Episiotomie : comment l'éviter ? Guide complet !

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Femme enceinte faisant des exercices du périnée

Le taux d'épisiotomie en France a considérablement diminué, passant de 20,1% en 2016 à 8,3% en 2021 selon l'Enquête nationale périnatale. Malgré cette baisse encourageante, de nombreuses femmes enceintes souhaitent connaître les méthodes pour éviter cette intervention chirurgicale. Les infections, les fuites urinaires ou les problèmes lors des relations sexuelles sont des possibles conséquences à l'épisiotomie.

Pour éviter ces problèmes, il est nécessaire de réaliser des exercices du plancher pelvien.

Les experts recommandent de limiter l'utilisation de l'épisiotomie pour les cas où celle-ci est absolument nécessaire. Cette politique restrictive instaurée en 2005 en France a porté ses fruits, et il est encourageant de constater une diminution significative de ces taux.

 

Qu'est-ce que l'épisiotomie et pourquoi est-elle pratiquée ?

Une épisiotomie est une incision chirurgicale réalisée dans la zone du périnée afin que l'accouchement soit moins long et que le bébé puisse sortir plus rapidement. Cette pratique provoque néanmoins de grandes séquelles chez les femmes qui la subissent : l'infection, les cicatrices, les mouvements douloureux, les fuites urinaires et les gênes occasionnées pendant les rapports sexuels en sont quelques conséquences.

Il existe deux types principaux d'épisiotomie que les professionnels de santé peuvent pratiquer selon les situations cliniques. L'épisiotomie médiolatérale consiste en une incision oblique partant de la fourchette vulvaire vers la fesse, évitant ainsi le sphincter anal. C'est la technique privilégiée en France car elle présente moins de risques de complications graves. L'épisiotomie médiane, quant à elle, implique une incision droite vers l'anus, plus simple à suturer mais avec un risque plus élevé d'extension vers le sphincter anal.

Selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), l'épisiotomie ne doit être pratiquée que dans certaines situations spécifiques. Ces indications médicales actuelles incluent la souffrance fœtale aiguë nécessitant une extraction rapide, les accouchements instrumentaux difficiles avec forceps ou ventouse, les présentations du siège, la prématurité extrême pour protéger la tête fœtale, et la présence de cicatrices périnéales importantes pouvant se rompre.

 

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Conséquences et complications de l'épisiotomie

30% des femmes qui ont subi une épisiotomie souffrent d'incontinence urinaire après l'accouchement. Parmi ces femmes, 20% parviennent à venir à bout de ces troubles en ayant recours à des massages et en faisant des exercices du plancher pelvien. Les 10% de femmes restants demeurent incontinentes à vie. Il est donc très important d'exercer le plancher pelvien avant et après l'accouchement.

Les complications immédiates de l'épisiotomie représentent un défi majeur pour la récupération post-partum. La douleur post-partum touche 85% des femmes épisiotomisées, rapportant des douleurs significatives les 48 premières heures. Les hématomes périnéaux surviennent dans 5 à 10% des cas, tandis que les infections de la cicatrice touchent 3 à 5% des femmes. Les problèmes de cicatrisation, incluant retard ou complications, affectent 8 à 12% des cas.

Les séquelles à long terme peuvent impacter durablement la qualité de vie des femmes. La dyspareunie, c'est-à-dire les douleurs lors des rapports sexuels, concerne 15 à 20% des femmes à 6 mois post-partum. L'incontinence urinaire d'effort se manifeste dans 25 à 30% des cas, tandis que l'incontinence fécale touche 5 à 8% des femmes épisiotomisées. Ces complications s'accompagnent souvent de troubles de la sensibilité périnéale avec une sensation diminuée ou altérée, ainsi qu'un impact psychologique important incluant anxiété, peur des rapports sexuels et baisse de l'estime de soi.

La cicatrisation complète d'une épisiotomie prend généralement 4 à 6 semaines. Pendant cette période cruciale, les fils résorbables se dissolvent naturellement en 2 à 3 semaines, la douleur diminue progressivement après la première semaine, et la reprise des activités sexuelles devient généralement possible après 6 à 8 semaines. Un suivi médical à 6-8 semaines post-partum permet d'évaluer la cicatrisation et d'identifier d'éventuelles complications.

 

Comment exercer votre plancher pelvien?

La préparation à l'accouchement est essentielle pour éviter une épisiotomie. La physiothérapie obstétricale est la meilleure alternative. Les experts recommandent de débuter la gymnastique prénatale à partir de la 32ème semaine de gestation. Le massage périnéal et les exercices du plancher pelvien sont les alternatives les plus utiles pour réduire le risque de traumatisme périnéal. Les experts indiquent que, lorsque le moment de l'accouchement arrive, les muscles du périnée doivent être exercés. Les femmes ont besoin de préparer et d'étirer leurs muscles progressivement pour qu'au moment de l'accouchement, les muscles du périnée soient prêts.

Le plancher pelvien, aussi appelé périnée, constitue un ensemble de muscles situés à la base du bassin qui soutiennent la vessie et l'urètre, l'utérus et le vagin, ainsi que le rectum et l'anus. Ces muscles jouent un rôle crucial dans le contrôle des sphincters pour assurer la continence, le soutien des organes pelviens, la fonction sexuelle, et la stabilité du bassin.

Le programme d'exercices prénataux doit idéalement commencer dès la 32ème semaine de grossesse et se poursuivre jusqu'à l'accouchement. La fréquence recommandée comprend 3 à 4 séances par semaine minimum, avec des sessions de 15 à 20 minutes chacune, en progressant graduellement dans l'intensité. Les bénéfices prouvés de cette approche incluent une réduction de 30 à 40% du risque d'épisiotomie, une diminution des déchirures périnéales sévères, une récupération post-partum plus rapide, et un meilleur contrôle lors de l'expulsion.

La respiration joue un rôle clé dans le relâchement périnéal et doit être coordonnée avec les exercices. La respiration abdominale consiste à inspirer par le nez en gonflant le ventre, puis expirer lentement par la bouche en relâchant le périnée. La technique de la "fleur qui s'ouvre" invite à visualiser le périnée comme une fleur qui s'épanouit à l'expiration. La coordination respiration-poussée, technique enseignée en préparation à la naissance, apprend à pousser en expirant tout en relâchant le périnée.

 

Comment préparer les muscles du périnée pour l'accouchement

Les experts indiquent que, lorsque le moment de l'accouchement arrive, les muscles du périnée doivent être exercés. Les femmes ont besoin de préparer et d'étirer leurs muscles progressivement pour qu'au moment de l'accouchement, les muscles du périnée soient prêts. Le plancher pelvien peut s'exercer de plusieurs façons efficaces.

L'utilisation d'exerciseurs pelviens représente une approche moderne et efficace pour renforcer le plancher pelvien. Les cônes vaginaux, poids de différentes masses à porter 15 à 20 minutes par jour, permettent un renforcement progressif et un biofeedback naturel. Les sondes de biofeedback, connectées à une application mobile, permettent de visualiser les contractions et d'ajuster l'intensité des exercices. Les ballons périnéaux, gonflables, permettent un travail en résistance et améliorent la proprioception.

Pour choisir le bon exerciseur, il convient de considérer plusieurs critères essentiels. Le matériau doit être de grade médical, préférentiellement en silicone médical, et la taille doit être adaptée à votre morphologie spécifique. L'appareil doit présenter une facilité d'utilisation et d'entretien, avec une certification CE médical qui garantit la sécurité du dispositif.

Le massage du périnée constitue l'une des méthodes les plus efficaces pour préparer l'accouchement. Cette technique doit être pratiquée à partir de 34 à 36 semaines de grossesse, 3 à 4 fois par semaine. La technique paso à paso commence par une préparation minutieuse avec des mains propres, des ongles courts, et l'adoption d'une position confortable, semi-assise ou accroupie. La lubrification s'effectue avec une huile végétale comme l'huile d'amande douce ou d'olive, ou un lubrifiant à base d'eau.

L'insertion consiste à introduire le pouce ou 2 doigts à 3-4 cm dans le vagin, puis exercer une pression douce vers l'anus et les côtés pendant 1 à 2 minutes. Les mouvements d'étirement se font en U de l'intérieur vers l'extérieur, en augmentant graduellement la pression et la durée. La durée recommandée est de 5 à 10 minutes par séance, 3 à 4 fois par semaine.

Les bénéfices cliniquement prouvés du massage périnéal sont substantiels. Cette pratique entraîne une réduction de 15 à 20% du risque d'épisiotomie chez les primipares, une diminution de 25% des déchirures périnéales du 3ème et 4ème degré, une douleur périnéale post-partum réduite de 30%, et une amélioration notable de la cicatrisation.

Après la naissance, la gymnastique hypopressive, aussi appelée abdominaux hypopressifs, représente une technique de rééducation post-natale particulièrement efficace. Le principe consiste à créer une dépression dans la cavité abdominale par des techniques respiratoires spécifiques, ce qui entraîne une activation réflexe du plancher pelvien.

Cette méthode offre des bénéfices spécifiques remarquables : tonification du plancher pelvien sans impact, réduction du diastasis des grands droits, amélioration de la posture, diminution des douleurs lombaires, et activation du système nerveux parasympathique favorisant la détente. Cependant, certaines contre-indications doivent être respectées : hypertension artérielle non contrôlée, cardiopathies, période de règles, et grossesse.

La progression type s'étale sur plusieurs semaines. Durant les semaines 1 et 2, l'accent est mis sur l'apprentissage de la technique respiratoire. Les semaines 3 et 4 intègrent l'ajout de positions statiques simples. Les semaines 5 à 8 permettent d'aborder les enchaînements et positions plus complexes. Au-delà de cette période, il convient de maintenir 2 à 3 séances par semaine.

Les exercices de Kegel, du nom du gynécologue Arnold Kegel qui les a développés dans les années 1940, constituent la base de la rééducation périnéale. La technique de base débute par l'identification des muscles en stoppant le jet urinaire en cours de miction pour localiser les muscles du plancher pelvien. La position peut être allongée, assise ou debout, selon le niveau de progression.

La contraction consiste à serrer les muscles comme pour retenir l'urine et les gaz, puis maintenir cette contraction 3 à 5 secondes au début, en progressant jusqu'à 10 secondes. Le relâchement implique de détendre complètement les muscles pendant 10 secondes, et répéter 10 à 15 contractions par série, 3 à 4 séries par jour.

La progression des exercices s'adapte au niveau de chacune. Pour les débutantes (semaines 1-2), il est recommandé de commencer par 10 contractions de 3 secondes, 3 séries par jour, en position allongée uniquement. Le niveau intermédiaire (semaines 3-4) permet d'augmenter à 15 contractions de 5 secondes, 3 séries par jour, en positions allongée et assise. Le niveau avancé (semaines 5 et plus) comprend 20 contractions de 10 secondes, 3 séries par jour, dans toutes positions y compris debout et en mouvement.

Les exercices spécialisés enrichissent le programme de base. Les contractions rapides consistent en séries de contractions-relâchements rapides d'une seconde. Les contractions en escalier proposent une augmentation progressive de l'intensité. Les Kegel fonctionnels intègrent les contractions pendant les activités quotidiennes.

Plusieurs erreurs communes doivent être évitées pour optimiser l'efficacité des exercices. Les erreurs techniques incluent contracter les fessiers, abdominaux ou cuisses au lieu du périnée, retenir la respiration pendant les exercices, pousser vers le bas au lieu de contracter vers le haut, et pratiquer des exercices irréguliers ou trop espacés. Les erreurs de progression comprennent commencer trop intensément, ne pas respecter les phases de repos, et abandonner trop rapidement alors que les résultats ne sont visibles qu'après 4 à 6 semaines de pratique régulière.

 

Autres méthodes de prévention de l'épisiotomie

La préparation physique globale constitue un pilier essentiel de la prévention. Le yoga prénatal améliore la flexibilité du bassin et enseigne la relaxation grâce à des postures comme le papillon, la grenouille, et le chat-vache qui sont particulièrement bénéfiques. L'aqua-fitness prénatal offre l'avantage de diminuer l'impact sur les articulations tout en renforçant les muscles profonds, y compris le plancher pelvien. La marche quotidienne, activité simple mais efficace, maintient le tonus musculaire et favorise un accouchement physiologique.

La préparation mentale et les techniques de relaxation jouent également un rôle crucial. La sophrologie périnatale propose des techniques de relaxation et de visualisation positive qui aident à mieux gérer la douleur et favorisent le relâchement périnéal. L'hypno-naissance combine relaxation profonde et auto-hypnose pour un accouchement plus serein. La méditation de pleine conscience, par sa pratique régulière, améliore la connexion corps-esprit et la gestion du stress.

Les positions d'accouchement favorables réduisent significativement le risque d'épisiotomie. Les positions verticales ou alternatives sont particulièrement recommandées :

  • Accroupie ou sur un siège d'accouchement
  • À quatre pattes
  • Sur le côté en décubitus latéral
  • Debout avec appui
  • En suspension avec lianes ou barres

Ces positions offrent des avantages mécaniques considérables par l'élargissement du diamètre pelvien, l'utilisation de la gravité, la réduction de la pression sur le périnée, et un meilleur contrôle de la poussée.

L'accompagnement par une sage-femme expérimentée apporte une expertise précieuse. Le soutien périnéal est une technique où la sage-femme maintient et guide l'étirement périnéal pendant l'expulsion. L'application de compresses chaudes sur le périnée pendant le travail favorise l'assouplissement des tissus. Le coaching respiratoire fournit une guidance vocale pour coordonner respiration et poussée de manière optimale.

 

Statistiques et évolution des pratiques en France

Les données épidémiologiques récentes révèlent une évolution remarquable des pratiques obstétricales françaises. Le taux d'épisiotomie a spectaculairement chuté en France, passant de 20,1% en 2016 à 8,3% en 2021, démontrant l'efficacité des politiques de santé restrictives mises en place.

La variation selon les établissements reste néanmoins significative. Certaines maternités comme Port-Royal affichent des taux exceptionnellement bas de 5,6% en 2023, tandis que le recours à l'épisiotomie demeure plus important dans les cliniques privées. Des disparités régionales significatives persistent selon les pratiques locales établies.

Plusieurs facteurs influencent le taux d'épisiotomie de manière déterminante. L'âge maternel joue un rôle, avec un taux plus élevé après 35 ans. La parité constitue un facteur majeur avec 35% d'épisiotomies pour les primipares contre seulement 10% pour les multipares. Le poids de naissance du bébé, la durée de la phase d'expulsion, et la formation du personnel médical influencent également ces statistiques.

La comparaison internationale situe la France dans un contexte global intéressant. Les pays nordiques affichent des taux d'épisiotomie inférieurs à 5% en Finlande et Suède. L'Allemagne et les Pays-Bas se situent entre 8 et 12%. Les États-Unis maintiennent un taux d'environ 15 à 20%, tandis que l'Amérique du Sud présente encore des taux élevés de 30 à 50%. Cette comparaison montre que la France, avec son taux de 8,3%, se situe dans la moyenne européenne mais peut encore progresser.

L'impact des recommandations officielles s'avère déterminant dans cette évolution positive. La révision des recommandations de pratique clinique en 2005, puis leur mise à jour en 2018, ont eu un impact majeur grâce à :

  • La formation obligatoire du personnel soignant
  • La protocolisation des indications d'épisiotomie
  • La surveillance des taux par établissement
  • La sensibilisation des patientes à leurs droits

L'objectif n'est pas de diaboliser l'épisiotomie, qui reste un geste médical parfois nécessaire, mais de promouvoir des pratiques respectueuses de la physiologie et du choix des femmes. La préparation, l'information et l'accompagnement restent les meilleures armes pour un accouchement respecté et sécurisé.

 

Vos questions fréquentes concernant l'épisiotomie

 

1. À partir de quelle semaine de grossesse peut-on commencer les exercices du plancher pelvien ?
Les experts recommandent de débuter la gymnastique prénatale à partir de la 32ème semaine de gestation. Pour le massage périnéal spécifiquement, il est conseillé de commencer entre 34 et 36 semaines de grossesse. Cette période permet une préparation optimale sans risque pour la grossesse.

 

2. Les exercices du périnée peuvent-ils vraiment éviter l'épisiotomie ?
Oui, les études montrent que la préparation du périnée réduit significativement les risques. Le massage périnéal diminue de 15 à 20% le risque d'épisiotomie chez les primipares et de 25% les déchirures sévères. Les exercices du plancher pelvien réduisent globalement de 30 à 40% le risque d'épisiotomie.

 

3. Combien de temps faut-il pour récupérer complètement d'une épisiotomie ?
La cicatrisation complète prend généralement 4 à 6 semaines. Les fils résorbables se dissolvent en 2-3 semaines, la douleur diminue après la première semaine, et la reprise des relations sexuelles est possible après 6-8 semaines avec l'accord médical lors de la visite post-natale.

 

4. Quelles sont les positions d'accouchement qui réduisent le risque d'épisiotomie ?
Les positions verticales ou alternatives sont les plus favorables : accroupie, à quatre pattes, sur le côté, debout avec appui, ou en suspension. Ces positions élargissent le diamètre pelvien, utilisent la gravité et réduisent la pression sur le périnée, diminuant ainsi significativement le besoin d'épisiotomie.

 

5. L'épisiotomie est-elle obligatoire pour un premier accouchement ?
Non, l'épisiotomie n'est jamais systématique. Même pour les primipares, elle ne doit être pratiquée que selon des indications médicales précises : souffrance fœtale, accouchement instrumental difficile, prématurité extrême, ou présentation du siège. Les recommandations actuelles privilégient l'accouchement physiologique.

 

6. Peut-on refuser une épisiotomie ?
Oui, vous avez le droit de refuser une épisiotomie sauf en cas d'urgence vitale pour vous ou votre bébé. Il est important de discuter de vos souhaits avec votre équipe médicale durant la grossesse et d'inclure ces préférences dans votre projet de naissance. Cependant, en cas d'urgence médicale, l'équipe peut être amenée à prendre une décision rapide.

 

7. Les complications de l'épisiotomie sont-elles fréquentes ?
Les complications varient selon leur gravité. À court terme, 85% des femmes ressentent des douleurs les 48 premières heures, 5-10% développent des hématomes, et 3-5% des infections. À long terme, 15-20% souffrent de douleurs lors des rapports sexuels et 25-30% d'incontinence urinaire d'effort. Ces risques justifient l'importance de la prévention.

 

8. Comment choisir un exerciseur pelvien ?
Privilégiez un matériau de grade médical (silicone médical), une taille adaptée à votre morphologie, une facilité d'utilisation et d'entretien, et une certification CE médical. Les cônes vaginaux conviennent aux débutantes, tandis que les sondes connectées offrent un suivi personnalisé. Demandez conseil à votre sage-femme ou kinésithérapeute.

 

Conclusion

La diminution spectaculaire du taux d'épisiotomie en France, passant de 20,1% à 8,3% en cinq ans, témoigne de l'évolution positive des pratiques obstétricales vers une approche plus respectueuse de la physiologie féminine. Cette transformation s'appuie sur des recommandations médicales rigoureuses privilégiant la préservation de l'intégrité périnéale et le choix éclairé des femmes.

La prévention de l'épisiotomie repose sur une préparation globale associant exercices du plancher pelvien, massage périnéal, préparation physique et mentale, et accompagnement personnalisé. Les bénéfices de ces approches sont cliniquement prouvés, avec une réduction significative des traumatismes périnéaux et une amélioration de la récupération post-partum.

L'information et la préparation constituent les piliers d'un accouchement respecté. Chaque femme a le droit de connaître les alternatives disponibles, de participer aux décisions concernant son corps, et de bénéficier d'un accompagnement adapté à ses besoins spécifiques. La collaboration entre les futurs parents et l'équipe médicale, basée sur la confiance et le respect mutuel, favorise une expérience de naissance positive et sécurisée.

L'objectif n'est pas d'éliminer totalement l'épisiotomie, qui demeure un geste médical parfois nécessaire pour préserver la santé maternelle et fœtale, mais de s'assurer qu'elle ne soit pratiquée que lorsque les bénéfices dépassent clairement les risques. Cette approche équilibrée, soutenue par des pratiques fondées sur les preuves scientifiques, contribue à améliorer l'expérience de l'accouchement pour toutes les femmes.

 

 

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