Une étude allemande affirme que les bébés pleurent dans la langue de leur mère, avec une « mélodie » différente selon leur origine, et que les bases du langage viennent du ventre maternel. Découvrez les curiosités de cette étude !
Un bébé japonais ne pleure pas comme un bébé africain ou un bébé espagnol. C'est la conclusion d'une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Würzburg, en Allemagne. Selon les responsables de cette recherche, publiée dans la revue scientifique Current Biology, les bébés pleurent dans la langue de leur mère. Autrement dit, les bébés humains ne sont pas seulement capables de reproduire différentes mélodies de pleurs, mais ils reproduisent aussi des modèles d'intonation propres à la langue qu'ils ont entendus pendant leur vie intra-utérine et qu’ils ont mémorisé et assimilé durant le dernier trimestre de grossesse.
(Ça peut vous intéresser : Apprenez à interpréter les pleurs du bébé)
Pourquoi les bébés adoptent-ils l'accent de la maman et non celui du papa ?
La raison est simple et logique : selon les responsables de l'étude allemande, à l'intérieur du ventre, le fœtus ne perçoit correctement que la mélodie et le rythme de sa mère, de sorte qu'il finit par adopter son accent. Cependant, les différences d’intonation des pleurs chez les nouveau-nés ne sont pas si évidentes pour ceux qui n'ont pas l'oreille entraînée. C’est pourquoi la plupart d'entre nous pensent que tous les bébés pleurent de la même façon. Cependant, il y a des nuances qui distinguent les cris des bébés asiatiques des bébés africains ou des bébés européens par exemple. L'accent des cris venant des bébés asiatiques ou africains est généralement plus mélodieux que celui des bébés européens, puisque dans ces zones géographiques les tons graves et aigus déterminent la signification de nombreux mots.
Comment a été réalisée l'étude sur les pleurs des bébés
L'équipe allemande avait déjà réalisé une étude en 2009 analysant les cris de 60 nouveau-nés (30 bébés allemands et 30 bébés français). Dans leur analyse, les chercheurs avaient observé que les bébés français pleuraient suivant une courbe mélodique ascendante, alors que chez les bébés allemands, la courbe était descendante, c’est-à-dire du plus aigu au plus grave.
La deuxième partie de l'étude, récemment publiée, a mis en lumière d'autres curiosités liées aux pleurs des bébés. Un exemple est le pleur des bébés du Cameroun, qui s'est avéré être plus long et avec une plus grande variété de tons que les pleurs des bébés allemands. Une autre curiosité que l'étude montre est que les bébés tentent de répondre à leurs parents en articulant des sons similaires aux voyelles prononcées par les adultes.
En conclusion, tous les bébés ne pleurent pas de la même façon, comme le démontre cette étude très intéressante, et la maman a plus d’influence transmettre sa manière de parler au nouveau-né.
(Ça peut vous intéresser : Les étapes du langage de l'enfant)