La microcéphalie est une malformation congénitale très rare, dont la caractéristique principale est que le bébé naît avec une tête de taille nettement inférieure à celle d'un autre enfant du même âge et sexe. Nous vous expliquons les causes et les signes d'alerte qui indiquent la présence possible de la microcéphalie chez le fœtus.
La microcéphalie est une préoccupation pour les femmes enceintes et, de plus, elle a fait l'objet d'une grande attention et inquiétude publique en raison de son lien avec l'épidémie du virus Zika, qui a touché plusieurs pays d'Amérique du Sud, notamment le Brésil.
Dans cet article, nous tenterons de répondre aux questions les plus fréquentes sur la microcéphalie.
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Qu'est-ce que la microcéphalie ?
Comme nous l'avons mentionné, la microcéphalie est une malformation fœtale due à un trouble neurologique qui entraîne une taille de la tête significativement inférieure à celle d'un bébé du même âge et sexe, né sans ce trouble.
- La taille réduite de la tête d'un bébé né avec une microcéphalie est due à un développement insuffisant de son cerveau pendant la grossesse.
- La circonférence du crâne est l'un des paramètres mesurés à la naissance et durant la croissance de l'enfant, en plus du poids et de la taille.
- Le spécialiste effectue ces mesures et les compare aux normes établies sur les graphiques de développement et de croissance. Ainsi, une variation significative à la baisse par rapport à la moyenne pourrait indiquer la présence de microcéphalie.
Quand parle-t-on de microcéphalie ?
La microcéphalie est généralement détectée pendant la grossesse grâce à une simple échographie. Cependant, la microcéphalie due à un développement cérébral insuffisant peut aussi se manifester après la naissance du bébé.
Dans ce dernier cas, le cerveau du bébé cesse de croître ou croît à un rythme beaucoup plus lent une fois né, bien que la grossesse semble initialement normale.
Causes possibles de la microcéphalie chez les bébés
Il est important de souligner que les causes de la microcéphalie sont nombreuses et parfois, elles ne peuvent pas être identifiées. Cependant, il existe des causes scientifiquement prouvées liées à la microcéphalie.
- L'une d'elles est l'infection intra-utérine, telles que l'herpès, le VIH, la toxoplasmose, la rubéole, le cytomégalovirus ou la syphilis.
- Une autre cause est l'exposition de la mère à des produits chimiques toxiques ou à des métaux lourds (radiations, arsenic, mercure, alcool, tabac, etc.).
- En outre, la malnutrition grave pendant la vie fœtale et la grossesse, ainsi que des anomalies génétiques (comme le syndrome de Down), sont également des causes possibles de la microcéphalie.
Symptômes et signes pendant la grossesse
La microcéphalie peut être diagnostiquée par une échographie durant la grossesse. Le diagnostic est plus facilement réalisé si l'échographie est pratiquée à la fin du deuxième trimestre de grossesse ou au début du troisième.
Il est vrai que la microcéphalie peut être détectée à partir des semaines 18-20, bien qu'elle soit parfois plus difficile à repérer en raison de la position du fœtus et de ses mouvements.
Cela dit, il est important de rester calme jusqu'à l'obtention d'un diagnostic définitif après la naissance du bébé.
Il est possible qu'une mère n'ait pas bien calculé la date de ses dernières règles et que la grossesse soit plus avancée que prévu par le gynécologue. Dans ce cas, la petite taille de la tête et du cerveau pourrait être due à un retard dans le développement de la grossesse.
Quant aux bébés nés avec la microcéphalie, ils peuvent présenter des symptômes tels que des crises d'épilepsie, des paralysies cérébrales, des problèmes d'audition et de vision, ainsi que des troubles de l'apprentissage.
Cependant, il existe aussi des cas où, malgré une tête plus petite, certains enfants atteints de microcéphalie grandissent et se développent normalement, comme les autres enfants.
Microcéphalie due au Zika
En 2016, les autorités sanitaires catalanes ont confirmé le premier cas de microcéphalie en Espagne, en pleine effervescence autour de sa propagation au Brésil, pendant une année où les Jeux Olympiques se déroulaient à Rio de Janeiro.
La mère avait voyagé au début de sa grossesse en Amérique Latine et avait contracté le virus Zika et la dengue. Elle avait décidé de poursuivre sa grossesse.
Le secrétaire à la Santé publique de la Generalitat de Catalogne à l'époque a déclaré que la mère n'était pas en danger, mais que le bébé présentait des malformations évidentes.
En Espagne, 13 femmes enceintes ont été infectées par le virus Zika, mais dans la plupart des cas, les fœtus ont évolué favorablement.
Au total, 105 cas de Zika ont été confirmés en Espagne, touchant tant les hommes que les femmes. Tous avaient en commun d'avoir voyagé en Amérique Latine et dans les Caraïbes.
Les autorités sanitaires ont mis en place un protocole de prévention pour les femmes enceintes. Il leur était conseillé de ne pas voyager dans ces pays pendant la grossesse et d'éviter les relations sexuelles non protégées, car cela pourrait être une autre voie de transmission et d'infection pendant la grossesse.
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