Le sevrage est une étape clé dans la vie de votre petit bout. Comme chaque pas dans l'aventure de la parentalité, le sevrage est un voyage fascinant, rempli de petites découvertes et d'étapes importantes. Découvrons pourquoi il est essentiel de ne pas précipiter cette étape.
Ne pas précipiter le sevrage : le rythme de croissance unique des bébés humains
Tous les mammifères nourrissent leurs petits avec du lait maternel jusqu'à ce qu'ils aient doublé leur poids. Chez les veaux, agneaux, chiens et chats, cela se produit très rapidement et ils deviennent autonomes en quelques semaines. En revanche, chez les humains, ce développement est plus lent : il faut environ 4 à 5 mois pour que bébé double son poids. Le rythme de croissance est très rapide : à la naissance, un nouveau-né pèse environ 3 kilos, mais il atteint 10 kilos à 1 an, triplant ainsi son poids. Ce taux de croissance n'est égalé à aucun autre moment de la vie, même pendant l'adolescence.
Le sevrage est un processus lent et progressif qui doit durer au moins jusqu'au premier anniversaire. C'est pendant cette période que les organes les plus importants se développent, comme le cœur, le foie, les intestins et le cerveau.
Il est recommandé de poursuivre l'allaitement maternel ou artificiel jusqu'à 5-6 mois, sans craindre de carences en nutriments comme le fer. Le fer contenu dans le lait maternel ou artificiel est absorbé plus rapidement que celui trouvé dans la viande ou les légumes.
L'importance d'un sevrage progressif pour un développement sain de l'enfant
Jusqu'à 3 mois, le bébé a peu de salive, sa langue ne sait pas encore pousser les aliments vers l'arrière de la bouche et il n'a pas encore le réflexe de déglutition. Par conséquent, il ne peut consommer que des aliments liquides qui passent directement dans la gorge sans effort. Les aliments solides, même mous comme les céréales ou les purées, nécessitent une déglutition.
Avant 5-6 mois, le système digestif est immature et incapable d'absorber et de digérer correctement les céréales, les protéines de la viande ou les graisses. Si le bébé consommait ces substances, il les éliminerait en grande partie dans ses selles sans bénéfice pour sa croissance, et cela fatiguerait excessivement son intestin.
À cet âge, les reins sont également immatures et auraient du mal à éliminer le sel naturellement contenu dans les aliments solides. Le système digestif du bébé ne sera complètement développé que vers son deuxième anniversaire.
Sevrage et diversification alimentaire : attention aux allergies
L'un des motifs principaux pour introduire les nouveaux aliments de manière progressive est le risque de provoquer des réactions chez les enfants prédisposés aux allergies. Les systèmes de défense contre les réactions allergiques ne commencent à fonctionner qu'autour de 7-8 mois. Par conséquent, plus un aliment est potentiellement allergène, plus il doit être introduit tard dans l'alimentation de l'enfant. Il est essentiel de ne pas se précipiter et d'attendre que les défenses de l'enfant soient plus développées. Introduire un aliment avant que l'organisme ne soit capable de l'assimiler crée une sensibilisation, une réactivité anormale à cet aliment.
En respectant le rythme naturel de développement de votre enfant et en prenant le temps nécessaire pour le sevrage, vous favorisez son bien-être et sa santé.