Ma petite fille a maintenant près de 17 mois. Depuis plus ou moins un mois, elle a ce qu’on appelle des terreurs nocturnes. Elle est endormie, elle commence à pleurer, à crier, à donner des coups de pied et à bouger brusquement dans son lit.
Si on la touche, c’est pire. Est-ce qu’on peut faire quelque chose ? Comment pouvons-nous aider notre enfant ? Je dors désormais près de son lit et quand elle commence à se plaindre (on remarque déjà vers où vont les coups), je fais de petits bruits et parfois rien que ça, ça la calme. Mais cette astuce ne fonctionne que rarement... Il n'y a rien que nous puissions faire ?
Réponse du Pédiatre
Les terreurs nocturnes se définissent comme des épisodes d’apparente peur très intense qui ne sont pas liés à un événement spécifique ni au contenu du rêve. Les terreurs nocturnes sont relativement fréquentes chez les enfants entre un et huit ans. Elles se produisent dans les premières heures de sommeil et durent de cinq à quinze minutes.
Pendant la crise de terreur nocturne, l'enfant n'est pas conscient, il a les yeux ouverts et dirige son regard vers l'infini. Il ne se réveille pas même si on l’appelle par son prénom, et il ne répond à aucun stimulus. Après, l'enfant s’endort paisiblement, comme si rien ne s'était passé, et le lendemain il ne se souvient de rien.
Les terreurs nocturnes sont généralement passagères et ont tendance à disparaître spontanément à mesure que l'enfant grandit. Certains cas pourraient être liés à l'anxiété, liée à la phase de développement par laquelle l’enfant passe, comme une peur face à la séparation des parents, des craintes liées à la crèche ou à l'école, même si ces situations ont surtout une influence sur la production de cauchemars.
Tout d'abord, il est logique d'essayer de rassurer l’enfant qui fait une crise de terreur nocturne. Bien que votre fille ne soit pas consciente, parlez-lui doucement pour la rassurer. Si elle se réveille, asseyez-vous à ses côtés, dans son lit, en lui montrant qu’il n’y a pas de raison d'avoir peur. En général, ces conseils ne vont pas empêcher l'apparition des terreurs. C'est plus une question de patience que d’actions.