Mon enfant de 4 ans souffre de malnutrition de premier degré

Mon enfant de 4 ans souffre de malnutrition de premier degré

Bonjour, Docteur. Mon fils a 4 ans et demi et on vient de lui diagnostiquer une malnutrition de premier degré. Je suis très inquiète, d’autant que je fais très attention et essaye de lui préparer des plats qu’il aime, mais il est vrai que si cela ne tenait qu’à lui, il ne mangerait pas de toute la journée.

Je suis désespéré et ne sais plus quoi faire. Que me conseillez-vous?

Réponse du Pédiatre

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On parle de malnutrition de premier degré lorsque le poids par rapport à l'âge se situe dans les limites normales, mais que le poids par rapport à la taille est faible. Si l'enfant a moins de 6 ans et que son poids est normal pour son âge, il est inutile de l’évaluer par rapport à la taille.

Si l’historique clinique et l’examen de l’enfant sont normaux, il conviendrait de réaliser des analyses complémentaires afin de mettre en évidence d’éventuelles altérations justifiant ce manque d'appétit, qui constitue pour moi le vrai problème. Un test sanguin permettrait ainsi d’évaluer une carence en fer, dont l'un des symptômes est le manque d'appétit.

Le manque d’appétit peut être dû à une pathologie qu’il faut alors déterminer, mais il peut aussi s’agir d’un enfant qui ne veut pas ou n’a pas envie de manger, d’où cette maigreur qui peut encore s’expliquer par sa constitution. Ce qui est certain, c’est que tant que l’on propose de la nourriture à un enfant sain, il ne se laissera pas mourir de faim.

Si le pédiatre confirme que votre enfant est en bonne santé et ne souffre d’aucune pathologie, alors il s’agit d’un traitement comportemental. Cela signifie que vous, sa maman, devez lui proposer une alimentation variée qu’il mangera en plus ou moins grande quantité ; il ne faudra pas forcer l’enfant. Il est très probable qu’à partir du moment où l'enfant se rendra compte que le fait qu’il mange ou ne mange pas n’inquiète plus sa famille, les choses s’amélioreront. Toujours partant du fait qu’il n’existe aucune pathologie.

Forcer un enfant qui n’a pas faim à manger est très cruel, mais forcer un enfant qui ne mange pas parce qu'il n’en a pas envie et utilise cette attitude à son avantage est une absurdité, car nous l’encourageons et prolongeons la difficulté.

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