Il est normal que le flux vaginal subisse des changements pendant la grossesse. Toutefois, il est important de prêter attention à certains signes qui peuvent indiquer la présence d'une infection. Nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir sur le flux vaginal pendant la grossesse.
Comment le flux change-t-il pendant la grossesse ? Quelle doit être son apparence ? Quels signes peuvent indiquer la présence d’un problème ? Voici les sept questions les plus fréquemment posées par les femmes enceintes sur le flux vaginal.
1. Qu'est-ce que le flux vaginal ?
Le flux est la sécrétion produite par le vagin. Il s'agit d'un mélange de cellules de desquamation provenant à la fois du vagin et du col de l'utérus, contenant une quantité importante de bactéries, principalement des lactobacilles.
2. Comment mon flux vaginal change-t-il lorsque je suis enceinte ?
Le flux vaginal subit des changements pendant la grossesse. Au début, il y a une augmentation de la quantité de flux, qui peut être plus liquide et transparent.
Ensuite, les changements sont associés à l'évolution de la grossesse, avec un aspect plus visqueux et consistant vers la fin de la gestation.
Dans les derniers jours de la grossesse, il peut même arriver que le flux présente quelques petites traces de sang et que le fameux « bouchon muqueux » soit expulsé.
3. Existe-t-il différents types de flux en fonction du moment de la grossesse où je me trouve ?
Le flux change de consistance, de couleur et de composition tout au long de la grossesse. Parfois, certaines femmes peuvent le confondre avec des pertes de liquide amniotique ou des fuites urinaires.
Il est important de consulter la sage-femme ou le spécialiste en gynécologie pour écarter, par exemple, une infection possible.
4. Que signifient les différentes couleurs du flux vaginal ?
La couleur du flux est liée à des symptômes ou pathologies possibles ; c'est un indicateur. Par exemple, si le flux est de couleur blanchâtre ou jaunâtre, avec un aspect laiteux, et que la patiente ressent des démangeaisons génitales, il peut s'agir d'une mycose (infection fongique).
Un autre cas fréquent est lorsque le flux présente une couleur grisâtre, une consistance mousseuse, et qu'il peut même avoir une odeur nauséabonde. Cela pourrait indiquer la présence de vaginose (infection bactérienne).
5. Quand faut-il s'inquiéter du flux vaginal ?
Le flux doit nous alerter lorsqu'il y a un changement brusque dans ses caractéristiques, que vous soyez enceinte ou non. En particulier si des symptômes supplémentaires apparaissent, tels que des irritations, des brûlures ou des démangeaisons dans la zone vaginale.
L'essentiel est de consulter un spécialiste, de ne pas paniquer et de suivre les indications et traitements appropriés si nécessaire.
6. Quelles indications devrais-je suivre si mon flux vaginal est altéré ?
Ce n'est pas tant le flux en lui-même qui est préoccupant, mais les modifications de celui-ci peuvent nous indiquer la présence d'infections possibles.
Dans la plupart des cas, il s'agit de mycoses, une infection fongique qui, pendant la grossesse, ne représente aucun risque ni pour la mère ni pour le bébé.
En revanche, les infections bactériennes (vaginose), surtout si elles surviennent au dernier trimestre de la grossesse, doivent être diagnostiquées, surveillées et traitées, car elles peuvent être associées à des accouchements prématurés.
Ainsi, si une femme enceinte suspecte une infection possible, qu'il s'agisse d'un changement de couleur, d'odeur ou de consistance du flux vaginal, ou d'autres symptômes comme des démangeaisons et/ou des brûlures, il est préférable de consulter un spécialiste, car un traitement pourra être prescrit.
7. Que faire pour éviter les problèmes de flux pendant la grossesse ?
Il ne s'agit pas d'éviter d'avoir des problèmes de flux, mais plutôt de prévenir les infections vaginales. Pour ce faire, il est important de suivre une série de soins et de conseils :
- Maintenir une bonne hygiène des mains et laver la zone génitale (uniquement de l'extérieur, pas à l'intérieur) avec un gel à pH acide si nécessaire.
- Éviter l'utilisation continue de serviettes hygiéniques ou de protège-slips, sauf si cela est strictement nécessaire.
- Ne pas porter de vêtements trop serrés ou humides, qu'il s'agisse de maillots de bain ou de sous-vêtements. Il est recommandé de les changer fréquemment, car l'humidité favorise l'apparition d'infections.
- Limiter la consommation d'aliments transformés, de sucres et même de certains céréales à indice glycémique élevé, car ces derniers peuvent favoriser les infections fongiques.
- Consommer des probiotiques par voie orale ou vaginale, ainsi que des aliments qui en contiennent, comme les yaourts, surtout si vous êtes sujette aux infections.