Les sages-femmes anglaises conseillent de couper le plus tard possible le cordon ombilical des nouveau-nés, surtout s’ils sont prématurés afin, qu’ils puissent recevoir le plus de sang possible. Mais qu’en advient-il alors du don de sang du cordon ombilical ?


Faut-il systématiquement suivre la prescription des sages-femmes anglaises ?

Les médecins et sages-femmes préconisent d’attendre un peu avant de couper le cordon ombilical, notamment chez les prématurés, à qui cette pratique profite vraiment. En revanche, elle semble inutile pour les nouveau-nés qui naissent à terme, et même préjudiciable pour certains, comme les bébés de mères diabétiques.

Quels sont les avantages pour les prématurés ?

Les études l’ont démontré, retarder la coupe du cordon ombilical a des effets positifs sur les infections néonatales tardives et les hémorragies intraventriculaires ; en revanche, cette pratique semble sans effet sur la dysplasie broncho pulmonaire et sur l’entérite nécrosante, deux pathologies graves chez ces enfants. Il est vrai aussi qu’attendre pour couper le cordon permet d’augmenter l’apport en globules rouges (fer) et donc de diminuer le recours à des transfusions sanguines, mais l’on peut aussi avoir recours au sang placentaire.

Qu’advient-il alors du don de sang du cordon ombilical ?

Le don de sang du cordon ombilical doit être limité aux enfants nés à terme, pour qui les avantages d’attendre pour le couper n’ont pas été démontrés. Depuis 1988, dans le monde, il a été procédé à plus de 8.000 transfusions de sang de cordon ombilical dont les cellules souches sont particulièrement efficaces dans le traitement des lymphomes, des leucémies et des maladies congénitales du sang.