Le Parlement français a approuvé une nouvelle loi interdisant toutes formes de punition physique envers les enfants et obligeant les parents à recourir à d'autres alternatives éducatives et disciplinaires. Quels bénéfices les enfants vont-ils pouvoir en tirer ?
La France a enfin statué sur une question qui était en suspend et qui concerne la protection des droits des enfants. Le parlement français a adopté les recommandations de diverses institutions et a approuvé, le 22 décembre 2016, la loi qui interdit la punition physique des enfants sous toutes ses formes. Alors que la maltraitance des enfants était déjà punissable, elle permettait encore des châtiments corporels modérés considérés comme une forme de discipline éducative pour les mineurs.
La loi impose également aux parents l'obligation de recourir à d'autres mesures éducatives pour inculquer la discipline à leurs enfants, telles que la discipline positive et l'éducation respectueuse.
Comme données de réflexion, il faut noter que les enquêtes menées auprès des familles françaises ces dernières années ont conclu que 82% étaient contre l'interdiction de la fessée chez les enfants et que 67% ont admis avoir eu recours occasionnellement à la violence physique modérée.
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Pourquoi les punitions corporelles sont-elles nuisibles aux enfants ?
De nombreuses études menées dans différents pays du monde sur la question des punitions corporelles chez les enfants concluent que le recours à la force physique pour résoudre un problème éducatif n’apporte rien du tout à l'enfant et ne l'éduque pas positivement. La raison principale est que la punition physique n'explique pas, mais impose la loi du plus fort. De plus, si l'enfant s'habitue à voir son comportement inapproprié réprimandé par la force physique, il se dira que les conflits se résolvent de cette manière, en frappant et en s'imposant. De même, il a été prouvé que les enfants éduqués positivement, à travers le bon exemple et le dialogue, respectent davantage les règles et sont moins têtus.
