Bébé est enfin là et vous avez une envie irrépressible de lui faire des millions de câlins ! Vous entendez dire qu'il ne faut pas trop faire de câlins à bébé, qu'il peut prendre de mauvaises habitudes... Écoutez plutôt votre instinct ! Le contact avec la mère est thérapeutique car il calme le bébé et aide à résoudre les petits troubles. On vous dit tout sur les miracles des câlins à votre tout petit bébé.
Les premiers mois et années de la vie d'un bébé sont fondamentaux pour son développement émotionnel et physique. Parmi les nombreux gestes d'affection que les parents peuvent offrir à leur enfant, les câlins tiennent une place spéciale. Bien plus qu’un simple geste d’affection, les câlins de la maman sont un puissant catalyseur de bien-être et de croissance saine pour le bébé. Ils lui procurent non seulement un sentiment de sécurité et de confort, mais jouent également un rôle crucial dans son développement affectif et dans la régulation de ses réponses physiologiques.
Cet article explore pourquoi les câlins sont si essentiels, il offre des conseils sur la meilleure façon de câliner bébé, et vous dévoile la durée idéale de ces moments précieux. En nous appuyant sur des recherches et des témoignages, nous verrons comment les câlins renforcent le lien unique entre la mère et son enfant, favorisant ainsi un environnement propice à un développement heureux et équilibré.
Pourquoi les câlins de maman sont-ils si bénéfiques ?
Avec l'alimentation et le sommeil, se faire dorloter est l'un des besoins fondamentaux du bébé et constitue sa nourriture émotionnelle. Si, dès le début, les câlins ont été abondants, l'enfant aura accumulé en lui les réserves qui lui permettront de grandir en pleine autonomie, et pourra également absorber sans difficulté les inévitables moments de séparation d'avec ses parents.
Les câlins : la première communication avec le monde
Par le contact physique direct, l'enfant est capable de communiquer ses besoins, ses émotions et ses ressentis, envoyant des signaux de bien-être ou d'inconfort. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir peur trop de le chouchouter avec des baisers, des câlins, des caresses et des phrases affectueuses, surtout dans les premiers mois de la vie.
Mais attention, même s'il est important de chouchouter bébé, cela ne doit jamais lui être imposé. Si l’enfant n’en veut pas, il ne doit en aucun cas être contraint de les accepter. En revanche, si l'enfant les réclame avec une insistance inhabituelle, il se peut qu'il traverse un moment particulier de difficulté et, précisément pour cette raison, il a besoin de plus de soins et d'attention.
Câlins et digestion : un confort digestif pour bébé
Les câlins pourront aider à soulager les petits bobos de votre bébé comme un rot qui ne passe pas ou des gaz qui ne veulent pas sortir...
Pour que le petit fasse son rot, la meilleure position est de tenir bébé bien droit, le menton reposant sur l'épaule de sa maman (ou de son papa). Dans cette position, il est important de lui masser le dos avec une main pour le soutenir sans problème.
Les câlins aident aussi à soulager les coliques de bébé : ne vous en privez pas, car des coliques soulagées, c'est une famille plus apaisée !
Afin de faciliter l'évacuation des gaz de bébé, prenez bébé dans vos bras en position allongée sur le ventre, comme sur la photo ci-dessus. Les gaz sortent plus facilement, bébé se détend et peut même s'endormir.
Sécurité et confort : l'effet apaisant des câlins
Les câlins de maman rendent le bébé heureux. Quand maman câline son bébé, il se sent en sécurité. Cela aide le bébé à se calmer et à se sentir protégé. Les câlins aident bébé à grandir émotionnellement. Ils lui apprennent à faire confiance et à aimer. Un bébé câliné est souvent plus souriant et joyeux.
Câlins et santé : des bienfaits multiples pour bébé
Câliner fait du bien au corps du bébé. Il ne s'agit pas seulement d'un besoin émotionnel. Cela peut aider à stabiliser son cœur et à le détendre. Les câlins peuvent aussi le rendre plus résistant aux maladies en renforçant son système immunitaire.
Il a été amplement démontré que le développement neurologique du cerveau n’est pas seulement influencé par des facteurs physiques, mais aussi par l’environnement social dans lequel on vit. En effet, l’hormone du stress, le cortisol, sécrétée en abondance lors des périodes de tension, provoque la destruction des neurones. Pour cette raison, il est important de savoir reconnaître les humeurs de l'enfant et de remarquer les moments où il a besoin de réconfort et de soins.
Curiosité de bébé : stimulée par les câlins !
Pour le distraire quand il pleure ou simplement pour qu'il s'amuse un moment, le mieux est de mettre bébé bien droit, le dos appuyé contre sa maman, afin qu'il puisse voir les choses atour de lui, et même apprendre à se reconnaître dans le miroir. Dans l'autre sens, en le regardant dans les yeux, la maman peut renforcer les échanges et la compréhension avec bébé.
Une étude démontre que les bébés câlinés sont plus éveillés !
Des enfants choyés et protégés, oui… mais aussi plus intelligents ! C’est la conclusion d’une enquête menée par la Washington University School of Medicine de St. Louis, et qui, pour la première fois, a mis en relation les soins que reçoit le bébé de sa maman et le développement de son cerveau.
Méthodologie de l'étude
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont placé des enfants de 3 à 6 ans dans une situation frustrante : ils ont laissé les petits et leurs mères dans une pièce avec un paquet aux couleurs très vives en expliquant aux enfants qu’ils ne pourraient l’ouvrir qu’une fois que leurs mères auraient effectué un certain nombre de tâches.
Les chercheurs ont ainsi pu observer comment les mères et leurs enfants géraient une situation reproduisant les facteurs de stress typiques du quotidien, dans laquelle une mère ne peut pas toujours répondre favorablement à une demande de son enfant.
Ils ont distingué deux cas :
- Ceux dans lesquels les mères essayaient de calmer et d’orienter l’enfant,
- Et ceux dans lesquels elles l’ignoraient ou le grondaient.
Quelques années plus tard, les chercheurs ont effectué une IRM sur le cerveau de 92 de ces enfants qui avaient alors entre 7 et 10 ans. Ils ont constaté que les enfants de la première catégorie, dont les mères s’étaient occupées, présentaient un hippocampe plus grand que les autres. Ces résultats ont été publiés dans la version on-line de Proceedings of the National Academy of Sciences.
Conclusions de l'étude
Le résultat est surprenant : les enfants qui, entre 0 et 5 ans, ont reçu une plus grande attention de leurs mères, ont un hippocampe 10% plus grand que les autres. L'hippocampe est une région du cerveau essentielle pour le développement de l'apprentissage, de la mémoire et dans la gestion du stress.
D'autres études avaient déjà mis en évidence l'importance du facteur affectif dans le développement émotionnel et le comportement des enfants, mais c'est la première fois qu'il est démontré qu'une région clé du cerveau est plus saine et mieux développée chez les enfants qui reçoivent plus de soin de la part de leur mère, ainsi que l’a déclaré Joan Luby, coordinateur du projet.
Câlins : quand, comment et combien de temps ?
Quand câliner bébé ?
Il est bon de câliner bébé souvent. Après le repas, cela peut l’aider à se sentir bien. Avant de dormir, un câlin peut le calmer. Si bébé pleure ou semble mal à l'aise, un câlin peut le réconforter rapidement. Plus simplement : câlinez bébé dès que vous en ressentez l'envie !
Si l'enfant se met à pleurer soudainement, sans raison apparente (pas de faim, pas de couche mouillée, pas de fatigue, pas de coliques, etc.), il se peut qu'il ait simplement besoin de se faire chouchouter. Pour le vérifier, il vous suffit de le prendre dans vos bras et de le cajoler jusqu'à ce qu'il se calme avec la chaleur du câlin.
Observez comment réagit votre bébé. S’il sourit ou tend les bras, il veut probablement un câlin. Si bébé se détourne ou pleure quand vous essayez de le câliner, il a peut-être besoin d’espace. Il est important de respecter ses besoins.
Combien de temps câliner bébé ?
Dès la première année de vie, pédiatres et psychologues s'accordent pour souligner l'importance du contact entre l'enfant et la figure maternelle : plus l'enfant est jeune, plus il a besoin de percevoir la proximité de l'adulte.
Il n'existe pas de tableaux indiquant le degré de câlin qu'un enfant doit avoir chaque jour : c'est une simple question du bon sens et des besoins personnels de l'enfant.
Dans tous les cas, nous vous proposons quelques instructions générales.
- Lorsque bébé est très jeune
La seule façon de communiquer avec lui est de le tenir dans vos bras et de le chouchouter. Seul le contact physique a le pouvoir de calmer le nouveau-né. - Au cours des 3 premiers mois
Les câlins sont une composante fondamentale pour le développement de bébé, car ils lui donnent confiance et lui font se sentir aimé. Dans le peu de temps qu'un petit bébé passe en état d'éveil (quatre à six heures par jour), vous devez le tenir dans vos bras pendant au minimum 20 à 25 minutes. - De 3 à 6 mois
L'enfant est plus indépendant, mais il a besoin d'au minimum 15 minutes par jour de câlins. - De 6 à 9 mois
Bébé a besoin d'au minimum dix minutes de câlins par jour : le reste des heures d'éveil, qui augmentent au fil des mois, peut être utilisé dans des jeux qui favorisent le contact et la complicité avec les parents. - À 1 an
L'enfant développe sa curiosité et son attrait pour le monde extérieur. Il est conseillé de lui faire des câlins, mais aussi de jouer avec lui, de rencontrer d'autres personnes et de lui parler souvent.
N'oubliez pas, ces durées sont données à titre indicatif, faites-vous confiance et câlinez bébé autant de fois que vous en ressentez l'envie !
Trop de câlins, risque de dépendance affective ?
Cette dépendance ou ce besoin du bébé d’être dans les bras de sa maman s’appelle l’attachement, le lien affectif. L'enfant a besoin des bras maternels / paternels pour gagner en confiance et développer sa personnalité et son intelligence.
Dans les trois premières années de la vie, le cerveau atteint 90% de sa taille adulte et organise la plupart des structures du fonctionnement émotionnel, comportemental, social et physiologique de l’individu. L'enfant a donc besoin de se sentir en sécurité pour se développer dans de bonnes conditions.
Conséquences du manque d’affection chez l’enfant
Margot Sunderland, expert en psychologie et développement de l'enfant, cite une étude dans laquelle on démontre que 76% des femmes dont on ne s’occupait pas étant petites lorsqu’elles pleuraient ont développé des troubles digestifs à l’âge adulte. Il a également été démontré que mettre les bébés dans leur lit au bout de quelques semaines de vie augmente les niveaux de cortisol, ce qui donne des enfants stressés et irritables.
Par ailleurs, il est difficile de donner de l'amour si on n'en a pas reçu. L'affection est la base sur laquelle votre enfant va construire sa confiance en lui, c'est pourquoi il est très important qu'il se sente aimé.
L'affection et les câlins sont des ingrédients essentiels dans la construction de l'estime de soi et la confiance en soi de l'enfant. Un baiser, un câlin, une caresse... tout geste affectueux aidera l'enfant à se sentir aimé et accepté. Quand vous le prenez dans vos bras, votre enfant se sent en sécurité, comme quand il était dans votre ventre. Les baisers sont de cadeaux précieux pour votre enfant, et une caresse équivaut à la promesse « maman et papa ne t'abandonneront jamais ». Tous ces gestes sont indispensables pour surmonter les peurs de l'enfance et aider l'enfant à développer son autonomie et la confiance dans le monde qui l'entoure.
Un enfant qui a reçu de l'amour dans son enfance sera un adulte avec beaucoup plus d'intelligence émotionnelle qu'un enfant qui n'a pas reçu de câlin. Grandir avec des caresses contribue à normaliser et à connaître ses émotions.
Arguments pour répondre à : "Arrête de le prendre dans tes bras, tu vas mal l'habituer !"
Les bébés réclament les bras lorsqu’ils sont fatigués, qu’ils ont sommeil, se sont fait mal, ont peur, sont intimidés ou encore pour des raisons qu’eux seuls connaissent.
Quand nous prenons notre enfant dans nos bras, il y a toujours quelqu’un pour nous dire : « Tu vas lui donner de mauvaises habitudes ! ». Mais pourquoi cette idée est-elle donc si répandue en Occident ?
Le raisonnement est le suivant : si on prend un bébé dans nos bras, c’est pour lui faire plaisir ; or, si vous commencez à céder aux désirs d’un enfant, il ne cessera jamais et cela deviendra une habitude ; on pense alors que les enfants réclament les bras par caprice, pour nous ennuyer. Ces arguments sont faciles à contredire !
Premièrement, a-t-on jamais vu un bébé qui ne voulait pas sortir de sa poussette ou un grand garçon de 12 ans réclamant que ses parents le portent dans leurs bras ?
Ensuite, prend-t-on un enfant dans nos bras pour lui faire plaisir à lui ou pour nous faire plaisir à nous-mêmes ? Un bébé qui joue tranquillement avec ses mains et ses pieds dans son berceau ne réclame pas que son grand-père le prenne dans ses bras, c'est à papi que ça fait plaisir...
Et finalement, penser que les enfants réclament les bras par caprice, c'est leur accorder des sentiments d’adulte qu’il ne ressentent pas encore. Celui qui considère qu’il s’agit d’un caprice c’est l’adulte, pas l'enfant.
