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L'étape du « non »

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Bébé qui fait la tête

Quoi que vous demandiez à votre enfant, sa réponse est toujours « non ». Il est certainement dans ce qu'on appelle « l'âge du non ». Nous vous expliquons de quoi il s'agit et comment vous devez agir.

 

Entre 2 ans et 2 ans et demi (voire jusqu'à 3 ans), on parle de « l'âge du non ». Le fait de s'opposer continuellement à tout et la volonté constante de désobéir et de toujours gagner sont la confirmation que votre enfant se développe correctement. Il est à un âge où il veut tout faire tout seul, il ne veut pas dépendre de qui que ce soit et s'oppose à tout ce qui implique un contrôle par les parents.

Votre enfant commence à se sentir autonome, il aime être indépendant, et c'est pour cela qu'il dit non à tout ce que vous lui demandez. Le besoin de faire les choses tout seul est complètement sain et il faut même que vous encouragiez votre enfant dans ce sens, plutôt que de l'en empêcher.

En tant que parents, vous devez trouver un moyen de vous débrouiller entre deux impératifs : celui d'encourager votre enfant pour qu'il découvre le monde qui l'entoure, et celui de vous montrer autoritaire car il risque de se faire mal dans telle ou telle situation. Vous devez donc trouver un équilibre pour ne pas risquer de ralentir le processus qui conduira votre enfant à l'autonomie. Ce n'est pas l'âge le plus approprié pour lui enseigner à obéir de manière aveugle : l'obliger à faire des choses contre son gré pourrait même avoir l'effet inverse de celui escompté. Il vaut mieux jouer avec finesse.

Il ne veut pas mettre son manteau ? Vous pouvez faire comme si vous le mettiez à son ours en peluche, il est fort probable que votre enfant daigne alors le mettre. Il ne veut pas s'asseoir à table pour manger ? Vous pouvez cacher son assiette sous la serviette. La curiosité sera certainement plus forte que le désir de se battre et votre enfant viendra s'asseoir.

Patience et fantaisie, tels sont les ingrédients essentiels pour inventer chaque jour des petits trucs pour convaincre votre enfant d'écouter et d'obéir à ce que vous lui dites sans avoir à mener de véritables batailles qui, en aucun cas ne bénéficient à l'enfant ou à la personne qui s'occupe de lui.

 

Pourquoi l'âge du non est une étape essentielle du développement

Ce refus systématique n'est pas une simple provocation ni un caprice. Il est le signe que l'enfant prend conscience de lui-même en tant qu’individu distinct. Il commence à comprendre qu’il peut avoir ses propres opinions, désirs et envies, et cherche à les affirmer. Dire non devient un outil pour expérimenter son pouvoir d’agir dans le monde.

C’est à travers ce comportement de confrontation qu’il apprend à se différencier émotionnellement de ses parents, à s’auto-déterminer et à construire peu à peu sa personnalité. Refuser, c’est aussi une manière de tester les limites, pour mieux les comprendre.

 

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Comment réagir sans bloquer l’élan d’autonomie

Il est essentiel de ne pas entrer dans un rapport de force. En répondant à chaque « non » par un conflit, l’opposition de l’enfant se renforce. Mieux vaut privilégier la coopération plutôt que l’obéissance imposée.

Changer la forme de la demande est souvent une solution efficace. Par exemple, au lieu de dire : « Mets ton pyjama maintenant », essayez : « Tu veux mettre ton pyjama rouge ou le bleu ? » Donner un petit choix permet à l’enfant de conserver le sentiment de maîtrise de la situation tout en avançant dans la bonne direction.

Quand cela ne fonctionne pas, l’humour, les histoires, les jeux symboliques deviennent des alliés puissants pour contourner les blocages.

 

Le rôle du langage dans la gestion de l'opposition

Autour de deux ans, le langage explose. L’enfant découvre les mots, mais n’a pas encore les outils pour exprimer toutes ses émotions. Le « non » devient alors un mot-refuge, une manière simple de tout exprimer — frustration, fatigue, peur, colère. Il faut donc aider l’enfant à nommer ce qu’il ressent.

En mettant des mots sur ses émotions à sa place (« tu es en colère parce que tu veux encore jouer »), vous l’aidez à faire le lien entre ce qu’il vit et ce qu’il ressent. Cette médiation verbale l’accompagne vers une régulation émotionnelle plus mature.

 

Est-ce que tous les enfants passent par cette phase ?

La plupart des enfants connaissent cette période d’opposition vers 18-36 mois, mais son intensité varie d’un enfant à l’autre. Certains seront particulièrement affirmés, d’autres plus calmes. L’éducation reçue, le tempérament, l’environnement familial et la manière dont les adultes réagissent influencent fortement la durée et l’intensité de cette phase.

Un cadre sécurisant, des routines stables et une communication empathique réduisent souvent la fréquence des conflits.

 

Quand faut-il s’inquiéter ?

Si l’opposition devient permanente, accompagnée d’un refus systématique de toute règle, de crises de rage fréquentes ou d’un isolement social important, il peut être utile d’en parler à un professionnel de la petite enfance. Dans la grande majorité des cas, cependant, cette phase s’estompe naturellement vers 3-4 ans.

 

FAQ : Ce que les mamans veulent savoir sur l’âge du non

 

1. Est-ce que c’est une mauvaise chose si mon enfant dit toujours non ?
Pas du tout. Dire « non » est un signe de développement normal. C’est une étape vers l’autonomie. Tant que cela ne s’accompagne pas de violence ou d’un isolement extrême, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

 

2. Combien de temps dure cette période ?
Elle commence généralement vers 18 mois et peut durer jusqu’à 3-4 ans. Elle évolue au fur et à mesure que l’enfant développe son langage et apprend à mieux gérer ses émotions.

 

3. Dois-je toujours céder pour éviter les conflits ?
Non. Il ne s’agit pas de tout accepter, mais de choisir vos batailles. Posez des limites claires et constantes, mais restez souple sur les détails. Proposez des choix plutôt que des ordres.

 

4. Est-ce que cette phase revient plus tard ?
Oui, des phases d’opposition peuvent réapparaître à d’autres âges clés du développement, comme à l’adolescence. Ce sont des moments où l’enfant redéfinit ses limites, son identité, son autonomie.

 

5. Faut-il punir un enfant qui dit non sans arrêt ?
La punition n’est pas recommandée dans ce contexte. Mieux vaut utiliser des stratégies d’encouragement positif, montrer l’exemple et maintenir un dialogue calme. La cohérence éducative est plus efficace que la sanction.

 

Accompagner sans briser la volonté

Accompagner un enfant dans cette période délicate, c’est accepter de lâcher un peu de contrôle sans renoncer à son rôle de guide. Ce n’est pas une question d’autorité à imposer, mais de relation à construire. Plus vous faites preuve d’écoute, de respect et de constance, plus votre enfant se sentira sécurisé, même dans l’opposition. Il apprendra ainsi à faire confiance à sa propre parole… mais aussi à la vôtre.

Ce travail de patience, souvent exigeant, permet de poser les bases d’une relation durable, où l’enfant sait qu’il a le droit de s’exprimer tout en comprenant qu’il existe un cadre. Et c’est précisément ce mélange d’amour et de fermeté qui l’aidera à grandir sereinement.

 

 

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