Indice de Masse Corporelle (IMC) : comment le calculer et comment il affecte la grossesse

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Indice de Masse Corporelle (IMC)

Dans cet article, nous vous apprenons à calculer votre indice de masse corporelle (IMC), à découvrir votre poids idéal et à comprendre comment un IMC non maîtrisé peut affecter la grossesse.

L'IMC (l'Indice de Masse Corporelle) est un indicateur qui nous permet de classer notre poids dans différentes catégories. Ainsi, il es plus simple de pouvoir identifier certains problèmes de santé potentiels.

Il vous est sûrement arrivé d'entendre un ami ou une amie dire : « Je suis gros(se) ». Mais connaissez-vous réellement quel est le poids idéal de chaque personne ? Savez-vous si votre poids est au-dessus ou en dessous de ce qu’il devrait être ? Le savoir est très simple : il suffit de faire quelques calculs en prenant en compte votre poids et votre taille.

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Cependant, il faut garder à l'esprit que le résultat de cette formule est relatif, car elle ne prend pas en compte d'autres paramètres importants, tels que l'activité physique ou la composition corporelle (masse musculaire, masse osseuse, eau, etc.). Néanmoins, cela nous aide à identifier rapidement si vous êtes dans la plage de poids recommandée ou si, au contraire, vous présentez un surpoids ou une obésité.

 

Calcul de l’IMC : clés pour calculer votre IMC

Pour calculer l'IMC, ou Indice de Masse Corporelle, il faut effectuer l'opération suivante : poids en kilogrammes (kg) divisé par la taille en mètres (m) au carré = poids (kg)/taille (m2)

Exemple : si vous mesurez 1,65 m et pesez 52 kilos

- Multipliez 1,65 x 1,65 = 2,72 m2

- Ensuite, divisez 52 par 2,72 = 19,11

- L’Indice de Masse Corporelle est donc de 19,11. Cela signifie que votre poids est dans la catégorie de poids normal (normopondération), car, selon les tableaux de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), cet IMC se situe dans la moyenne.

Les tableaux pour classer votre IMC sont les suivants :

Les catégories de l'IMC peuvent être classées ainsi :

- <18,5 : maigreur extrême.

- 18,5 à 24,9 : poids normal.

- 25 à 29,9 : surpoids.

- 30 à 34,9 : obésité de grade I.

- 35 à 39,9 : obésité de grade II.

- >40 : obésité de grade III.

 

Poids idéal chez la femme

Le poids idéal d'une femme, comme mentionné précédemment, se situe dans la plage de normopondération (poids normal). Cette plage correspond à un indice compris entre 19 et 24, selon les résultats des graphiques de l'Indice de Masse Corporelle.

Cependant, la plage correspondant au poids normal dans le graphique est suffisamment large. Chaque femme doit donc évaluer son poids idéal de façon plus spécifique, en tenant compte d'autres variables. Par exemple, l'âge, sa constitution, la génétique ou le fait d'avoir eu des grossesses et des accouchements.

Vous êtes la mieux placée pour savoir quel est le poids avec lequel vous vous sentez le plus à l'aise, tant qu'il se situe dans les paramètres adéquats, que votre alimentation est saine et que vous pratiquez un minimum de trois jours d'activité physique par semaine, en priorisant les exercices de renforcement musculaire avant ceux de cardio. Idéalement, il faudrait combiner les deux.

IMC et Grossesse

 

Un IMC déséquilibré peut causer des complications pendant la grossesse

Les femmes enceintes ayant un indice de masse corporelle (IMC) déséquilibré sont plus susceptibles de rencontrer des complications durant la grossesse et nécessitent une attention accrue de la part des professionnels de la santé, selon une étude. Le principal résultat de cette étude indique que, par rapport aux femmes de poids normal, celles en surpoids, obèses ou souffrant d'obésité sévère augmentent leur risque de complications pendant la grossesse de 16 %, 45 % et 88 % respectivement.

Cette recherche, publiée dans *An International Journal of Obstetrics and Gynaecology* et relayée par le portail de santé Jano.es, a été réalisée conjointement par les universités d'Édimbourg et d'Aberdeen, et la Division des services d'information du système national de santé (NHS) d'Écosse.

Les 109 592 femmes enceintes examinées dans cette étude ont été classées en cinq catégories d’IMC : insuffisance pondérale (IMC < 18,5), poids normal (IMC 18,5-24,9), surpoids (IMC 25-29,9), obésité de grade I (IMC 30-35) et obésité de grade II (IMC > 35). L’analyse a montré que le risque de complications pour la mère augmentait avec l’IMC.

De plus, en comparaison avec les femmes de poids normal, les mères avec une obésité de grade II présentaient un risque trois fois plus élevé d’hypertension (2,6 % contre 7,8 %) et de diabète gestationnel (0,1 % contre 3 %).

Comme l'a souligné Fiona Denison, co-auteure de l'étude : « Nos données montrent qu'un IMC élevé ou faible pendant la grossesse est associé à un risque accru de complications gestationnelles, à une augmentation du nombre et de la durée des hospitalisations maternelles, et à des coûts plus élevés pour les services de santé ».

De plus, le poids à la naissance du bébé d'une mère obèse est souvent supérieur à la normale, c’est-à-dire supérieur à 2,4-4,3 kg. Les enfants qui naissent avec un poids au-dessus de cette norme et qui conservent cet excès de poids ou cette obésité durant l'enfance ont plus de risques de développer une obésité à l'âge adulte, pouvant entraîner de nombreuses autres maladies associées, telles que le diabète, l’hypertension, les cardiopathies, l’hypercholestérolémie, l’apnée du sommeil, etc.

Il est donc essentiel d'instaurer de bonnes habitudes saines chez les enfants, à la maison comme à l'école. La base de tout cela réside dans une bonne éducation nutritionnelle.

 

L'IMC est également lié à la fertilité

Une étude récente menée par l'équipe de recherche de GeneraLife et publiée dans la revue scientifique Reproductive BioMedicine Online a démontré qu'il existe une relation entre l'IMC et le succès d'un traitement de fertilité.

Les experts ont constaté une diminution des chances de grossesse et un risque accru de fausse couche après le transfert d'embryons chromosomiquement sains chez les femmes ayant un IMC supérieur à 25, c’est-à-dire lorsqu’elles sont « simplement » en surpoids sans être obèses.

La Dre Gemma Fabozzi, embryologiste clinique et nutritionniste chez GeneraLife et première auteure de l’étude, souligne : « La première conclusion que nous pouvons tirer de ce travail est l'importance de l'IMC dans les taux de réussite des traitements de fertilité, même lorsque la patiente est en surpoids sans être obèse ».

En outre, l’étude montre qu'une augmentation de l'IMC est associée à un risque accru d'anomalies chromosomiques dans les embryons (aneuploïdies), ce qui réduit la probabilité de grossesse.

« Cette association, poursuit la Dre Fabozzi, dépend évidemment de l’âge de la femme, qui est le facteur principal dans l’apparition des aneuploïdies. Malgré cela, les femmes en surpoids montrent un léger accroissement du risque d'anomalies chromosomiques dans les embryons, quel que soit leur âge ».

Le message clé de cette étude est donc qu'il est utile d'analyser le profil métabolique de la patiente même lorsqu’un embryon sain a été obtenu pour le transfert dans un cycle de reproduction assistée.

De plus, cette étude a révélé que l’IMC a également une influence sur les traitements par don d'ovocytes. Comme l'explique la Dre Gemma Fabozzi, « dans un programme de don d'ovules avec transfert d'embryons, l'obésité chez les receveuses est associée à un risque plus élevé de fausse couche. Ainsi, l'environnement que trouve l'embryon après son transfert dans l'utérus est crucial, même lorsque l'embryon est de qualité optimale ».

L’étude souligne l’importance pour les femmes fertiles, qu’elles soient en surpoids ou non, de suivre un plan nutritionnel adapté pour réduire les risques de problèmes reproductifs.

À cet égard, les experts insistent sur l’importance d’intégrer un plan de perte de poids personnalisé et une modification des habitudes de vie au sein des programmes de traitement de reproduction assistée. C’est la seule manière de garantir des conditions optimales pour faciliter l'implantation et le bon développement d'une grossesse, concluent-ils.

 

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