Votre bébé de quelques semaines pleure intensément, s'agite et semble nerveux chaque soir avant de trouver le sommeil ? Cette situation, aussi épuisante qu'inquiétante pour les parents, est pourtant très courante chez les nourrissons. Pendant les trois premiers mois de vie, un bébé en bonne santé peut pleurer jusqu'à deux à trois heures par jour, avec un pic d'intensité généralement observé entre la sixième et la huitième semaine. Ces pleurs ne signifient pas que vous faites quelque chose de mal, ni que votre enfant souffre d'un problème grave. Découvrez les causes possibles de ces crises et les solutions concrètes pour aider votre tout-petit à s'endormir plus sereinement.
👩 Question d'une maman
« Cela fait deux semaines que mon bébé de 1 mois et 7 jours pleure, crie et s'énerve avant de s'endormir. Je ne sais pas si c'est parce que quelque chose le dérange. Dès qu'il a trouvé sa position, ce qui lui prend pas mal de temps, il s'endort.
Dernièrement, mon bébé passe ses journées à pleurer, et peu importe que l'on vienne le voir, qu'il soit dans son berceau ou dans les bras... Il pleure beaucoup et fait des crises de colère jusqu'à ce qu'il arrive à s'endormir. Que puis-je faire ? »
Ce témoignage illustre parfaitement le désarroi que peuvent ressentir de nombreuses jeunes mamans face aux pleurs inexpliqués de leur nourrisson. Les pleurs constituent le principal moyen de communication du bébé durant ses premiers mois de vie. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, un bébé ne pleure jamais par caprice ou pour manipuler ses parents. Son cerveau n'est tout simplement pas assez développé pour cela. Lorsqu'il pleure, c'est qu'il exprime un besoin ou un inconfort qu'il ne peut exprimer autrement.
👨⚕️ Réponse du Pédiatre
Un bébé peut pleurer pour des raisons très diverses, la principale étant la faim et la suivante la douleur. Peuvent intervenir également la chaleur, le froid, le bruit, le manque de confort environnemental (présence de fumée de tabac, par exemple), mais les plus importantes sont surtout les deux premières.
Assurez-vous d'abord que votre bébé ait assez à manger (vous ne me dites pas si vous l'allaitez ou si vous lui donnez du lait en poudre). Souvent, ces pleurs s'expliquent non pas par une insuffisance de nourriture, mais par une mauvaise technique d'alimentation qui entraîne, par exemple, une ingestion excessive d'air provoquant une douleur.
Il se peut aussi qu'il s'agisse de coliques du nourrisson, qui apparaissent en général quand le bébé a environ 1 mois et qui se caractérisent par des pleurs durant 2 à 3 heures par jour, au moins trois jours par semaine et pendant plus de trois semaines. Ces coliques du nourrisson peuvent aussi avoir des raisons autres qu'intestinales.
Observez bien tout ce qui pourrait occasionner les pleurs de votre bébé et si vous ne parvenez vraiment pas à en déterminer la cause, alors une visite au pédiatre s'imposera.
Cette réponse d'expert met en lumière les multiples causes possibles des pleurs du nourrisson. Que vous allaitiez ou que vous donniez le biberon, la position de votre bébé pendant les repas est essentielle. Un bébé qui avale trop d'air pendant la tétée aura des gaz et des douleurs abdominales qui perturberont son sommeil. Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques d'alimentation, consultez notre rubrique sur l'allaitement de bébé.
Les pleurs du soir : un phénomène physiologique normal
À partir de 3-4 semaines de vie, de nombreux bébés connaissent de longues périodes de pleurs en fin de journée. Ces pleurs du soir, parfois appelés « pleurs de décharge », sont d'une telle intensité qu'ils inquiètent les jeunes parents et les fatiguent énormément, tant physiquement qu'émotionnellement. Ces pleurs sont en réalité la preuve de la mise en place de l'horloge biologique du bébé.
Située dans le cerveau, cette horloge biologique permet progressivement au bébé de faire la distinction entre le jour et la nuit. Au fil des semaines, elle mature et permet au nourrisson de bien rythmer ses journées entre des périodes d'éveil et des périodes de sommeil. Les pleurs du soir représentent une phase normale d'hyperactivité où le bébé emballe sa phase d'éveil et ne sait plus comment l'arrêter.
Ces pleurs surviennent généralement entre 18h et minuit, avec un pic vers 6 semaines de vie. Ils s'atténuent progressivement et disparaissent vers 3 à 4 mois. Ils ne sont pas le signe d'une maladie et ne nécessitent pas de traitement particulier. Pour mieux comprendre ce phénomène, découvrez notre article complet sur les coliques du nourrisson.
Comment apaiser un bébé qui pleure avant de s'endormir
Face à un bébé en pleurs, la première chose à faire est de rester calme. Plus vous serez tendu et stressé, plus votre bébé le ressentira et plus ses pleurs s'intensifieront. Voici quelques techniques efficaces pour l'apaiser :
Pour briser le cycle des pleurs intenses, le peau à peau reste l'une des méthodes les plus efficaces. Cette position contre votre poitrine répond merveilleusement bien au besoin de proximité de votre bébé, particulièrement intense dans ces moments difficiles. La chaleur de votre corps et les battements de votre cœur lui rappellent sa vie in utero et l'apaisent naturellement.
Le portage en écharpe constitue également un excellent moyen de favoriser la proximité parentale. Il permet au bébé de retrouver des sensations sécurisantes et apaisantes. Vous pouvez aussi le bercer doucement dans vos bras, lui parler d'une voix calme et rassurante, ou utiliser des bruits blancs qui imitent les sons qu'il entendait dans l'utérus.
Le massage du ventre peut soulager les douleurs liées aux gaz. Effectuez des mouvements circulaires doux dans le sens des aiguilles d'une montre. Cette technique aide à libérer les gaz coincés et détend les muscles abdominaux de votre bébé. Un bain tiède avant le coucher peut également contribuer à détendre votre tout-petit et faciliter l'endormissement. Pour davantage de conseils, consultez notre guide pour aider bébé à bien dormir.
Vos questions fréquentes concernant les pleurs de bébé avant le sommeil
1. Est-ce normal que mon bébé pleure autant avant de s'endormir ?
Oui, c'est tout à fait normal. Un bébé en bonne santé peut pleurer entre 2 et 3 heures par jour durant ses trois premiers mois de vie. Certains bébés ont même besoin de pleurer pour évacuer les tensions accumulées dans la journée avant de pouvoir s'endormir. Ces pleurs atteignent un pic vers 6 à 8 semaines puis diminuent progressivement.
2. Comment différencier les pleurs de fatigue des pleurs de douleur ?
Les pleurs de fatigue s'accompagnent généralement de signes comme les bâillements, le frottement des yeux ou des oreilles, et un regard dans le vide. Les pleurs de douleur sont souvent plus aigus, plus intenses, et le bébé peut se cambrer, replier ses jambes sur son ventre ou devenir tout rouge. En cas de doute persistant, consultez votre pédiatre.
3. Faut-il laisser pleurer mon bébé pour qu'il apprenne à s'endormir seul ?
Il n'est pas recommandé de laisser un nourrisson pleurer longuement seul. Les bébés de moins de 4 mois n'ont pas la capacité de s'autoréguler. Répondre rapidement et calmement à ses pleurs lui permet de se sentir en sécurité et renforce le lien d'attachement. Avec le temps, et grâce à cette sécurité affective, votre bébé apprendra progressivement à s'apaiser.
4. À partir de quel âge les pleurs du soir disparaissent-ils ?
Les pleurs du soir commencent généralement vers 2-3 semaines de vie, atteignent leur maximum vers 6-8 semaines, puis diminuent progressivement. La grande majorité des bébés voient ces pleurs disparaître entre 3 et 4 mois, lorsque leur horloge biologique est suffisamment mature.
Conclusion
Les pleurs de votre bébé avant l'endormissement, bien qu'éprouvants pour vous, font partie intégrante de son développement. Durant ses premiers mois, votre nourrisson apprend à réguler ses émotions et à trouver ses repères. Votre présence rassurante et vos gestes apaisants constituent ses meilleurs alliés pour traverser cette période. N'hésitez pas à faire appel à votre entourage pour prendre des relais et vous reposer. Si les pleurs vous semblent anormaux, s'ils s'accompagnent de fièvre, de refus de s'alimenter ou d'autres symptômes inquiétants, consultez rapidement votre pédiatre qui pourra écarter toute cause médicale et vous accompagner dans cette aventure de jeune parent.
