Divorce et enfants : Comment protéger leur bien-être et leur place au cœur du processus

Ce que vous allez trouver dans cet article[Masquer]
Divorce et enfants

Lorsque les parents prennent la décision de mener des vies séparées, beaucoup de choses sont en jeu. Si le couple a des enfants, il n'y a aucun doute qu'il est essentiel d’être très attentif à leur bien-être et à leur stabilité émotionnelle. Quelle est la place des enfants dans un divorce ? Nous vous l'expliquons avec l’aide d’experts.

La fin d’un mariage est encore plus complexe lorsque des enfants sont impliqués, car ces derniers sont l’un des éléments les plus importants dans la prise de décision.

Ils représentent la partie la plus vulnérable de l’équation et, de plus, il est crucial de penser à leur bien-être futur et à leurs intérêts.

*
*
*
*
*
J'accepte la cession de mes données personnelles aux partenaires de Bébés et Mamans (Pampers, P&G, Laboratoire Guigoz et les marques Nestlé France, Mattel, Fisher-Price, Kiabi...) afin de recevoir des promotions et des offres par email, téléphone, sms et voie postale de leur part.

Cependant, ce bien-être au niveau psychologique dépend souvent du fait que les parents, quel que soit le type de garde, entretiennent une bonne relation.

De nos jours, la garde partagée est l’un des modèles les plus courants et, souvent, le plus recommandé. Mais ce type de garde, ou tout autre, doit prendre en compte, comme priorité, le bien-être des enfants.

Voyons cet aspect et d'autres éléments essentiels du rôle des enfants dans un divorce du point de vue juridique. Cela peut être encore plus difficile si les enfants sont encore des bébés.

- Lorsque, après un divorce, aucun accord n’est possible entre les parents concernant le type de garde à adopter, c’est au juge de décider. Toutefois, cette option n'est pas la plus conseillée, car on ne sait pas comment le magistrat va se prononcer. Ce dernier ignore, de plus, les particularités et besoins de chaque cas. En fin de compte, sa décision peut ne pas être bénéfique à court et à long terme pour les enfants ni pour les parents.
C'est pourquoi les avocats spécialisés en droit de la famille insistent sur l'importance d’arriver à un accord. C’est généralement la meilleure solution pour les enfants.

- Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est conseillé de privilégier une rupture à l'amiable. Par exemple, il est rare que la décision du juge convienne aux deux parents. De plus, l'épuisement des parties (et les rancœurs qui en résultent souvent) après une rupture contentieuse se cristallise fréquemment, nuisant ainsi au bien-être émotionnel des enfants. En général, les enfants ne comprennent pas pourquoi leurs parents ne sont pas ensemble ; et encore moins pourquoi ils n'ont même pas une relation cordiale.

- Les juges, pour leur part, ne comprennent pas que, après avoir partagé tant de choses et eu des enfants ensemble, les parents ne soient pas capables de se respecter dans leur nouveau projet séparé.

C'est pourquoi les avocats conseillent, dans la mesure du possible, de chercher un terrain d’entente, si des différends existent, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé.

À lire aussi: Maman et travail : tout savoir sur vos droits et congés en France

 

Le contrat dans le divorce

Ce contrat est le moyen par lequel sont établis les droits et obligations des parents et de leurs enfants, en vue du long terme.

Il est généralement rédigé avec l’aide d’un avocat spécialisé en divorces, qui s'occupe également des autres démarches administratives liées au divorce.

Le contrat doit favoriser toutes les parties impliquées, dans des circonstances aussi délicates. Cela n'est pas toujours facile à atteindre, et c'est pour cela que certains divorces finissent par être traités par les tribunaux, ce qui n’est pas la meilleure solution.

En ce qui concerne les biens, ce contrat règle le régime économique matrimonial. Il peut attribuer la maison familiale à l’un des parents ou définir les modalités de partage des biens. Il prévoit également les décisions prises concernant les propriétés communes.

Mais la garde des enfants, si l’on parle des descendants, est peut-être l’élément le plus important que traite ce document.

Il définit, par exemple, si une pension alimentaire est nécessaire et son montant.

Cette pension doit couvrir les frais nécessaires pour le soutien, le logement, les vêtements et l'éducation de l’enfant, y compris les frais de grossesse et d'accouchement, s'ils existent, dans les divorces où la mère est encore enceinte.

En cas de garde exclusive ou individuelle par l'un des parents, c'est le parent non gardien qui doit verser cette pension.

 

Pension compensatoire

Bien que la pension alimentaire soit la plus connue, cette autre forme de pension est également régulée.

Elle peut être ordonnée si, lors du divorce, l’un des ex-conjoints se trouve dans un déséquilibre économique évident.

Cela est particulièrement important si, de plus, la garde des enfants est attribuée à cette personne et non à celle qui n’est pas défavorisée. Ou même si la garde est partagée.

La pension compensatoire peut contribuer, bien que ce ne soit pas son objectif principal, à garantir un cadre pour l'éducation des enfants.

 

Types de garde et de custodie des enfants

Garde exclusive des enfants

Un des parents est celui qui vit avec les enfants, et l'autre a un régime de visites, c'est pourquoi il doit payer la pension alimentaire.

Garde partagée des enfants

Les deux adultes vivent avec les enfants, dans leurs domiciles respectifs, en alternance par semaines ou quinzaine. Chaque parent conserve l'autorité parentale sur l'enfant.

Garde séparée

Séparer les frères et sœurs ? C’est très difficile, mais cela peut être possible si un juge le décide exceptionnellement, bien que ce ne soit pas souvent une décision volontaire des parents. Et, dans la plupart des cas, ce n’est pas une solution positive. Cela signifie que, s'il y a plusieurs enfants, certains vivront avec le père et d'autres avec la mère.

Garde exercée par un tiers

C'est également exceptionnel. Cela se produit lorsque les grands-parents, ou même une institution, prennent en charge les enfants si aucune autre solution plus favorable n’est disponible. Cette décision est généralement prise par les juges.

 

Le divorce avec un bébé

Nous avons vu que, s'il y a un enfant à venir et que la garde exclusive est attribuée à la mère, le père doit inclure dans le montant de la pension alimentaire les frais liés à la grossesse et à l’accouchement.

Mais il peut aussi arriver que le divorce ait lieu pendant que la mère allaite son bébé.

En général, la garde est alors attribuée à la mère pendant cette période, tant que le lien mère-bébé, essentiel pour le développement de l’enfant, demeure.

Ce lien dure en réalité toute la vie, mais au fur et à mesure que l’enfant grandit, la relation avec le père devient essentielle pour un développement sain de l’enfant.

Les experts disent que lorsqu’un enfant ne voit pas son père, il se reproche cela : « Pourquoi les autres enfants sont-ils avec leur papa et pas moi ? ».

Ainsi, à un âge raisonnable, les juges accordent la garde partagée ou un droit de visite élargi. Et souvent, dans le même contrat de séparation, un système progressif de visites est mis en place en fonction de l'âge de l’enfant.

Dès lors, existe-t-il un âge minimum de l'enfant pour débuter la garde partagée ? Il n’en existe pas. Cependant, un régime progressif peut être mis en place, avec une garde maternelle au départ qui donnera progressivement plus de temps au second parent.

Dans tous les cas, l'allaitement est crucial pour définir le régime des visites, car il n’est par exemple pas recommandé qu'une mère passe plus de 24 heures sans tirer son lait.

Ainsi, pendant cette phase, l'autre parent a généralement droit à des visites de quelques heures seulement, tandis que l’enfant vit avec la mère.

Le bien-être de l’enfant est toujours prioritaire. Idéalement, ce sont les parents eux-mêmes qui décident, par le biais du contrat, qu'il n'y aura pas de garde partagée tant que le bébé ne sera pas plus grand.

 

Quand ils grandissent

Les enfants grandissent et, année après année, le modèle de garde partagée suit son cours. C’est généralement la dynamique de nombreux couples séparés, si aucun conflit n’a eu lieu concernant la garde, ou si des conflits ont existé mais ont été résolus par une garde partagée.

Cependant, selon la loi, les enfants ont le droit de donner leur avis sur leur souhait de continuer ce système ou de vivre uniquement avec l’un des adultes.

Mais il s'agit d'un avis, et non d'une décision. Leurs arguments peuvent, dans ce cas, être présentés à un juge si aucun accord préalable n’a été trouvé. Le juge les écoutera et en tiendra compte, mais il prendra toujours une décision à la lumière de l’ensemble des facteurs.

 

La place des enfants dans un divorce

Comme on peut le voir, dans un divorce, tout peut tourner autour des enfants.

Lorsqu'il y a des bébés, il arrive que des couples, bien qu'ils souhaitent se séparer définitivement, choisissent de continuer à vivre ensemble tant que les enfants n’ont pas atteint un certain âge.

Cela peut être bénéfique s’ils sont très jeunes, car ils ne remarqueront pas les malentendus ou les disputes entre « papa » et « maman ».

Continuer à vivre ensemble uniquement pour le bien des enfants, surtout s'ils ont par exemple 3, 4 ou 5 ans, peut au contraire être contre-productif.

Bien entendu, cela dépend de chaque situation, mais la place des enfants dans un divorce, bien que primordiale et prioritaire, ne doit pas nécessairement aboutir à un préjudice inutile pour les parents qui se séparent.

Il ne faut pas forcer la cohabitation si cela entraîne une souffrance excessive pour l’ex-conjoint, et la décision de suivre des trajectoires personnelles différentes peut être préférable à long terme si la relation est insoutenable.

Les avocats qui traitent au quotidien ce type de situations conseillent de trouver un équilibre qui combine le meilleur soin de l’enfant avec une situation future raisonnable pour les signataires du divorce.

Cependant, il est essentiel que les enfants restent au centre de toute décision prise dans le cadre du contrat de régulation.

Comment expliquer le divorce aux enfants ?

Selon Tatiana Remolar, notre psychologue infantile, les enfants n'ont pas besoin de beaucoup d'explications.

Les enfants ne comprennent pas d’après les explications, mais ils sont capables de capter l'atmosphère, le ton de la voix, l'humeur de leurs parents. Vous devez le leur expliquer clairement, leur dire qu’un jour, maman et papa pensaient faire leur vie ensemble, mais que les choses ont changé et que ce projet s’est modifié.

Tout restera pareil, mais l'enfant aura maintenant deux maisons, l'une avec papa et l'autre avec maman. Si cela vous arrive, pensez que votre enfant aura surtout besoin d’amour et d’affection, de sentir à l'abri et aimé. Il aura besoin de beaucoup de sécurité et de stabilité émotionnelle. Les parents devront se mettre d'accord par rapport aux thèmes qui le concernent pour pouvoir ainsi accompagner correctement leur enfant dans son développement.

 

La place des enfants dans un divorce est un aspect primordial qui exige une grande attention et sensibilité de la part des parents. Leur bien-être émotionnel et psychologique doit être au centre des préoccupations lors de la prise de décision, que ce soit pour la garde, la pension alimentaire ou les modalités de visite. Bien qu’un divorce puisse sembler complexe, la priorité doit toujours être donnée à la stabilité et à l'équilibre des enfants, afin qu'ils puissent grandir dans un environnement sûr et affectueux. L’idéal reste d’éviter les conflits et d’arriver à un accord amiable, ce qui favorisera une meilleure dynamique familiale à long terme. Les parents, soutenus par des professionnels, doivent œuvrer pour trouver un compromis équilibré, permettant aux enfants de se sentir aimés et protégés, tout en respectant les besoins et aspirations des parents.

 

 

banner bebe