Les causes d'évanouissement chez l’enfant

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Evanouissements chez l'enfant

 

Les évanouissements chez l'enfant, bien qu'impressionnants pour les parents, sont généralement bénins et représentent plus de 90% des malaises à l'âge scolaire. La syncope vasovagale est la forme la plus courante d'évanouissement chez l'enfant et l'adolescent. Comprendre les facteurs déclenchants, reconnaître les signes avant-coureurs et savoir comment réagir permet aux parents de mieux accompagner leur enfant et d'éviter l'anxiété inutile.

Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur ces épisodes qui touchent particulièrement les enfants en période pré-pubertaire et les adolescents.

 

Qu'est-ce que la syncope chez l'enfant ?

La syncope est la forme la plus courante d'évanouissement chez l'enfant et se caractérise par une perte soudaine de connaissance liée à une brusque anoxie cérébrale (manque d'oxygène dans le cerveau). L'enfant est hypotonique, en sueur et ne répond pas aux stimuli, la pression artérielle est inférieure à la normale, le pouls est faible et les pupilles sont dilatées. L'enfant récupère généralement quand il se réveille.

Ces malaises durent généralement de quelques secondes à quelques minutes. Ils sont en principe des pertes complètes de connaissance, généralement brèves, durant de quelques secondes à une ou deux minutes. En pratique, il faut inclure dans le même chapitre les "sensations de malaise", qui ne se terminent pas par une perte complète de la conscience, mais qui sont ressenties comme un incident transitoire sérieux par l'enfant et son entourage.

Malgré les inquiétudes que peuvent susciter ces situations, il faut garder en mémoire que la très grande majorité de ces malaises chez l'enfant sont bénins, sans véritable gravité. C'est d'ailleurs cette bénignité qui conduit à ne pas tous les répertorier et donc à ignorer leur fréquence réelle qui est certainement élevée.

 

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Pourquoi ces évanouissements se produisent-ils ?

 

Le mécanisme physiologique : Diverses situations stimulent le nerf vague, ce qui provoque une réduction de la fréquence cardiaque et une dilatation des vaisseaux sanguins du corps du fait d'une médiation du système parasympathique. La fréquence cardiaque lente et les vaisseaux sanguins dilatés font que moins de sang atteint le cerveau, provoquant ainsi l'évanouissement. La syncope vaso-vagale est de type réflexe. Il existe des syncopes situationnelles qui surviennent à certains moments, comme en urinant, en déféquant, en avalant ou en toussant.

 

La cause fondamentale : Les causes de la syncope n'ont pas été complètement élucidées. Cependant, on pense qu'elle se produit chez des personnes ayant une surcharge veineuse périphérique, ce qui provoque une chute brutale du retour veineux périphérique. Par conséquent, il y a une diminution de la fréquence cardiaque qui devient inférieure à 60 battements par minute (la normale est de 60 à 100 battements par minute).

 

Le système nerveux autonome : La cause en est un dysfonctionnement du système nerveux autonome. Ce système, indépendant de la volonté, dont les commandes sont situées dans des zones du cerveau appelées noyaux gris centraux, est schématiquement composé de deux régulateurs opposés : le système nerveux sympathique qui permet l'adaptation à l'effort, aux émotions, aux situations agressives, et le système parasympathique (nerf vague) qui agit comme un frein.

 

Les populations les plus touchées : Ces malaises se voient à tous les âges, mais surtout en période pré-pubertaire. Les adolescents et les jeunes adultes sont plus sujets à des malaises vagaux que les autres tranches d'âge. Ils représentent plus de 90% des malaises à l'âge scolaire.

 

Les facteurs déclencheurs à connaître

Les facteurs déclencheurs de la syncope vaso-vagale sont nombreux et il est important de les identifier pour mieux les prévenir :

Les facteurs posturaux : Des modifications radicales de position (en se levant très vite), le fait d'être debout ou assis pendant une longue durée. La syncope qui se produit après une station debout prolongée sans bouger est habituellement due à une stase veineuse.

Les facteurs émotionnels : Souffrir de stress émotionnel ou d'une douleur, la vue du sang (le sien ou celui de quelqu'un d'autre), une émotion forte ou un stress intense. Les facteurs psychologiques jouent un rôle important, particulièrement chez les adolescents.

Les facteurs environnementaux : L'exposition au soleil et à la chaleur, une ambiance chaude et/ou confinée et/ou bruyante (à la cantine, lors de transports, à l'occasion d'un spectacle), la foule. Ces conditions favorisent la déshydratation et la dilatation des vaisseaux sanguins.

Les facteurs physiologiques : La faim, la fatigue, le manque de sommeil, la déshydratation. Tout ce qui peut augmenter l'activité du système nerveux parasympathique, comme les spasmes du sanglot chez le jeune enfant ou l'hyperventilation chez l'écolier ou l'adolescent.

Les causes organiques rares : Il peut y avoir d'autres causes d'origine organique : métaboliques (diabète), cardiaques, neurologiques, etc., mais elles sont accompagnées d'autres symptômes qui font que la syncope est quelque chose de prévisible et nécessitent une évaluation médicale approfondie.

 

Reconnaître les signes avant-coureurs

Dans plus de la moitié des cas, il y a des signes annonciateurs ou "prodromes" qui permettent d'anticiper l'évanouissement et de prendre les mesures appropriées. Il est crucial d'apprendre à reconnaître ces signaux d'alarme.

Les symptômes prémonitoires classiques : Sensations vertigineuses, vue brouillée ou troubles de la vision, bourdonnements d'oreille, nausées, associés à une pâleur du visage et à des sueurs. Ces signes apparaissent généralement quelques minutes avant la perte de connaissance.

Les signes physiques : Étourdissement, faiblesse dans les jambes, sensation de fatigue soudaine, sueurs intenses. L'enfant peut se plaindre d'avoir chaud ou de se sentir mal à l'aise.

Les signes comportementaux : Perte d'attention, réponses confuses, difficultés à se concentrer. L'enfant peut sembler "ailleurs" ou avoir du mal à suivre une conversation.

Les symptômes digestifs : Nausées ou vomissements, douleurs abdominales. Ces symptômes peuvent accompagner les autres signes précurseurs.

Important à retenir : Toutefois, 10% des syncopes vasovagales se produisent sans prodrome, ce qui rend la prévention plus difficile. Dans ce cas, la reconnaissance des facteurs déclencheurs devient encore plus importante.

 

Comment agir en cas d'évanouissement ?

Lorsque l'on se trouve face à un enfant qui vient de s'évanouir, il faut agir de la sorte : desserrer ses vêtements, lever ses jambes pour favoriser l'irrigation cérébrale, tourner sa tête sur un côté, prendre son pouls et écouter son cœur (si possible), pincer sa peau et effleurer son visage avec de l'eau fraîche. Il ne faut rien lui donner par la bouche jusqu'à une récupération complète.

Les gestes immédiats : La conduite à tenir lors d'un malaise vagal consiste naturellement à garder le jeune patient en position couchée (pour favoriser le débit sanguin cérébral et ainsi la quantité d'oxygène délivrée au cerveau), et à maintenir cette position jusqu'à la fin du malaise et le retour de la conscience.

Surveillance et vérifications : On s'assure que les mouvements respiratoires sont bien présents et, si possible, que le pouls radial est bien perçu. Il est conseillé, quand cela est possible, de surélever les jambes (afin d'augmenter le retour du sang veineux des membres inférieurs, et donc l'apport du sang oxygéné au cerveau).

Après le malaise : Il faut rassurer l'enfant, le laisser se reposer en position allongée jusqu'à récupération complète. Après un malaise, l'enfant se sent souvent faible et parfois un peu nauséeux. La plupart du temps, il a mal à la tête et a envie de dormir. Certains ont des fourmillements dans les mains et les pieds.

Quand appeler les secours : Si la perte de connaissance dure plus de quelques minutes, s'il y a des convulsions, des difficultés respiratoires, ou si c'est le premier épisode chez l'enfant. Une évaluation médicale est formellement indiquée après un malaise, au moins la première fois.

 

Vos questions fréquentes concernant les évanouissements chez l'enfant

 

1. Mon enfant fait souvent des malaises, dois-je m'inquiéter ?
Si les malaises se répètent fréquemment, ils peuvent entraîner une gêne sociale et scolaire justifiant une prise en charge médicale. Cependant, ils restent bénins et ne font pas courir de risque à l'enfant. Un médecin pourra évaluer la situation et proposer des mesures préventives.

 

2. Les malaises vagaux peuvent-ils empêcher mon enfant de faire du sport ?
Il n'est pas justifié que ces malaises sans gravité, même quand ils récidivent, puissent entraver la scolarité, ou surtout interdire les activités physiques et sportives. Cependant, une évaluation médicale permettra d'adapter les recommandations selon la fréquence des épisodes.

 

3. Comment distinguer un malaise vagal d'un problème plus grave ?
Le malaise vagal a généralement un déclencheur évident, des symptômes avant-coureurs, et une récupération progressive. Si l'évanouissement survient à l'effort, sans facteur déclencheur apparent, ou s'accompagne de douleurs thoraciques, il faut consulter rapidement car cela peut évoquer un problème cardiaque.

 

4. Existe-t-il des traitements pour prévenir les malaises ?
En cas de malaises vagaux récidivants et suffisamment fréquents pour gêner la scolarité ou générer une inquiétude chez l'enfant ou dans sa famille, un traitement médicamenteux peut être prescrit pendant une brève période. Le meilleur traitement reste cependant la prévention des facteurs déclencheurs.

 

5. Mon enfant a fait un malaise, quand consulter ?
Une évaluation médicale est formellement indiquée après un malaise, au moins la première fois où il survient. Le médecin pourra éliminer d'autres causes et, si cela paraît utile, proposer des tests qui permettent de confirmer l'origine "vagale" du malaise (épreuve d'effort, test d'inclinaison).

 

6. Les filles sont-elles plus touchées que les garçons ?
Les malaises vagaux touchent autant les garçons que les filles. Cependant, les adolescents et les jeunes adultes sont plus sujets à des malaises vagaux, particulièrement en période pré-pubertaire où les changements hormonaux peuvent influencer le système nerveux autonome.

 

Conclusion : accompagner sereinement votre enfant

Les évanouissements chez l'enfant, bien qu'impressionnants, sont dans la très grande majorité des cas bénins et sans conséquence sur la santé. La syncope vasovagale représente plus de 90% des malaises à l'âge scolaire et résulte d'un simple dysfonctionnement temporaire du système nerveux autonome.

La clé pour les parents est d'apprendre à reconnaître les facteurs déclencheurs et les signes avant-coureurs pour mieux prévenir ces épisodes. Identifier les situations à risque (chaleur, station debout prolongée, émotions fortes, fatigue) permet d'anticiper et d'éviter bon nombre de malaises.

En cas d'évanouissement, gardez votre calme et appliquez les gestes simples : position allongée, jambes surélevées, surveillance de la respiration. La récupération est généralement rapide et sans séquelle.

 

 

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