Les médicaments permettant aux femmes qui souffrent d’épilepsie de mener une vie « normale », sans crise, peuvent aussi causer des malformations du fœtus pendant la grossesse.
Les femmes atteintes d'épilepsie craignent souvent de ne pas pouvoir avoir d’enfants si elles poursuivent leur traitement. Être bien informées les aiderait pourtant à aborder la situation de façon beaucoup plus sereine d’autant que, même si le risque existe, le bébé a de grandes chances de naître en bonne santé.
En effet, il faut savoir que le risque de malformations congénitales chez les femmes qui ne prennent pas de médicaments tératogènes (c'est-à-dire des médicaments pouvant causer des malformations chez les nouveau-nés) est d'environ 2-3%. Il s’agit en outre, dans certains cas, de malformations mineures qui évoluent souvent favorablement, comme par exemple un pied déformé.
Les femmes souffrant d’épilepsie, elles, font l’objet d’un suivi particulier. Les différents spécialistes vont ainsi collaborer afin de mettre en place le traitement le mieux adapté avec des médicaments « connus » et peut-être en doses réduites.
Le neurologue pourra notamment envisager la mise en place d’une « monothérapie », c'est-à-dire d’un traitement à base d’un seul médicament, toujours moins risqué. Il faut, dans tous les cas, bien garder à l’esprit que certains médicaments anti épileptiques, en particulier l’acide valproïque (ou valproate de sodium), augmentent le risque de spina bifida chez le nouveau-né : pour l’éviter, il est essentiel que la future maman prenne quotidiennement 4 milligrammes d'acide folique.
L'allaitement maternel est un autre élément auquel les jeunes mamans épileptiques ne doivent pas renoncer car leur enfant a déjà absorbé le médicament à travers le placenta ; la quantité de principe actif dans le lait maternel étant moindre, bébé va peu à peu se déshabituer.
