Pour éviter que les repas ne deviennent des moments de conflit pour l'enfant, voici quelques conseils.
Faites suivre à votre enfant un régime alimentaire approprié et respectez des rythmes réguliers. Il est important que l’enfant apprenne à manger correctement. Apprenez-lui à faire cinq repas au cours de la journée (petit-déjeuner, collation du milieu de matinée, déjeuner, goûter et dîner) et ne le laissez pas grignoter.
N’insistez pas pour qu’il mange. Vous ne devez pas vous laisser emporter par la peur que votre enfant ne mange pas assez. «L'enfant possède un instinct de survie et, si on lui donne du lait et des aliments solides, il ne souffrira jamais de malnutrition», explique la psychologue Penelope Leach. Le corps d'un enfant se régule en fonction de ses nécessités et prend ce dont il a besoin en fonction de sa constitution. Toutefois, si l'enfant montre un manque d'appétit persistant, nous vous recommandons de consulter votre pédiatre.
Laissez-le décider de la quantité de nourriture qu’il veut manger. Encourager l'enfant à manger plus que ce dont il a envie peut provoquer des altérations dans son délicat système de régulation de l'appétit. Nous vous recommandons, lorsque vous servez la nourriture, de lui demander combien il en veut et d’éviter de trop remplir son assiette.
Asseyez l'enfant avec vous à table. Vous pouvez adapter le menu de la famille aux besoins de l’enfant pour qu’il voie que vous mangez tous des choses similaires et que son appétit se réveille, au cas où il mange peu.
Évitez le chantage pour le faire manger. Faire croire à l'enfant qu’il doit manger pour montrer son amour, et non par faim, crée un problème: il découvrira que, si l’on mange pour faire plaisir à quelqu'un, on peut aussi refuser la nourriture pour montrer son mépris.
Essayez de ne pas le laisser apporter des jouets à table. L'attention consacrée au repas doit consister uniquement à l’apprécier, le déguster, le complimenter. Si l’enfant joue ou que vous lui lisez des histoires lorsqu’il mange, cela détourne son attention de la nourriture.
Ni promesses, ni contreparties. «Si tu manges ces légumes, tu auras un bonbon ». Ainsi, au lieu d'encourager l'enfant à apprécier de nouvelles saveurs, vous renforcez sa tendance à aimer le sucré, qui devient la bonne nourriture tandis que les légumes deviennent les mauvais aliments. La contrepartie, c'est que vous n'atteignez pas votre objectif, mais cela peut, dans ce cas, renforcer l'antipathie de l’enfant envers les légumes.