Dépression post-partum : les conseils de la sage-femme

Femme face à son ordinateur

Les troubles liés à la phase post-partum peuvent avoir des répercussions sur la santé de la jeune maman, sur la relation de couple et sur la famille en général. Mais le baby-blues peut également compliquer les relations entre la maman et le bébé. Voici quelques conseils d’une sage-femme pour surmonter ce moment difficile.


Le baby-blues ou syndrome post-partum est un trouble bénin, une phase transitoire qui touche 50 à 80% des mères. Il apparaît environ 2 à 4 jours après la naissance et disparaît spontanément, sans séquelle, dans les deux semaines qui suivent. La dépression post-partum a, normalement, des conséquences minimes sur l'activité habituelle de la jeune maman ; on considère qu’il s’agit d’un processus mental psychologique d’adaptation à la nouvelle situation. Les symptômes les plus courants de la dépression post-partum sont la tristesse, pleurer facilement et soudainement, la fatigue, le sentiment d’avoir perdu quelque chose, l'impatience, l'anxiété et la nervosité, le stress et la tension, la difficulté à se concentrer, l’insomnie, la faiblesse émotionnelle, l’épuisement, les maux de tête, les sautes d'humeur, les changements d'appétit, un sentiment d'inutilité et la négligence de soi.

La détection précoce, pendant la grossesse, des patientes à risque, est le meilleur moyen de prévenir l'apparition de ce trouble. Pour ce faire, la sage-femme doit être consciente du risque de dépression post-partum et des conséquences éventuelles si elle n’est pas traitée. Parmi les différents outils mis à sa disposition pour détecter la dépression post-partum, la sage-femme dispose d’une technique largement diffusée et validée : l'échelle de dépression post-partum d'Edimburgh.

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Comment traiter le syndrome post-partum

Le syndrome post-partum ne nécessite pas toujours un traitement spécialisé. Il faut cependant s’assurer que les symptômes ne persistent pas ou n’augmentent pas en intensité et ne dégénèrent pas. Souvent, le fait d’intégrer un groupe de parole ou simplement de parler avec d'autres mamans est suffisant et peut être d'une grande aide.

La psychoprophylaxie obstétrique englobe un certain nombre de techniques éducatives, théoriques et pratiques, qui peuvent être appliquées aux femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse. L'objectif est d’aborder la phase de travail sans crainte ni douleur, avec une connaissance suffisante du déroulement de la grossesse, de l’accouchement et de la phase post-partum. On informe la future maman de l’évolution psychologique de la femme enceinte, du partenaire et on lui enseigne des exercices pratiques (respiration, relaxation abdominale, périnéale et poussée) et psychologiques (contrôle de soi, réduction de l'anxiété, compétences dans des situations anxiogènes et en milieu hospitalier).

L’aide de la sage-femme

La phase post-partum est liée à l'apparition de changements importants dans la vie de la femme (revirement des modifications anatomiques et physiologiques survenues pendant la grossesse et l'accouchement, mise en place de la lactation, adaptation psychologique à la maternité, début de la relation filiale, etc...) et qui nécessitent un processus d'adaptation rapide qui, s’il n’a pas lieu, peut avoir des conséquences sur la santé mentale et physique de la mère pendant plusieurs mois. Grâce à un suivi et des soins systématiques, la sage-femme peut contribuer à diminuer le risque pour la future maman  de souffrir de troubles psychologiques après l’accouchement.

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