Bonjour, mon fils Charles, 20 mois, n'a jamais eu de problèmes de sommeil, il se couchait au plus tard à 21h, c'est même lui qui demandait à aller au lit, mais depuis une semaine, rien que de dire le mot « dormir » le fait fondre en larmes, voire même vomir.
Les deux premiers jours, nous avons pensé qu'il était malade, et nous restions dans la chambre avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme, mais nous avons arrêté de le faire car ses pleurs et ses vomissements se limitaient au sommeil de la nuit. À quoi cela est-il dû? Qu'est-ce que je peux faire?
Réponse du Spécialiste
Il est très étrange qu'un enfant qui a toujours bien dormi, se mette à avoir peur d'aller au lit sans aucune raison. Bien souvent, nos enfants sont exposés à des choses qui leur font peur ou leur font faire des associations erronées, et il n'est pas toujours facile de découvrir ce qui a conduit à cette situation. Parfois, c'est quelque chose qu'ils ont vu à la télévision ou quelque chose qu'ils ont entendu.
L'un des cas les plus insolites que j'ai connu était celui d'un enfant qui, après Noël, ne voulait plus aller au lit. Après beaucoup de recherches, les parents ont finalement découvert que leur enfant était terrorisé par le fait qu'un inconnu comme le Père Noël pouvait entrer dans sa maison en toute « impunité », même si c'était pour apporter des cadeaux. Parfois, l'explication n'est pas aussi amusante et cache un malaise bien réel que ressent l'enfant face à une personne chargée de le garder ou à une situation stressante.
Je vous conseille que, sans le « mal-élever », ni tout lui laisser passer, vous soyez très attentifs pour découvrir ce qui a pu se passer, en lui offrant, sans vous laisser manipuler, le soutien dont que votre enfant semble avoir besoin. Faites en sorte que votre enfant se sente en sécurité et faites-lui comprendre clairement que dormir dans son lit n'est pas une punition. Par ailleurs, je vous assure que vous obtiendrez de meilleurs résultats en félicitant votre enfant plutôt qu'en le punissant. Gardez aussi à l'esprit que le fait d'être capable de reconnaître son angoisse dans son comportement ne doit pas vous amener à permettre qu'elle y reste.