La sagesse populaire parle de l’effet positif de la levure de bière sur la production de lait. Autrement dit, ce serait l’un de ces super-aliments qu’il faudrait impérativement inclure dans votre régime alimentaire si vous comptez allaiter. Une maman enceinte de 34 semaines se pose justement la question pour savoir si cette affirmation est vraie ou non et s’il est possible de commencer à en consommer en vue de son allaitement prochain.
La réponse du Gynécologue concernant la prise de levure de bière
La prise de levure de bière pendant votre grossesse n’a rien de dangereux, mais elle ne constitue pas l’élément-clé d’une bonne montée de lait. Avant et pendant l’allaitement, l’eau reste essentielle. En effet, le lait maternel est composé majoritairement d’eau. Auparavant, les grand-mères conseillaient la consommation d’aliments salés aux futures mamans parce que ceux-ci donnaient envie de boire davantage. Les plus consommés étaient alors la morue ou les olives.
Il est plus facile pour la maman d’instaurer l’allaitement lorsque la production de lait est suffisante. Il ne faut pas non plus oublier que c’est un procédé qui requiert de la patience et qui se passe différemment en fonction des besoins de chaque bébé. Au cas où les glandes mammaires de la maman ne produiraient pas assez de lait pour suffire aux besoins de bébé, il est possible que la levure de bière ne soit pas la vraie solution. Une consultation pédiatrique peut s’imposer pour la prescription d’un lait maternisé en complément du lait maternel.
Les propriétés de la levure de bière
La levure de bière a une excellente réputation, mais vous vous demandez si ses bienfaits sont scientifiquement fondés ? La bière elle-même a un pouvoir galactogène, c’est à dire qu’elle favorise la production lactée. Comme l’alcool est proscrit à la femme qui allaite, beaucoup de mamans optent pour de la bière sans alcool. Certaines personnes n’apprécient pas le goût de la bière et se tournent alors vers la levure de bière.
La bière est composée surtout d’eau, à 90 %. À cette eau, on ajoute du malt, du houblon et des levures. Ce sont les éléments nécessaires pour le processus de fermentation. Le malt est obtenu à partir d’orge et d’autres céréales grâce un processus spécifique. Des recherches scientifiques ont permis de statuer que la polysaccharide du malt agissait sur la production de prolactine qui est l’hormone favorisant la production de lait par les glandes mammaires.
La levure de bière apporte aussi un bon lot de vitamines, ce qui prévient les éventuelles carences en vitamines B (B1, B2, B8, B9, B12) essentielles pour faire face à la dépression post-natale, pour embellir la peau et pour soutenir la digestion des glucides et des acides gras. La levure de bière fournit aussi du chrome, un élément utile pour la stabilité de la glycémie.
Comment améliorer naturellement votre allaitement ?
Pour avoir suffisamment de lait maternel de bonne qualité, n’oubliez pas de vous nourrir de manière équilibrée. Cela ne servira à rien d’additionner de la levure de bière à des plats peu variés et totalement dépourvus de bons nutriments. Si la levure de bière n’est pas disponible, sachez qu’il existe d’autres aliments galactogènes : le chou, la papaye, l’avoine, le lin, le fenugrec...
Il est aussi possible de produire plus de lait sans forcément avoir recours à la levure de bière. Le fait d’allaiter plus fréquemment en alternant les seins est une technique efficace. Privilégiez les instants où votre bébé est collé à votre peau.
Certaines pratiques stimulent aussi la production de lait : l’utilisation d’un tire-lait dans l’heure qui suit la tétée, la compression du sein pendant la tétée, l’allaitement à la demande sans aucun rythme particulier. Enfin, l’hydratation est capitale pour éviter les baisses de production et, surtout, pour rester en forme malgré les activités quotidiennes. De même, pensez à votre état émotionnel, il a une grande influence sur la qualité et la quantité de votre production de lait.
