Les parents sont souvent très inquiets si leur enfant fait encore pipi au lit à un âge où, en théorie, il devrait savoir se contrôler.
Un enfant souffre d'énurésie lorsqu’il urine de manière involontaire à un âge où il devrait parfaitement se contrôler. Entre 6 et 10 ans, il est courant que les enfants laissent de temps en temps échapper un pipi la nuit : cela ne signifie pas pour autant qu’ils souffrent d'énurésie. On parle d’incontinence nocturne dans le cas d’enfants qui mouillent leur lit pendant leur sommeil, que ce soit la nuit ou à la sieste, à un âge déjà avancé, à une fréquence significative, régulièrement et de manière à affecter leurs habitudes et la vie familiale. Chez les filles, on parle d’énurésie à partir de l’âge de 5 ans, tandis que pour les garçons, qui mûrissent un peu plus lentement, l’âge est fixé à 6 ans.
Comment gérer l'énurésie nocturne de l’enfant ?
Il n’existe pas de traitement unique à l'énurésie, car c’est un trouble multifactoriel. Sauf exceptions, il est inutile de mettre en place un traitement avant l’âge de 6-7 ans, et, dans tous les cas, il convient de tenir compte de l'attitude des deux parents et de l'enfant face à ce trouble. Il faut avant tout accepter le problème et récompenser les progrès et les efforts de l'enfant. L’idéal est que l’enfant comprenne que, même si ce n’est pas grave qu’il se réveille mouillé, il faut essayer d'empêcher cela. Savoir que d’autres personnes souffrent ou ont souffert de ce trouble, même dans sa famille, aidera l’enfant à y faire face.
Que faire si l'enfant fait pipi au lit :
- Éviter que l'enfant boive au cours des deux heures précédant le coucher.
- Réaliser des exercices de contrôle de la vessie (interrompre le « jet d'urine » pendant 10 secondes environ).
- Faire pipi avant de se coucher.
- Mettre des couches ou des culottes absorbantes.
- Expliquer le fonctionnement et le contrôle de la miction.
- Lorsque cela est possible, essayer de résoudre les problèmes psychologiques.
Tous les patients atteints d'énurésie ne nécessitent pas forcément un traitement. On pourrait d’ailleurs ne commencer que par les enfants qui sont conscients de leur problème et qui souhaitent le résoudre. Attendre quelques nuits « sèches » avant de démarrer est aussi une bonne solution pour éviter les déceptions. Dans tous les cas, on ne devrait entreprendre aucune thérapie avant l’âge de 6 ans, et toujours d’un commun accord entre l’enfant, la famille et le pédiatre afin de multiplier les chances de réussite et ainsi redonner confiance à l’enfant.