Peut-on prendre de l’ibuprofène pendant la grossesse ? Une étude confirme l’influence négative des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sur le développement de la circulation fœtale et révèle une action qui rend difficile l’implantation de l’embryon dans l’utérus.
De nombreuses femmes enceintes se demandent si elles peuvent prendre de l’ibuprofène pendant la grossesse lorsqu’elles souffrent de troubles ou de douleurs, comme des douleurs articulaires, des contractures légères, des maux de tête enceinte ou des maux de gorge, quelques-unes des affections les plus courantes qui peuvent aussi affecter la femme enceinte. Cependant, comme le démontre une étude canadienne publiée dans le Canadian Medical Association Journal, il est préférable de ne pas traiter ces maux avec de l’ibuprofène, ou du moins de le faire avec prudence.
Lire aussi : Quels médicaments prendre pendant la grossesse
Que dit l’étude sur la prise d’ibuprofène pendant la grossesse ?
Selon les données de la recherche, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène, le naproxène, le diclofénac et le celebrex (ce dernier utilisé pour soulager la douleur articulaire en cas d'arthrite), doublent le risque de fausse couche chez les femmes qui les utilisent entre deux semaines avant la conception et la semaine 20 de la grossesse.
- Il est connu depuis longtemps que les AINS ont une influence négative sur le développement de la circulation fœtale, mais l’étude révèle qu'il existe également un risque élevé de fausse couche, même durant les premières semaines : ces médicaments compliquent l'implantation de l’embryon dans l’utérus.
- L’étude a été réalisée sur 5.000 femmes ayant souffert d’une fausse couche. Il a été constaté que, dans 10% des cas, des AINS avaient été utilisés pendant la grossesse. Les effets variaient en fonction de la substance utilisée, avec un risque doublé pour l’ibuprofène.
Alternatives à l’ibuprofène pendant la grossesse
Lorsque, pendant la grossesse, il est nécessaire de recourir à des médicaments pour contrôler la douleur, les experts suggèrent de privilégier la prise de paracétamol comme moindre mal. Le paracétamol est le médicament recommandé pour soulager l’inconfort causé par les infections avec fièvre et les douleurs pendant la grossesse et l’allaitement. En définitive, le principe actif le plus sûr est le paracétamol, tant pour soulager la douleur que pour faire baisser la température corporelle.
Si le paracétamol ne fonctionne pas (la réponse au principe actif étant différente d’une personne à l’autre), parmi les AINS, il est possible de recourir à l’ibuprofène, avec les précautions nécessaires et, bien sûr, uniquement après avoir consulté le gynécologue qui suit votre grossesse, car c'est lui qui doit prescrire tout médicament que vous prenez, si cela est jugé nécessaire.