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Aliments à éviter pendant le premier trimestre de grossesse

Aliments à éviter pendant le premier trimestre de grossesse

« Je crois que je suis enceinte, mais je n’ai pas encore confirmé ma grossesse. Par contre, je me fais du souci sur ce que je peux manger. Quels aliments ne sont pas impropres à la consommation pendant la grossesse ? Les infusions sont-elles autorisées ? J’ai aussi mal à la tête. C’est grave, docteur ? »

 

La réponse du spécialiste au sujet des aliments à éviter pendant le premier trimestre de grossesse

« La grossesse n’est pas une maladie. C’est donc un état normal dans la vie d’une femme. Les aliments ne doivent pas devenir un sujet inquiétant pendant cette période. Bien sûr, quelques précautions de bon sens sont à prendre, mais il n’existe pas de régime propre à la grossesse. Le but est d’apporter les nutriments nécessaires au maintien de votre santé et de celle de votre futur enfant.

Seuls les aliments toxiques pour le bon développement psychomoteur du fœtus sont formellement interdits : l’alcool et le tabac. Vous pouvez réduire votre consommation de café à 1 tasse quotidienne. Les aliments crus sont déconseillés parce qu’ils peuvent contenir des parasites du type toxoplasme. Il vaut donc mieux oublier la viande crue (carpaccio, steak tartare et charcuterie crue) et les œufs crus.

Il vaut mieux également éviter le poisson cru ainsi que les crustacés servis sans cuisson. Les fromages au lait cru ne sont pas adaptés. Préférez-les pasteurisés. Une petite précaution s’impose pour les légumes et les fruits : le lavage doit être soigneux, à l’eau courante et durer plusieurs minutes.

Les infusions de plantes sont bénéfiques, surtout celles aux propriétés digestives (camomille, menthe pouliot ou verveine). Évitez les infusions diurétiques et réduisez la consommation du thé fort.

Si le mal de tête survient au début de la grossesse, il s’associe souvent aux nausées qui sont des symptômes courants et ne doit pas vous inquiéter. Par contre, s’il dure plusieurs jours, je vous recommande de vous faire examiner par votre médecin. »

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Premier trimestre de la grossesse : comment s’alimenter ?

Du moins pour les quelques mois que vont durer la grossesse, vous allez donc laisser de côté quelques habitudes alimentaires et en privilégier de meilleures. Pour le bien de votre futur enfant, faites attention quand on vous invite pour une raclette. Il faut que le fromage soit bien cuit. De même, passez à côté des plats contenant des fromages à pâte molle (camembert ou brie) et à croûte (comme dans certaines pizzas).

À cause du risque de listériose, il vaut mieux laisser tomber les préparations aux œufs crus, comme la mayonnaise. Il est préférable, pour un temps, d’utiliser des substituts.

Pour être sûre d’avoir tous les bons nutriments, commencez donc la journée avec une infusion de plantes chaude, deux fruits bien mûrs, un bol de flocons d’avoine et du yaourt, ainsi qu’une poignée de noisettes. Pour la collation de 10h, un petit fruit charnu sera parfait. À midi, prenez un mélange de deux légumes (petits pois et carottes, par exemple) avec une portion de légumineuses ou une viande bien cuite. À 16h, des fruits nature vont vous combler. Le soir, préparez un potage léger en hiver ou une assiette de légumes sautés au wok, le tout complété d’un fruit.

À lire aussi : Enceinte, faul-il manger pour deux ?

 

Autres aliments et boissons à éviter pendant le premier trimestre

Outre les aliments crus ou mal cuits mentionnés plus haut, d’autres produits doivent être consommés avec précaution, voire évités, au début de la grossesse. Ce sont souvent des aliments auxquels on ne pense pas spontanément.

Les produits ultra-transformés, riches en additifs, conservateurs, sel ou sucres ajoutés, sont à limiter au maximum. Ils n’apportent pas de valeur nutritive significative et peuvent favoriser la prise de poids excessive, l’hypertension ou le diabète gestationnel.

Le foie et les produits à base de foie (comme certains pâtés) contiennent des taux très élevés de vitamine A (rétinol), qui, en excès, peut avoir des effets tératogènes (nocifs pour le développement de l’embryon). Une consommation occasionnelle et modérée n’est pas dangereuse, mais mieux vaut éviter les excès.

Les édulcorants artificiels, tels que l’aspartame ou le sucralose, n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Bien que l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) les considère comme sûrs aux doses recommandées, leur consommation pendant la grossesse reste controversée. Il est préférable de les éviter autant que possible, surtout dans les sodas « light ».

Les aliments riches en mercure méritent aussi une attention particulière. C’est le cas de certains poissons prédateurs comme :

  • l’espadon,

  • le thon rouge,

  • le requin,

  • le marlin.

Ces poissons peuvent contenir des concentrations élevées de mercure, potentiellement toxique pour le système nerveux du fœtus. Privilégiez plutôt des poissons maigres ou gras pauvres en métaux lourds, comme le saumon, la truite, le maquereau ou les sardines.

 

Comprendre les risques liés aux contaminations alimentaires

Le début de la grossesse s’accompagne de modifications du système immunitaire qui rendent la future mère plus vulnérable aux infections d’origine alimentaire. Deux d’entre elles, la toxoplasmose et la listériose, présentent des risques sérieux pour le développement du fœtus, en particulier lors du premier trimestre.

La toxoplasmose est provoquée par un parasite présent notamment dans la viande crue ou peu cuite, les fruits et légumes mal lavés, ainsi que dans la terre ou les déjections de chat. Si la future mère n’est pas immunisée, une infection pendant les premières semaines de grossesse peut entraîner des malformations ou une fausse couche. Pour se protéger, il est essentiel de bien cuire les viandes, de laver longuement les fruits et légumes sous l’eau courante et de porter des gants lors du jardinage.

La listériose, quant à elle, est causée par une bactérie que l’on retrouve parfois dans les produits laitiers non pasteurisés, les poissons fumés, certaines charcuteries ou plats préparés froids. Bien que rare, cette infection peut avoir des conséquences graves, comme un accouchement prématuré ou une infection néonatale. La meilleure prévention consiste à éviter les produits à base de lait cru, à réchauffer correctement les plats cuisinés et à consommer uniquement des aliments conservés à bonne température.

 

Attention aux infusions, plantes et boissons stimulantes

Nombreuses sont les femmes enceintes qui se tournent vers les infusions pour soulager les maux digestifs ou les nausées. Toutefois, toutes les plantes ne sont pas adaptées à la grossesse. Certaines, comme la sauge, la réglisse, l’armoise ou le ginseng, sont réputées pour leurs effets stimulants sur l’utérus ou leurs propriétés hormonales. Leur consommation est donc à proscrire, en particulier en début de grossesse.

En revanche, certaines infusions douces peuvent être bénéfiques si elles sont consommées avec modération. La camomille, la mélisse ou la verveine sont bien tolérées et peuvent aider à apaiser les troubles digestifs ou le stress. Il est recommandé de ne pas dépasser deux à trois tasses par jour, en évitant les mélanges de plantes non identifiés.

Le café n’est pas totalement interdit, mais sa consommation doit être réduite. Une trop grande quantité de caféine peut être associée à un risque accru de fausse couche ou de retard de croissance. En règle générale, il est conseillé de ne pas dépasser une tasse de café par jour, ou deux tasses de thé léger, en tenant compte également de la caféine présente dans certains sodas, chocolats ou médicaments.

 

Que faire en cas de nausées ou d’aversion alimentaire

Le premier trimestre est souvent marqué par des nausées, un appétit fluctuant et parfois des aversions alimentaires soudaines. Il est courant que certaines odeurs ou textures deviennent insupportables, rendant difficile le respect d’un régime alimentaire équilibré.

Dans ces moments-là, l’important est de rester à l’écoute de son corps sans se forcer. Il est préférable de manger en petites quantités, mais plus fréquemment au cours de la journée. Les aliments secs, comme du pain grillé ou des crackers, sont souvent mieux tolérés le matin. Boire en dehors des repas peut également aider à limiter la sensation de ballonnement.

Si l’envie de légumes ou de protéines manque, il peut être utile d’avoir recours à des smoothies maison avec fruits bien mûrs et yaourt, ou de privilégier des soupes légères enrichies en légumineuses mixées. Le gingembre, utilisé en infusion ou râpé dans un plat, est aussi connu pour soulager les nausées, bien que son usage doive rester ponctuel et discuté avec un professionnel de santé.

 

Foire aux questions

1. Peut-on manger du fromage pendant la grossesse ?
Oui, mais à condition qu’il soit fabriqué à partir de lait pasteurisé. Les fromages à pâte molle ou à croûte fleurie comme le camembert ou le brie doivent être évités s’ils sont au lait cru, sauf s’ils sont bien cuits dans un plat chaud.

2. Les sushis sont-ils autorisés ?
Le poisson cru est déconseillé pendant la grossesse. Il peut contenir des parasites ou des bactéries nuisibles. Les sushis végétariens ou ceux contenant du poisson bien cuit constituent une alternative plus sûre.

3. Quelle boisson privilégier pendant le premier trimestre ?
L’eau reste la meilleure option, plate ou légèrement pétillante. Des infusions douces peuvent être consommées avec modération. Les jus de fruits sont à limiter en raison de leur teneur en sucre.

4. Est-il possible de manger du chocolat ?
Oui, mais de façon raisonnable. Le chocolat noir contient de la caféine, et certains additifs peuvent aggraver les nausées ou les brûlures d’estomac. Une ou deux carrés par jour peuvent suffire à se faire plaisir sans excès.

5. Que faire si j’ai mangé un aliment déconseillé ?
Il est inutile de paniquer pour une consommation ponctuelle. Restez attentive à votre état. En cas de fièvre, de diarrhée, de maux de tête ou de douleurs abdominales, consultez rapidement votre médecin.

 

Le premier trimestre de la grossesse est une période charnière où l’alimentation mérite une attention particulière. Sans tomber dans la peur ou l’hyper-contrôle, il est essentiel d’éviter certains aliments à risque, de privilégier la cuisson, la fraîcheur et la variété, et de respecter quelques règles d’hygiène de base. Une alimentation saine et adaptée contribue non seulement au bon développement du fœtus, mais aussi au bien-être physique et émotionnel de la future mère.

  

 

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