Retard de règles sans grossesse : 8 causes surprenantes à connaître

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Retard des règles et grossesse

Votre cycle habituel vous joue des tours et vos règles tardent à arriver ? Bien que la grossesse soit souvent la première explication qui vient à l'esprit, elle n'est pas la seule responsable d'un retard menstruel. Découvrez les causes les plus courantes qui peuvent bouleverser votre cycle et apprenez à décoder les signaux que vous envoie votre corps.

Lorsque les règles n'arrivent pas, la première chose qui vient à l'esprit est : « Je suis enceinte ! ». Si l'absence de la menstruation est le premier symptôme de la grossesse, il faut savoir que le cycle menstruel est aussi sensible à l'état nerveux, à l'âge, aux déséquilibres alimentaires et à bien d'autres facteurs. Un cycle menstruel "normal" varie entre 21 et 35 jours, et même les femmes les plus régulières peuvent connaître des variations de quelques jours d'un mois sur l'autre. Comprendre ces fluctuations naturelles vous aidera à mieux appréhender votre corps féminin.

 

Retard des règles : les causes les plus courantes

Retard de règle et grossesse

La grossesse demeure effectivement la cause la plus commune de l'absence des règles. De fait, si vous avez eu des relations sexuelles non protégées et que vos règles n'arrivent pas, il se peut que vous soyez enceinte. Le corps donne cependant, dans ce cas, d'autres signes révélateurs : les pertes vaginales augmentent et prennent une consistance élastique ou de lait caillé ; vous pouvez également avoir de petits saignements que l'on qualifie de saignements d'implantation : lorsque l'ovule est fécondé une petite quantité de sang peut se détacher et teinter légèrement le flux vaginal. D'autres symptômes précoces peuvent apparaître comme une sensibilité accrue des seins, des nausées matinales ou une fatigue inhabituelle. En cas de doute, n'hésitez pas à réaliser un test de grossesse ou à consulter votre gynécologue.

Retard de règle et irrégularités dues à l'âge

Les adolescentes et les femmes de plus de 39 ans souffrent souvent de règles irrégulières. Chez les jeunes filles, le système hormonal met du temps à se stabiliser : les règles peuvent ne pas apparaître un mois puis revenir normalement au cycle suivant. Il faut généralement compter une année complète pour que le cycle trouve son rythme de croisière. Les femmes matures peuvent voir la durée de leurs règles raccourcie ou passer par une phase anovulatoire, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'ovulation : ce sont les symptômes de la pré-ménopause. Cette période de transition hormonale peut s'étaler sur plusieurs années. Si vous vous trouvez dans cette situation, consultez votre gynécologue.

 

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Stress et facteurs psychologiques : quand l'esprit influence le corps

Retard de règle et stress et l'anxiété

Le stress représente l'une des causes les plus sous-estimées des dérèglements menstruels. En agissant directement sur les hormones, le stress affecte la santé et notamment le cycle menstruel qui subit des irrégularités. L'hormone cortisol, libérée en situation de stress, peut perturber l'axe hypothalamo-hypophysaire et bloquer l'ovulation. C'est souvent le cas lorsque l'on craint de tomber enceinte après des rapports sexuels non protégés : le seul fait de ressentir une forte angoisse peut faire disparaître les règles durant tout un cycle. Les grands bouleversements de la vie comme un déménagement, un changement d'emploi, un deuil ou même des examens peuvent temporairement déséquilibrer votre cycle. La gestion du stress par des techniques de relaxation, la méditation ou une activité physique modérée peut aider à retrouver un équilibre hormonal naturel.

 

Troubles hormonaux et pathologies gynécologiques

Retard de règle et syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un déséquilibre hormonal qui peut entraîner des cycles menstruels irréguliers, une aménorrhée (absence des règles) ou, à l'inverse, de véritables hémorragies. Cette pathologie touche environ une femme sur dix et représente la troisième cause de règles irrégulières. Ce syndrome peut s'accompagner d'autres symptômes comme une croissance inhabituelle des cheveux (hirsutisme), des poussées d'acné, une prise de poids et du diabète. Le SOPK résulte d'un taux trop élevé d'hormones masculines (androgènes) qui perturbe l'ovulation régulière. Il est conseillé, dans ce cas, de consulter un médecin pour un diagnostic et un traitement adaptés.

Retard de règle et problèmes de thyroïde

La thyroïde est une glande située dans le cou ; elle régule le métabolisme en interagissant avec les autres circuits du corps. L'hypothyroïdie ou l'hyperthyroïdie affectent directement le cycle menstruel, conduisant à des retards de règles auxquels s'ajoutent d'autres symptômes tels que des tremblements dans les mains, une augmentation de la transpiration, de la fatigue, des troubles du sommeil, de l'anxiété et des difficultés de concentration. Un simple dosage sanguin permet de diagnostiquer ces dysfonctionnements thyroïdiens qui se traitent efficacement par des médicaments spécifiques.

 

Facteurs liés au mode de vie et à l'alimentation

Retard de règle et allaitement maternel

L'allaitement maternel présente tous les avantages pour bébé car il lui fournit un aliment complet et très nutritif qui aide à renforcer son système immunitaire. En général, pendant toute la période de l'allaitement, le cycle ovulatoire est mis en veille, d'où l'absence de règles. Cette aménorrhée de lactation est due à la prolactine, hormone qui stimule la production de lait et inhibe simultanément l'ovulation. Cette situation peut durer plusieurs mois, voire plus d'une année chez certaines femmes qui allaitent exclusivement. Si vos règles apparaissent cependant pendant l'allaitement, ce qui est tout à fait possible surtout lors de la diversification alimentaire, consultez votre médecin pour vérifier que tout se déroule normalement.

Retard de règle et troubles de l'alimentation

Une alimentation insuffisante ou trop de sport peuvent aussi être à l'origine d'un retard des règles. Ainsi, les femmes qui souffrent de troubles de l'alimentation tels que l'anorexie ou la boulimie, ont très souvent des règles irrégulières, des retards fréquents et même parfois une aménorrhée totale. C'est une réaction assez logique du corps qui, affaibli, économise ses ressources. Un indice de masse corporelle (IMC) trop bas, généralement en dessous de 18,5, peut déclencher cette mise en veille du système reproducteur. Les sportives de haut niveau, malgré une alimentation équilibrée, peuvent aussi connaître ce phénomène à cause d'un entraînement trop intensif. En règle générale, avec le rétablissement d'une alimentation normale et la reprise de poids, les règles reviennent assez naturellement.

 

Retard des règles : que faire et quand consulter ?

Les symptômes pré-menstruels peuvent parfois être confondus avec des symptômes de grossesse : poitrine gonflée, nausées, douleurs abdominales, maux de tête, troubles du sommeil et malaises. Un retard de quelques jours ne doit généralement pas inquiéter, surtout si votre cycle n'est pas parfaitement régulier.

Si vos règles n'apparaissent pas et vous pensez que vous pouvez être enceinte, réalisez dès que possible une analyse de sang, d'urine ou, encore plus simplement, un test de grossesse, le moyen le plus rapide pour savoir si l'on est enceinte : le test s'achète en pharmacie et permet de détecter immédiatement la présence de gonadotrophine chorionique, encore appelée hCG, l'hormone de la grossesse. Ces tests urinaires ont une fiabilité de 95% dès le premier jour de retard.

Attention cependant à ne pas réaliser le test de grossesse trop tôt. En effet, en début de grossesse, le niveau de cette hormone peut être très faible et donc insuffisant pour être détecté. Si les résultats des tests sont en général assez fiables, il faut tenir compte d'une possible marge d'erreur, qui sont les « faux négatifs ». Par conséquent, si le résultat du test est négatif et que vos règles n'arrivent toujours pas au bout de deux ou trois jours, n'hésitez pas à renouveler l'opération ou à consulter votre médecin qui pourra vous prescrire une prise de sang ou une échographie.

Il est recommandé de consulter un professionnel de santé dans les situations suivantes :

  • Absence de règles depuis plus de 3 mois sans cause évidente (grossesse, allaitement, ménopause)
  • Cycles fréquemment irréguliers avec des variations importantes
  • Apparition soudaine de symptômes inquiétants : douleurs pelviennes intenses, saignements anormaux entre les cycles
  • Absence de premières règles à 16 ans chez une adolescente
  • Symptômes de ménopause précoce avant 40 ans

Pour mieux comprendre votre cycle et détecter d'éventuelles anomalies, tenez un calendrier menstruel en notant la date de début et de fin de vos règles, leur abondance et les symptômes associés. De nombreuses applications mobiles facilitent ce suivi et peuvent vous aider à identifier des patterns ou des irrégularités.

 

Vos questions fréquentes concernant le retard de règles

 

1. Combien de jours de retard sont considérés comme normaux ?
Un retard de 3 à 5 jours est généralement considéré comme normal, surtout si votre cycle n'est pas parfaitement régulier. Au-delà de 7 jours de retard, il est conseillé de faire un test de grossesse et d'observer d'éventuels autres symptômes.

 

2. Le stress peut-il vraiment bloquer les règles plusieurs mois ?
Oui, un stress chronique intense peut provoquer une aménorrhée de plusieurs mois. L'hormone du stress (cortisol) perturbe l'axe hypothalamo-hypophysaire qui régule le cycle menstruel. Une prise en charge du stress permet généralement de retrouver un cycle normal.

 

3. Dois-je m'inquiéter si mes règles sont en retard après l'arrêt de la pilule ?
Non, c'est tout à fait normal. L'arrêt de la pilule peut entraîner une aménorrhée post-pilule qui peut durer de quelques semaines à plusieurs mois. Votre corps a besoin de temps pour relancer naturellement son cycle hormonal. Si l'absence persiste au-delà de 6 mois, consultez votre gynécologue.

 

4. Les changements de poids peuvent-ils affecter mon cycle ?
Absolument. Une perte de poids rapide et importante peut déclencher une aménorrhée, tout comme une prise de poids significative. Le tissu adipeux joue un rôle dans la production d'hormones féminines. Un IMC trop bas (inférieur à 18,5) ou trop élevé peut perturber l'ovulation.

 

5. À partir de quel âge les irrégularités menstruelles peuvent-elles annoncer la ménopause ?
La périménopause peut commencer dès 40-45 ans, avec des cycles qui deviennent progressivement irréguliers. Si vous avez moins de 45 ans et que vous observez des changements importants dans votre cycle accompagnés de symptômes comme des bouffées de chaleur, consultez votre médecin pour évaluer la situation.

 

Conclusion

Un retard de règles peut avoir de multiples explications au-delà de la grossesse. Du stress aux déséquilibres hormonaux, en passant par les modifications du mode de vie, votre corps féminin réagit à de nombreux facteurs internes et externes. L'écoute de votre corps et la tenue d'un calendrier menstruel constituent vos meilleurs alliés pour comprendre votre cycle unique.

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