IRM pendant la grossesse : tout savoir sur cet examen complémentaire essentiel

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IRM du foetus

L'IRM fœtale représente aujourd'hui un examen médical incontournable pour certaines grossesses. Cette technique d'imagerie avancée permet aux professionnels de santé d'obtenir des informations précieuses sur le développement de bébé, particulièrement lorsque l'échographie nécessite un complément d'investigation. Découvrez dans quelles situations cette technique est recommandée et comment elle se déroule.

L'introduction de l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), technique qui repose sur le phénomène de Résonance Magnétique Nucléaire, a permis des progrès significatifs depuis les années 70-80, tant dans l'évaluation de l'anatomie que dans la compréhension et l'interprétation des mécanismes qui sont à l'origine de diverses pathologies du fœtus. De façon générale, on peut dire d'ailleurs que toutes les méthodes de diagnostic prénatal non invasifs capables d'étudier les aspects morphologiques et fonctionnels du fœtus et du placenta, qui ont été développées ces dernières années, ont vraiment révolutionné la gynécologie et l'obstétrique.

Comme l'échographie, l'IRM est une technique qui est de plus en plus répandue. Elle permet d'évaluer la morphologie du cerveau du fœtus à la suite d'un diagnostic échographique d'une pathologie affectant le système nerveux central. Aujourd'hui, l'IRM est couramment utilisée pour étudier le cerveau du fœtus, en particulier lorsque le bébé est susceptible de souffrir d'un certain retard mental.

Depuis sa première utilisation dans ce domaine, dans les années 80, de nombreuses études ont démontré l'importance de l'IRM pour dépister des anomalies et pouvoir décider des mesures à prendre quant au déroulement de la grossesse ou de l'accouchement.

 

Dans quelles situations l'IRM fœtale est-elle recommandée ?

L'IRM fœtale n'est pas un examen systématique mais intervient comme complément d'investigation dans des situations particulières. Elle est généralement prescrite lorsque l'échographie révèle une anomalie suspectée ou confirmée, nécessitant une exploration plus approfondie.

Les principales indications concernent les anomalies du système nerveux central, représentant environ 67% des IRM fœtales réalisées. L'examen est également indiqué pour explorer le thorax (16% des cas) et l'abdomen-pelvis (13% des cas). Les pathologies thoraciques, notamment les malformations pulmonaires, bénéficient particulièrement de cette technique qui permet de mesurer précisément la taille des poumons et d'établir un pronostic vital.

Cet examen peut aussi être prescrit en cas d'infection maternelle suspectée d'affecter le fœtus, comme la toxoplasmose ou l'infection à cytomégalovirus, permettant d'évaluer l'impact sur le développement cérébral de bébé.

 

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Avantages et limites de l'IRM fœtale

Les avantages de cette technique sont nombreux :

- L'IRM apporte un meilleur contraste des tissus que l'échographie, permettant une visualisation plus précise des structures anatomiques

- Avec l'IRM, il n'y a pas de cône d'ombre produit par le tissu osseux ou la quantité de liquide amniotique

- L'IRM permet des séquences rapides qui facilitent une application simple de cette technique

- Elle offre une vision globale du fœtus sans être gênée par la position fœtale ou la paroi maternelle

Cependant, certaines limites existent :

- L'IRM est gênée par les mouvements du fœtus, nécessitant parfois une sédation légère de la maman

- L'IRM est plus difficile à réaliser à cause de la taille réduite des structures à analyser

- L'éloignement du fœtus peut compliquer l'acquisition des images

Ces différentes raisons expliquent pourquoi l'IRM s'utilise rarement avant la 22ème semaine de grossesse.

 

Sécurité et précautions lors de l'IRM fœtale

La sécurité de l'IRM fœtale fait l'objet d'une surveillance constante de la part de la communauté médicale. Les études actuelles sont rassurantes : aucun risque démontré n'a été identifié pour le fœtus lors d'examens réalisés avec des machines de 1,5 Tesla, qui sont les appareils couramment utilisés.

Contrairement à la radiologie classique, l'IRM n'utilise aucun rayonnement ionisant, ce qui constitue un avantage majeur pour la sécurité fœtale. Cependant, par mesure de précaution, l'examen est évité durant le premier trimestre de grossesse, période de formation des organes les plus sensibles.

Concernant les produits de contraste au gadolinium, leur utilisation est fortement déconseillée pendant la grossesse. Ces substances peuvent franchir la barrière placentaire et leur élimination dans les tissus fœtaux n'est pas suffisamment documentée. L'IRM fœtale se réalise donc généralement sans injection de produit de contraste.

 

Comment se déroule un examen d'IRM fœtale ?

L'examen d'IRM fœtale se déroule dans des conditions particulières adaptées à la grossesse. La future maman est allongée sur un lit coulissant qui sera introduit dans un tunnel. L'appareil produit des bruits intenses pendant l'acquisition des images, mais ces sons sont atténués par une protection auditive.

Selon l'âge gestationnel et l'agitation du fœtus, une sédation légère de la maman peut être proposée (flunitrazépam 0,5 mg) environ 30 minutes avant l'examen. Ce médicament a pour objectif d'apaiser les mouvements fœtaux et d'améliorer la qualité des images obtenues. Dans ce cas, la présence d'un accompagnant est obligatoire.

La durée de l'examen varie généralement entre 30 et 45 minutes, selon les structures à explorer et la coopération fœtale. Les séquences rapides actuelles permettent de réduire significativement le temps d'acquisition par rapport aux premières générations d'appareils.

Il est essentiel de signaler au personnel médical la présence de tout dispositif médical implanté (pacemaker, prothèse métallique, clips chirurgicaux) car certains peuvent constituer une contre-indication absolue à l'examen.

 

Vos questions fréquentes concernant l'IRM fœtale

 

1. À partir de quel terme de grossesse peut-on réaliser une IRM fœtale ?
L'IRM fœtale peut être réalisée dès le deuxième trimestre de grossesse, généralement pas avant 18-20 semaines d'aménorrhée. Avant cette période, la taille des structures fœtales et leur immaturité rendent l'interprétation difficile.

 

2. L'IRM fœtale est-elle douloureuse ?
Non, l'examen n'est pas douloureux. La principale gêne peut provenir du bruit de l'appareil et de la position allongée maintenue pendant la durée de l'examen. Certaines mamans peuvent ressentir une sensation de claustrophobie dans le tunnel.

3. Combien de temps faut-il attendre pour avoir les résultats ?
Les résultats sont généralement disponibles dans les 48 à 72 heures suivant l'examen. Un professionnel du diagnostic prénatal vous expliquera les conclusions et leurs implications pour la suite de votre grossesse.

 

4. L'IRM peut-elle donner de faux résultats ?
Comme tout examen médical, l'IRM peut parfois donner des résultats non concluants ou nécessiter une interprétation nuancée. C'est pourquoi elle s'inscrit toujours dans une démarche globale de diagnostic prénatal, en complément de l'échographie et éventuellement d'autres examens.

 

5. Faut-il être à jeun pour une IRM fœtale ?
Non, il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour cet examen, sauf indication particulière liée à une éventuelle sédation. Vous pouvez manger et boire normalement avant l'IRM fœtale.

 

Conclusion

L'IRM fœtale représente aujourd'hui un outil diagnostique précieux qui complète efficacement l'échographie dans le suivi de certaines grossesses. Bien qu'elle ne soit pas systématique, cette technique offre une aide considérable aux équipes médicales pour poser un diagnostic précis et adapter la prise en charge de votre grossesse.

Les données scientifiques actuelles confirment la sécurité de cet examen lorsqu'il est réalisé dans les conditions appropriées, à partir du deuxième trimestre.

 

 

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