La montée des mouvements « anti-vaccins » a provoqué une diminution des vaccinations dans plusieurs pays européens. La communauté scientifique nous alerte sur les risques qui existent à ne pas vacciner les enfants.
Beaucoup de maladies infectieuses, très dangereuses dans le passé, sont aujourd'hui devenues rares ou ont complètement disparu dans les pays industrialisés. Toutefois, nous devons rester vigilants. Il suffit de penser aux immigrants qui arrivent en France en provenance de pays où il existe encore des foyers actifs de poliomyélite, ou de l'Europe de l'Est, par exemple, où la diphtérie sévit encore.
La seule arme dont nous disposons pour nous protéger de ces menaces est la vaccination massive. Un instrument qui, ces dernières années, a perdu de son efficacité en raison précisément de rumeurs alarmistes sur les risques des vaccins. La montée des mouvements «anti-vaccins» a conduit à une baisse du recours à cette mesure de santé préventive, malgré les efforts de la communauté scientifique pour en démentir le danger.
Certaines maladies « oubliées » pourraient revenir
Les experts nous alertent sur la popularité croissante des mouvements « anti-vaccins » sur Internet et sur la désinformation qui existe et qui n’est fondée sur aucune preuve scientifique mais seulement sur des déclarations alarmistes. Ces légendes minent la confiance des familles dans les vaccins et augmente la peur des effets secondaires.
Cependant, à la lecture des statistiques, on constate combien les avantages de la vaccination au cours des dernières décennies de l'histoire de l’humanité sont indéniables. Selon les études réalisées par le Center for Disease Control d'Atlanta, depuis l'introduction de la vaccination aux Etats-Unis, la diphtérie a chuté de 99%, de même que la rougeole, les oreillons, la rubéole, et les infections causées par l’Haemophilus influenzae de type B. La poliomyélite a complètement disparu. Le tétanos a diminué de 97% et la coqueluche de 93%.
Comme pour tous les actes médicaux, la vaccination comporte un risque d'effets secondaires, mais la probabilité de conséquences graves est d’un cas pour un million de doses administrées. En un mot, ne pas vacciner est plus dangereux que vacciner.