Comment et quand se développe le sens du goût et comment éduquer votre enfant à expérimenter de nouvelles saveurs.
Dès le plus jeune âge, les sens développent une fonction très importante: ils aident l’enfant à se connaître et à découvrir le monde qui l’entoure.
Le voyage de l'enfant à travers le monde du goût commence dès la grossesse. Les papilles gustatives des enfants se forment autour de la huitième semaine et fonctionnent déjà avant le troisième trimestre de la grossesse. A ce stade, les bébés commencent à percevoir, reconnaître et se familiariser (à travers le liquide amniotique) avec les différentes saveurs qu’ils rencontreront plus tard.
Au cours de la première année de vie, la saveur préférée des bébés est le sucré. L’une des raisons est que le lait est le premier aliment qu’ils découvrent.
Beaucoup de choses changent avec le début du sevrage et de la diversification alimentaire. Le goût du lait est soudainement remplacé par celui de la bouillie, plus savoureuse et onctueuse, qui introduit progressivement une grande variété d’aliments et symbolise le début de la véritable aventure dans le monde des saveurs.
Éduquer le goût des enfants
Pendant la période de sevrage, il ne faut pas oublier que l'introduction de nouveaux aliments doit se faire progressivement. Les aliments de l’enfant sont introduits dans son alimentation en respectant les étapes de développement et la volonté de l'enfant. Ainsi qu’en surveillant la présence ou l'absence d'intolérances.
- Il est possible que l’enfant n’aime pas un aliment pendant une certaine période et qu’il en vienne à l’aimer plus tard.
- Il ne faut pas oublier que les goûts évoluent au cours de la croissance de l’enfant. Il est donc important que les parents introduisent la bouillie dans un climat serein et sans forcer l’enfant.
- La curiosité de goûter et d’aimer des aliments inconnus est également déterminée par cette atmosphère calme qui entoure la découverte d'un nouvel aliment.
- Naturellement, si les enfants ont une bonne relation avec la nourriture dès les premières phases de la diversification alimentaire, il n’y aura aucun problème. Mais si, au contraire, les enfants mangent sans plaisir, la connexion sera plus difficile à établir, au moins jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de s’exprimer parfaitement. On saura alors si le rejet est dû à un caprice, à un malaise physique ou à une véritable difficulté à ingérer les aliments.
- C’est pour cette raison qu’il est conseillé de proposer le même aliment à plusieurs reprises (sur plusieurs jours), en le présentant sous différentes formes ou en le combinant avec d'autres ingrédients, mais sans forcer l'enfant à finir son assiette.
- À partir de la première année, l’enfant reconnaît déjà un grand nombre d’aliments et est plus disposé à essayer des nouveautés, des plats et des textures différentes. De la même manière, il dit non avec plus de détermination à ce qu’il n’aime pas ou à ce qu’il apprécie moins.
