J'ai un enfant de huit ans. Le problème c’est qu’il perd de temps en temps du pipi. En fait, depuis que je lui ai retiré sa couche à deux ans, il perd du pipi, de moins en moins, mais certaines fois il en perd quelques gouttes.
Réponse du Pédiatre
Vous ne me dites pas si le problème a lieu le jour ou la nuit. En tout cas, la première étape d'une incontinence diurne ou d’une énurésie nocturne est d’exclure un trouble physique, pour lequel la première et la seule étape est souvent de pratiquer une analyse d'urine.
S’il n’y a rien de physique, il peut y avoir beaucoup de différences entre l'incontinence diurne et l'énurésie nocturne. Il est très important d'évaluer les circonstances : si c'est au cours de la journée, il peut s’agir d’une incontinence car votre garçon est pressé, qu'il rit, qu’il fait un effort, et le traitement est d'encourager l'enfant à faire pipi plus souvent, même s’il « n’en a apparemment pas envie », de boire plus d'eau, afin de le stimuler à uriner, etc.
Si c'est un « souci » nocturne, on considère que c’est pathologique si du pipi s’échappe plus d'une nuit par mois. Si ce n’est pas le cas, on considère que c’est quelque chose d’accidentel, sans grande importance.
Les causes peuvent être variées. Une fois écartées les causes physiques, propres à l'appareil urinaire, il faudrait vérifier s'il s'agit d'un enfant ronfleur nocturne, avec des apnées du sommeil (perte de la respiration pendant quelques secondes pendant le sommeil).
Il est également important d'estimer la taille « fonctionnelle » de sa vessie, car il y a des théories qui considèrent qu’avoir une petite vessie (fonctionnellement parlant) est une cause majeure de l'énurésie nocturne.
Des situations de stress peuvent aussi coïncider avec la libération involontaire d'urine, ou un acte de « rébellion »...
Le traitement dépendra de la cause, bien qu'il existe quelques règles, quelle qu’en soit l'origine :
1/ Pour l'enfant, cela doit être un problème qu’il veut résoudre (sinon, vous y arriverez difficilement).
2/ Boire beaucoup d’eau au cours de la journée et restreindre (ou éliminer) les liquides à partir de trois heures avant l’heure du coucher.
3/ Faire le dernier pipi juste au moment d’aller dormir, avec le pyjama déjà mis.
4/ Ne pas le gronder ou le punir si du pipi s’échappe la nuit, bien au contraire, jouer avec le renforcement positif qui implique de féliciter l’enfant pour les nuits sèches.
Toute autre orientation dépendra de la cause.
