Le travail a commencé. Les contractions étaient régulières. Bébé était sur le point de venir quand, tout à coup, le médecin annonce que le travail s’est arrêté. Caramba ! La dilatation du col ne progresse plus. Vous cherchez à comprendre ce qui se passe dans des cas pareils. Nous vous expliquons dans les détails l’arrêt du travail et ce qu’il faut faire en de pareil cas.
Votre accouchement est unique
Les évènements pendant l’accouchement sont différents d’une femme à l’autre. En effet, le phénomène est loin d’être purement mécanique. Chaque corps se prête de façon unique aux modifications hormonales. Chaque personne a aussi ses réactions psychiques. Une femme peut s’ouvrir instinctivement au travail, tandis qu’une autre peut avoir besoin d’une pause pour que le processus se passe correctement. Dans ce deuxième cas de figure, la dilatation s’arrête à 4 ou 5 cm quelques heures avant de reprendre. Cet arrêt du travail est capital pour la dernière ligne droite plus intense. Pendant l’accouchement, le fœtus ne reste généralement pas passif. S’il est actif et qu’il bouge, il contribue à faire dilater le col. S’il l’est moins, le travail peut être ralenti.
Qu’est-ce qui peut causer un arrêt du travail pendant l’accouchement ?
L’interruption de la progression d’un travail peut avoir une origine mécanique : la tête du fœtus ne tourne pas dans le bon sens à un certain niveau du bassin. Une anomalie dans l’anatomie du bassin peut provoquer cet arrêt de la descente du bébé. Mais d’autres causes moins évidentes sont aussi à évaluer : la fatigue de la future maman. Après plusieurs heures de travail, le corps peut connaître une baisse d’énergie, surtout si la femme s’est abstenue de manger depuis longtemps. L’environnement hospitalier peut déstabiliser la femme qui accouche, entraînant un stress émotionnel responsable du ralentissement du travail. En effet, l’anxiété cause une production excessive d’adrénaline qui stoppe les contractions utérines.
Pendant un accouchement, comment reprendre le travail en douceur après un arrêt ?
Si l’interruption est en lien avec une baisse d’énergie, la future maman peut essayer de s’endormir. Si elle a le droit de manger, un petit en-cas énergétique lui redonnera des forces pour la suite. Un bain chaud, un massage des pieds ou du bassin pourrait stimuler la reprise des contractions. Passer d’une position inconfortable à une position plus adaptée peut changer la donne et déclencher à nouveau le travail. Il s’agit par exemple d’adopter la position à quatre pattes ou encore faire un déhanché. En essayant ces petites astuces, il faut se rappeler que l’anxiété est mauvaise pour le déroulement du travail. Rester au calme est d’une importance capitale. Souvent, laisser la nature faire son travail est la meilleure des solutions.
Arrêt du travail pendant un accouchement : quand le médecin intervient-il ?
En cas d’échecs répétés de ces moyens naturels, les moyens médicaux doivent être considérés. Si la poche des eaux n’a pas encore été rompue, le médecin peut provoquer manuellement sa rupture. Celle-ci entraînera la production de prostaglandines, causant une reprise des contractions. Cette méthode est toutefois à utiliser avec parcimonie et uniquement si son utilité est vraiment justifiée. Le médecin ou la sage-femme aide aussi à la reprise du travail par l’administration d’ocytocine. L’hormone synthétique sera introduite soit en perfusion, soit en injection dans un muscle et va provoquer des contractions utérines.
Si l’arrêt du travail a été en lien avec une fatigue, l’équipe médicale peut aussi proposer l’anesthésie péridurale. Sans les douleurs, la future maman peut se calmer pour que les contractions reprennent. Si le travail a déjà bien avancé quand il s’est interrompu et que le bébé est sur le point de sortir, le médecin se servira d’une ventouse pour extraire l’enfant.
Arrêt du travail d’accouchement et recours à une césarienne
Le délai d’intervention du médecin varie selon les protocoles des hôpitaux. Si ces actes médicaux sont inefficaces, le médecin aura recours à une opération césarienne. Cette intervention reste un dernier recours. Pendant tout le travail, le médecin ne peut pas tout de suite prévoir la suite des évènements. Il optera donc d’intervenir uniquement quand c’est indispensable car les contractions préparent toujours les fonctions cardiaques et pulmonaires du bébé en vue de sa vie extra-utérine.
Foire aux questions (FAQ) : Arrêt du travail pendant l’accouchement
1. Qu’est-ce que l’arrêt du travail pendant l’accouchement ?
L’arrêt du travail se produit lorsque les contractions utérines deviennent irrégulières ou cessent, et que la dilatation du col de l’utérus n’évolue plus. Ce phénomène peut survenir à différents stades du travail et nécessite une évaluation médicale pour déterminer la cause et la conduite à tenir.
2. Quelles sont les causes possibles de l’arrêt du travail ?
Plusieurs facteurs peuvent entraîner un arrêt du travail, notamment :
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Une disproportion fœto-pelvienne, où la tête du bébé ne s’engage pas correctement dans le bassin maternel.
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Une fatigue intense de la mère, surtout si elle n’a pas mangé depuis longtemps.
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Un stress ou une anxiété élevés, qui augmentent la production d’adrénaline et inhibent les contractions.
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Une position fœtale défavorable ou une anomalie anatomique du bassin.
3. Comment relancer le travail naturellement après un arrêt ?
Certaines méthodes peuvent aider à relancer le travail de manière naturelle :
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Se reposer ou dormir pour récupérer de l’énergie.
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Prendre un bain chaud ou se faire masser pour favoriser la détente.
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Changer de position, par exemple en adoptant la position à quatre pattes ou en effectuant des mouvements de bassin.
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Manger un en-cas énergétique si cela est autorisé.
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Créer un environnement calme et rassurant pour réduire le stress.
4. Quand les interventions médicales deviennent-elles nécessaires ?
Si les méthodes naturelles ne suffisent pas, des interventions médicales peuvent être envisagées :
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Rupture artificielle de la poche des eaux pour stimuler les contractions.
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Administration d’ocytocine synthétique pour renforcer les contractions utérines.
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Pose d’une péridurale pour soulager la douleur et permettre à la mère de se détendre.
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Utilisation d’instruments comme la ventouse ou les forceps si le bébé est proche de la sortie.
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Recours à une césarienne en dernier recours si le travail ne progresse pas malgré les interventions.
5. L’arrêt du travail est-il fréquent ?
Oui, il est courant que le travail connaisse des pauses ou des ralentissements, surtout chez les primipares (femmes accouchant pour la première fois). Chaque accouchement est unique, et des variations dans la progression du travail sont normales.
Comprendre et accepter l’arrêt du travail pour mieux accompagner son accouchement
L’arrêt du travail pendant l’accouchement, bien que source d’angoisse pour beaucoup de futures mamans, fait partie intégrante de la complexité et de l’unicité de chaque naissance. Ce phénomène rappelle que l’accouchement n’est jamais un processus purement mécanique ou linéaire, mais une interaction subtile entre corps, esprit et environnement. Savoir que le corps maternel peut temporairement marquer une pause, souvent nécessaire pour recharger ses forces ou s’adapter à des contraintes physiques, aide à relativiser ces moments d’incertitude.
L’accompagnement médical, quand il s’avère nécessaire, vient renforcer ce processus naturel en soutenant la maman et le bébé, tout en respectant le rythme biologique de l’accouchement. Aujourd’hui, la prise en charge intègre de plus en plus une approche globale, mêlant interventions techniques et confort psychique, ce qui contribue à réduire le stress et à favoriser un climat serein propice à la reprise du travail.
En étant informée des causes possibles de cet arrêt et des moyens pour y faire face, la future mère peut mieux anticiper les éventualités, garder confiance en son corps, et vivre son accouchement avec moins d’appréhension. La clé réside dans la patience, la bienveillance envers soi-même, et le dialogue ouvert avec l’équipe médicale.
Enfin, il est essentiel de rappeler que chaque accouchement est unique et qu’un arrêt du travail ne présage pas forcément de complications graves. Au contraire, il peut être le signe que le corps prépare en douceur la suite du parcours vers la naissance. Cette acceptation ouvre la voie à un vécu plus apaisé, où la maman se sent actrice et respectée dans son expérience, prête à accueillir son enfant dans les meilleures conditions possibles.