Quand une future maman ressent des contractions vers la fin de sa grossesse, elle ne va pas trop s’en préoccuper. Il est normal que l’utérus se prépare à l’accouchement. Mais si les contractions se manifestent avant, elles peuvent devenir inquiétantes. Que signifient des contractions utérines pendant le premier trimestre de la grossesse ? Devez-vous consulter votre gynécologue immédiatement ?

 

D’où proviennent les contractions utérines ?

L’utérus est composé d’un muscle, c’est-à-dire de fibres musculaires. Ces fibres ont la capacité de se contracter et de se relâcher sous l’effet d’hormones. En particulier, l’ocytocine produite par l’hypophyse déclenche des contractions à des degrés différents tout au long de la grossesse. À la fin de la grossesse, la production d’ocytocine est nettement plus élevée, ce qui permet l’effacement puis la dilatation du col de l’utérus.

La contraction pendant la grossesse se reconnaît par le durcissement soudain du ventre. Pendant quelques secondes ou minutes, la future maman perçoit une sorte de grosse boule tendue.

Une fois que le bébé naît, l’ocytocine va encore provoquer une série de contractions utérines pour l’expulsion du placenta. Les contractions se poursuivront, mais plus faiblement, pour aider l’utérus à retrouver sa taille normale pendant la période puerpérale.

Les contractions pendant le premier trimestre

Peu de femmes nouvellement enceintes le constatent certainement, mais des contractions utérines surviennent pendant le premier trimestre de la grossesse. Des contractions normales sont faibles et ponctuelles. En effet, les fibres musculaires sont mobilisées parce que l’utérus grandit afin de suivre le développement du fœtus. Généralement, la future maman ressent de légères contractions utérines aux jours où elle aurait dû normalement avoir ses règles ou lorsqu’elle a effectué un grand effort physique. Chez quelques femmes, ce moment coïncide avec un petit saignement discret, mais qui n’a rien d’alarmant.

Par contre, des contractions utérines douloureuses et régulières pendant le premier trimestre de la grossesse sont habituellement le signe d’un risque d’avortement spontané. Les contractions sont identiques à la douleur des règles. S’il se produit un saignement, cela indique qu’il est temps de voir votre gynécologue en urgence.

Les contractions du deuxième trimestre

Pendant les 9 mois que dure la grossesse, le muscle utérin ne cesse de travailler. Il s’adapte à la croissance du fœtus. Il s’adonne aussi à une sorte d’entraînement pour le jour J, l’accouchement. Chaque femme ressent ces contractions de manière propre. Pour beaucoup de femmes, les contractions restent discrètes, voire imperceptibles. Pour d’autres, au seuil de sensibilité élevé, elles se ressentent pendant le sommeil. Dans tous les cas, la contraction est normale tant qu’elle n’est pas intense, qu’elle n’est pas douloureuse, qu’elle n’est pas répétitive et qu’elle ne déclenche pas de saignements vaginaux ou de fuites de liquide amniotique.

Les contractions normales de la fin de grossesse

Des contractions indolores apparaissent de temps à autre pendant le troisième trimestre de la grossesse. Ce sont les contractions de Braxton-Hicks. Elles surviennent isolément, de manière complètement involontaire, indépendamment de vos efforts physiques. Vous pourrez compter entre 10 et 20 contractions de faux-travail par jour, le nombre variant selon les femmes et leur perception. Ces contractions de l’utérus annoncent que l’utérus se prépare au travail d’accouchement.

Les contractions qui signent le travail commencent soudainement, peuvent provoquer la rupture de la poche des eaux, et sont reconnaissables par leur caractère régulier. Ce sont des douleurs intenses, rythmées et dont les intervalles se rapprochent au fur et à mesure que le travail avance. Au début, vous pouvez observer un laps de temps de 15 minutes entre les contractions utérines. Cet intervalle va diminuer pour arriver à 2 minutes lorsque la naissance est imminente.