Les pleurs d'un bébé, souvent considérés comme l'un des sons les plus difficiles à supporter, peuvent véritablement mettre à l'épreuve la patience des jeunes parents. Les pleurs d’un bébé sont toujours motivés car c’est son seul moyen de communication. Voici quelques pistes qui vous aideront à interpréter les pleurs de bébé.

Pendant de nombreux mois, les pleurs vont être la principale forme de communication pour votre bébé. Il est donc très important que vous appreniez à les interpréter. Accepter et comprendre le « langage » de bébé constitue l'un des grands défis pour les jeunes parents.

Les 9 motifs les plus fréquents des pleurs de bébé

- Inconfort : couche mouillée, sensation de froid ou de chaleur excessive.
- Fatigue : trop de contact, de visites, de câlins ou de caresses par des étrangers.
- Douleur : coliques gazeuses nocturnes, otite, etc…
- Faim : surtout dans les phases dites de « poussée de croissance », lorsqu'il est nécessaire d'allaiter l'enfant plus souvent.
- Médicaments ou substances excitantes pris par la mère qui allaite : café, thé, boissons caféinées, médicaments qui aident à la perte de poids.
- Écoulement excessif du lait maternel : ce problème peut se manifester au début de l'allaitement.
- Tempérament « exigeant » ou très sensible de l'enfant.

Les bébés pleurent-ils par caprice ?

Un bébé de quelques mois ne pleure jamais par caprice ou par méchanceté, mais pour exprimer un état d'inconfort ou pour réclamer de l'attention et communiquer ses propres demandes.

Les raisons des pleurs sont donc innombrables. Souvent, il s'agit simplement d'une accumulation de stress au sens large du terme : un inconfort physique ou émotionnel, un bruit soudain, une stimulation excessive, un événement naturel et temporaire, etc.

Les raisons les plus simples sont physiques : bébé a envie d'un bain, a faim, soif, froid ou chaud, il est gêné par la lumière ou l'obscurité, dérangé par le bruit de la circulation, de la télévision, du téléphone, de la douche ou de l'aspirateur. Les motifs sont si nombreux !

Il y a aussi des raisons psychologiques. Bébé se sent seul, il a besoin d'être pris dans les bras, d'être câliné, d'être embrassé. Il s'ennuie, ne sait pas quoi faire ou il est fatigué parce qu'il est trop excité. Il ressent la tension à la maison, l'irritation ou la fatigue de ses parents.

Si bébé pleure pendant la tétée

Parfois, il arrive que bébé éclate en sanglots pendant la tétée.

Cela se produit généralement au début de la tétée car il y a beaucoup de lait et, dès que bébé prend le sein, le flux est trop fort, à tel point que bébé « étouffe ». Il devient rouge, a la sensation d'étouffer et devient nerveux.

Pour éviter ce problème, il suffit de tirer un peu de lait avant de proposer le sein.

La plupart du temps, cependant, les pleurs lors de la tétée sont le signe que le nourrisson a des coliques. En général, le nourrisson ne tète que quelques fois et pleure ensuite, car il ressent presque immédiatement une crampe provoquée par un réflexe, appelé gastrocolique, qui est dû à une motilité intestinale excessive et à l'air qui s'accumule dans le ventre.

La crise ne se produit qu'en fin d'après-midi ou en début de soirée, l'enfant fléchit ses jambes contre son ventre et devient violet. Il est important d'essayer de rester calme et de ne pas avoir peur que l'enfant pleure parce qu'il n'y a pas assez de lait.

Pleurs de bébé et crises d'allaitement

À certains stades de la croissance, il est normal que l'enfant ait plus faim et qu'il exprime son mécontentement en pleurant beaucoup. C'est surtout le cas lorsque le bébé est allaité, on appelle alors cela les crises d'allaitement.

En général, les « poussées de croissance » se produisent le plus souvent entre 4 et 6 semaines (vers le deuxième mois) et après 12 mois. Ce sont les principaux moments du développement où le nourrisson peut exprimer par des pleurs sa demande de plus de lait et donc de tétées plus longues et plus fréquentes.

Il convient de souligner que cela ne signifie pas que la mère n'a pas assez de lait et qu'elle doit donc recourir à des compléments de lait infantile. Il suffit de poursuivre l'allaitement à la demande pour surmonter toutes les phases de transition et pour adapter la production de lait maternel à l'évolution des besoins de l'enfant.

En augmentant la durée et la fréquence des tétées, le mécanisme de demande et d'offre s’active, ce qui affecte la quantité de lait produite par les glandes mammaires. Quelques jours suffisent généralement pour que le nouveau rythme détermine une augmentation de la production de lait afin de répondre aux nouvelles exigences de développement de l'enfant. On appelle cet ajustement le calibrage et il a généralement lieu au cours des premiers mois.

Reconnaître les pleurs de bébé : 4 situations classiques

Les pleurs d'un bébé qui a faim

Les pleurs motivés par la faim, un besoin vital, sont soutenus, forts et intense. Cela peut commencer très faiblement ou de façon soudaine. Rapidement, bébé éclate en sanglots. Son regard est habituellement dirigé vers sa poitrine et il ouvre et ferme les yeux.

Comment calmer bébé ?
Il ne faut pas être trop strict avec les horaires des repas. Si bébé pleure parce qu’il a faim, il se calmera dès que vous lui donnerez à manger, sauf si quelque chose fait obstacle comme le nez bouché ou un mamelon aplati qui l’empêcheraient de téter.

Les pleurs d'un bébé qui est nerveux

Bébé est anxieux, agité, irritable ; il pleure par intermittence. C’est une situation que l’on déduit par élimination : bébé ne parvient pas à s’endormir non pas parce qu’il n’est pas fatigué, mais probablement en raison de la tension accumulée pendant toute la journée. Pleurer est son seul moyen de décharger cette tension.

Comment calmer bébé ?
Parfois, il suffit de laisser pleurer bébé pendant une ou deux minutes pour qu’il se calme spontanément, mais le bercer tendrement dans vos bras vous aidera grandement. Quoi qu’il en soit, la première chose à faire est d’écarter tous les autres motifs d'inconfort : le froid, la chaleur, une couche sale peuvent provoquer des pleurs similaires.

Les pleurs d'un bébé qui a mal au ventre

Une douleur aigüe provoque un cri puissant et soudain ; c’est le cas, par exemple, lorsque l’on administre un vaccin : la douleur disparaît assez rapidement. Dans le cas de coliques, en revanche, bébé se met à pleurer, devient rouge et replie ses jambes sur son ventre.

Comment calmer bébé ?
Si les pleurs sont dus à une douleur passagère (par exemple la piqûre d’un vaccin), il suffit de prendre bébé dans ses bras, de le caresser et de le réconforter en lui parlant. Par contre, s’il s’agit de douleurs liées aux coliques, prenez bébé dans vos bras, sur le ventre, et appuyez doucement votre main sur son abdomen.

Les pleurs d'un bébé qui a sommeil

Au début, ce sont plus des gémissements que des pleurs : bébé s’ennuie, montre de l’inquiétude, gémit et se tourne dans tous les sens, cherchant la position la plus confortable pour s’endormir.

Comment calmer bébé ?
Certains enfants s’endorment dès qu’on les met au lit. D’autres préfèrent les bras et se réveillent dès qu’on les pose dans leur berceau et qu’ils ne ressentent plus la chaleur maternelle. Une chanson douce ou bercer bébé sont parfois suffisants pour le réconforter. Pour les plus récalcitrants, vous pouvez essayer une promenade en poussette ou en voiture : le mouvement est un puissant somnifère.

Les pleurs du nourrisson ont donné lieu à diverses croyances et préjugés. Le plus courant consiste à rendre la mère responsable de l'état d'agitation du bébé. Aujourd'hui, il a été démontré, au contraire, que les pleurs ne sont presque jamais liés à un manque de lait ou à des maladies. D'ailleurs, les enfants qui ont vraiment un problème pleurent souvent moins.

Alors, rassurez-vous les pleurs sont normaux et, bien que désagréables, vous saurez les accompagner avec amour et bienveillance.