Les trois premiers mois de vie de bébé sont souvent ponctués de douleurs abdominales très caractéristiques. Ce sont les coliques du nourrisson, un problème qui désarme les parents, surtout qu’il se produit fréquemment la nuit.
Comment se manifeste une colique du nourrisson ?
Bébé pleure sans qu’il ne puisse être consolé. Ses pleurs sont rythmés de cris de désespoir. Il s’agite et se tortille. Il remonte ses jambes au niveau de son ventre et rougit. Généralement, c’est ainsi que se manifeste la colique du nourrisson, également appelée « mal de ventre par excellence » chez les bébés. Cela est causé par la présence excessive d’air dans l’estomac que le petit enfant n’arrive pas à faire sortir.
La colique du nourrisson se produit le soir. Elle est alors responsable de troubles du sommeil, à la fois de l’enfant et des parents. Le fait de cajoler bébé dans ses bras, de le consoler, de le bercer ne réussit pas à le calmer. Les parents essaient de changer la couche en pensant que cela arrangera les choses, mais bébé reste inconsolable, à leur plus grand désespoir. Et puis, après des heures de pleurs, bébé finit par s’endormir, soit par fatigue, soit parce que sa colique s’est réellement dissipée. Dans le premier cas, il pourrait encore se réveiller plusieurs fois avec une difficulté à s’endormir.
Cependant, tous les maux de ventre rencontrés chez un bébé ne sont pas forcément des coliques. La colique reste un diagnostic d’élimination. Il vaut mieux donc vérifier la présence d’autres symptômes avant de conclure à une colique du nourrisson.
Coliques du nourrisson : écarter les autres causes de maux de ventre
Avant de considérer que des pleurs nocturnes de bébé sont dus à une colique, il faut vérifier s’il a de la fièvre ou non. Des vomissements ou de la diarrhée doivent vous inciter à l’emmener chez le pédiatre avant que son état ne s’aggrave. Si bébé a une autre couleur de la peau, c'est-à-dire qu’il devient grisâtre ou bleuâtre entre ses sanglots, il faut également rechercher une cause potentiellement grave.
Ce sont des crises de douleur précoces, parce qu’elles apparaissent entre la deuxième et la quatrième semaine de vie de bébé. Elles surviennent même si bébé a bien fait son rot. Si vous tentez de le calmer en lui donnant une tétée, il régurgite le lait qu’il a pris et se remet à pleurer. Bébé adopte une position qui fait penser à un mal de ventre puisqu’il replie ses cuisses vers le haut.
Des tremblements et un hoquet peuvent survenir entre les crises de larmes. Ses membres refroidissent aussi à cause du manque d’oxygène causé par les sanglots.
De longs sanglots nocturnes pourraient vous faire penser que votre bébé fait une colique. Si vous l’allaitez et qu’il se rendort tranquillement, c’est que c’était tout simplement la faim. De même, s’il se calme après avoir fait un rot, c’est qu’un peu d’air dans l’estomac l’a gêné et qu’il peut se rendormir sans problème. Si vos bras suffisent pour faire cesser ses hurlements, c’est qu’il avait besoin de réconfort.
Coliques du nourrisson : que faire ?
Jusqu’à ce jour, les vraies causes des coliques du nourrisson restent floues. L’air présent dans l’estomac reste une hypothèse qui n’est pas confirmée chez tous les bébés. Certains avancent que les coliques sont causées par l’angoisse de la maman. C’est une idée fausse qui n’a pas pu être prouvée.
On incrimine également le régime alimentaire de la maman allaitante. Certains aliments ingérés par la maman causeraient plus de gaz chez le bébé. Aucune preuve formelle n’a pourtant été établie parce que même des bébés nourris au lait infantile souffrent de coliques.
Pour soulager un bébé de ses coliques, le premier réflexe consiste à le bercer. Cela provoque un déclic dans le système d’équilibre de l’oreille interne et peut le calmer doucement. Les grands-mères utilisaient le massage du ventre avec de l’huile chaude pour arrêter les crises de coliques. Pour cela, il suffit de verser quelques gouttes d’une huile de massage dans la paume de votre main et d’effleurer le ventre de bébé en faisant des tours dans le sens des aiguilles d’une montre.
Sinon, bercer l’enfant non pas latéralement mais de bas en haut, lentement, peut apaiser le bébé.
Parmi les autres remèdes qui se sont révélés efficaces, il y a aussi le sirop. Fabriquez un sirop à partir de 20cl d’eau et une cuillérée à café de sucre. Faites le bouillir et refroidir. Vous pouvez donner de cette potion à bébé pour le calmer. Toutefois, évitez d’en abuser car trop de sucre n’est jamais bon.
D’autres techniques de bercement ont été adoptées par des générations. Par exemple, on peut poser bébé sur l’avant-bras de la maman, avec le ventre en dessous. Cela lui procure un bien-être manifeste. Il existe des traitements naturels à base d’argile verte bio. Certains bébés, quant à eux, répondent plutôt bien à la technique de l’emmaillotage qui consiste en position physiologique.