la poubelle, résoudre des désaccords avec leurs frères et sœurs, etc.

Il est également essentiel de leur offrir des moments où ils peuvent choisir parmi plusieurs options (déterminées à l’avance par l’adulte, bien sûr), car cette liberté génère engagement, motivation et responsabilité, des éléments fondamentaux pour développer l’autonomie.

Il est tout aussi important de tirer parti de ces situations pour cultiver des habitudes d’effort, de sacrifice et d’autodiscipline, car elles aideront les enfants à définir leur caractère et à développer une estime de soi qui renforcera leur capacité à se surpasser.

Tout cela contribue au développement des fonctions exécutives, dont l’auto-contrôle, une compétence essentielle pour l’épanouissement naturel de l’autonomie et de l’indépendance personnelle.

 

L’importance des limites et des règles

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, pour qu’un enfant développe son autonomie de manière appropriée, il est crucial d’établir (et d’apprendre à respecter) un ensemble de limites et de règles. Ces limites fournissent un cadre de référence et d’action pour l’enfant, lui apportant sécurité et une meilleure compréhension de la réalité.

Il est normal que les enfants transgressent ces limites pour découvrir les conséquences de leurs actions. Mais une fois ces leçons assimilées, ces règles ne restreignent plus l’autonomie de l’enfant ; elles clarifient les règles du jeu.

Ainsi, l’enfant comprendra qu’il peut exercer son autonomie précisément dans les limites fixées. La clé est d’élargir ces limites à mesure que l’enfant grandit, en les ajustant aux différents degrés d’autonomie qu’il est capable de gérer.

 

La surprotection : comment elle affecte l’autonomie de l’enfant

La parentalité excessive ou surprotectrice limite gravement le développement de l’autonomie des enfants. Dans le but de leur épargner échecs, frustrations et sacrifices, les parents surprotecteurs empêchent leurs enfants d’apprendre à gérer ces émotions et, par conséquent, de devenir responsables de leurs propres actes (puisqu’en réalité, ils ne font jamais rien par eux-mêmes).

Ce manque d’entraînement finit par engendrer des personnes complètement dépendantes, incapables de gérer les situations adverses ou le moindre contretemps. Inévitablement, cela finit par conduire à des sentiments de frustration et d’échec.

En outre, ce type de parentalité n’aide pas à développer un concept de soi positif, car il transmet inconsciemment à l’enfant l’idée qu’il n’est pas capable de se débrouiller seul.

Nos actes projettent en effet des attentes sur ce qu’il est capable d’accomplir. Lorsque les limites sont trop étroites et que le champ d’action est minimal, les enfants tendent à intégrer et interpréter qu’ils ne peuvent rien faire seuls, au point de ne même plus essayer.

C’est ce que l’on appelle la “prophétie autoréalisatrice” ou “effet Pygmalion”, car les actions des parents encouragent les comportements des enfants qui confirment leurs attentes initiales, même lorsque celles-ci sous-estiment leurs capacités.

 

La clé : respecter le rythme de l’enfant

Il ne s’agit pas non plus d’abandonner les enfants en pensant que cela les rendra plus libres. Les laisser à eux-mêmes finira par engendrer insécurités, anxiété et sentiment d’abandon. Comme dans tout, il faut éviter les extrêmes et trouver le juste milieu entre une éducation hyperprotectrice et une parentalité trop absente.

Il est essentiel d’accompagner les enfants avec bienveillance, respect, et de leur accorder l’espace et le temps dont ils ont besoin, car chacun évolue à son propre rythme, qu’il convient de respecter. Et surtout, il faut savoir prendre du recul lorsque nous commençons à percevoir qu’ils sont capables de voler de leurs propres ailes.

 

Comment savoir si mon enfant est autonome ? Étapes d’autonomie selon l’âge

Il n’existe pas de science exacte déterminant l’âge auquel un enfant doit accomplir certaines tâches. Cependant, en matière d’autonomie, certains signes ou étapes de maturation peuvent être observés. Voici quelques exemples :

 

Jusqu’à 2 ans

- Il préfère manger seul et demande rarement de l’aide (avec les mains ou des couverts).

- Il manifeste de la curiosité envers les aliments, goûte différents types d’aliments et aime les manipuler.

- Il explore, fouille, ouvre les tiroirs, s’intéresse à découvrir sa chambre, sa maison, etc.

- Votre enfant connaît les règles de base établies (ranger avant de sortir d’autres jouets, mettre un bavoir pour manger, etc.).

- Il accepte de jouer seul et se divertit pendant des périodes variables sans la présence de l’adulte.

- Votre enfant montre de l’intérêt à imiter ou à aider dans les tâches ménagères.

- Il persévère pour obtenir ce qu’il veut et demande de l’aide en cas de besoin.

- Il anticipe des situations répétitives (horaires, routines quotidiennes, etc.).

- Il tire des leçons de ses expériences passées et agit en conséquence pour maximiser le plaisir dans ses jeux et interactions.

- Votre enfant commence à indiquer ses besoins d’hygiène personnelle.

 

De 3 à 6 ans

- Votre enfant mange seul tout type d’aliment sans aide et montre de l’intérêt pour la préparation des repas (collabore selon ses capacités).

- Il connaît les endroits où il passe du temps et s’y déplace avec assurance et autonomie (maison, école, etc.). Il identifie et associe même des éléments urbains aux lieux qu’il a déjà visités.

- Il s’occupe seul et peut rester de longs moments (15-30 minutes) sans surveillance.

- Il s’intéresse aux tâches domestiques et y participe dans la mesure de ses possibilités.

- Votre enfant prend soin de ranger ses jouets, ses livres, et maintient de l’ordre.

- Il respecte les règles des jeux auxquels il participe.

- Il agit de manière indépendante et audacieuse dans les parcs et autres espaces similaires.

- Votre enfant accomplit de petites tâches ou commissions impliquant de petites responsabilités sans difficulté (porter ou transmettre un message, etc.).

- Il anticipe les moments ou les routines quotidiennes et s’y adapte (mettre la table avant de manger).

- Il s’habille et effectue seul des routines de base d’hygiène et de soin personnel (à l’exception de la douche ou du brossage des dents).

 

L'acquisition de l'autonomie est importante pour les petits, car elle leur permet d'acquérir de nouvelles compétences et de mieux maîtriser la situation. Voyons quelles sont les principaux acquis entre 12 et 36 mois et comment les stimuler correctement.

Mon enfant veut manger tout seul

Mon enfant veut manger tout seul

Lors des repas, les parents doivent, avec du calme et de la patience, habituer leur enfant à manger seul. Dans un premier temps, il y aura probablement plus de nourriture sur le sol que dans la bouche de l'enfant, mais il faut en passer par là pour qu’il apprenne à être autonome à table. Mieux vaut laisser l’enfant expérimenter que le gronder lorsqu’il fait tomber de la nourriture. Peu à peu, l'enfant acquerra de la dextérité jusqu’à manier parfaitement ses couverts. On sait que les enfants apprennent plus vite s’ils mangent avec les adultes parce qu'ils les voient et peuvent ainsi les imiter.

Apprendre son enfant à se laver

En ce qui concerne l'hygiène personnelle, la première chose que l'enfant apprend est à se laver les mains. Ensuite, il peut essayer de se nettoyer le visage. Cela peut s’avérer un peu plus compliqué pour le reste du corps si l'enfant est encore petit. Vous pouvez profiter du bain pour lui apprendre le nom des autres parties de son cops afin qu’il sache les reconnaître. Il est surtout important de l'encourager et de le féliciter quand il réussit à faire les choses par lui-même.

Laisser son enfant s’habiller et se déshabiller seul

Apprendre son enfant à s'habiller tout seul

Quand vous proposez à votre enfant de s’habiller et de se déshabiller, n’oubliez pas qu’il ne sait pas encore le faire. Choisissez donc, pour commencer, des vêtements qui soient faciles à mettre et à enlever, comme le bavoir par exemple. Par la suite, toujours progressivement, passez aux vêtements de tous les jours. Lui faciliter un peu la tâche sera plus gratifiant, car il atteindra plus facilement son objectif et ne se découragera pas. Lorsque vous passerez aux chaussures, commencez avec un modèle sans lacets, facile à enfiler. Pour l’aider à distinguer le pied droit du pied gauche, vous pouvez dessiner des symboles à l’intérieur.

Comment habituer son enfant à dormir dans sa chambre ?

Laisser bébé dormir tout seul dans sa chambre

Certains enfants arrivent à s'endormir rapidement tout seul, tandis que d’autres ont besoin de rituels, comme lire une histoire et chanter une chanson. L’enfant s’endormira plus vite s’il est détendu ; évitez donc les jeux qui pourraient l’exciter avant de se coucher. Respectez son rythme à l'heure du coucher : s’il est habitué à s’endormir dans votre chambre et refuse d'aller dans la sienne, soyez patient et attendez qu’il se sente prêt pour le faire. Parfois, les rituels peuvent aider : lire une histoire, chanter une berceuse ou laisser une veilleuse allumée le rassureront.

À quel âge mon enfant peut-il abandonner la couche ?

Pour pouvoir abandonner la couche, l’enfant doit d’abord savoir contrôler ses sphincters, soit vers l'âge de deux ans. Évitez de le faire avant car cela pourrait s’avérer trop tôt et le gêner. L’idéal est de commencer en été pour plus de commodité. Vous devrez faire preuve de beaucoup de patience car chaque enfant réagit à sa façon devant le pot. Vous pouvez, par exemple, récompenser l’enfant au fur et à mesure qu’il atteint ses objectifs.

 

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