Ma fille aînée a 23 mois et est dans une période de rébellion, je suppose que c’est pour renforcer sa personnalité.
Bien souvent, nous ne savons pas comment agir avec elle, si nous devons la laisser faire pour ne pas lui refuser sa liberté, ou si nous devons nous montrer intransigeants pour délimiter des règles de conduite.
Plus précisément, au moment du repas, elle aime beaucoup toucher la nourriture et mettre la main dans le verre de lait. Pour ma part, je n’y attache pas trop d'importance, car elle est encore très petite, j’essaie de lui rappeler qu’elle ne doit pas faire ça, ou j’utilise d’autres méthodes, comme la distraction ou je lui raconte quelque chose d'intéressant pour qu’elle oublie de le faire. Mais mon mari y attache une grande importance, et il lui répète une fois puis une autre de « ne pas toucher la nourriture », il a parfois déjà perdu patience et s’est mis à crier. Selon lui, elle aurait déjà dû apprendre.
À ce stade, ma question serait, comment devons-nous agir avec elle, comment devons-nous lui inculquer les habitudes et les comportements ?
Réponse du Pédiatre
Rébellion, affirmation de la personnalité, curiosité, apprentissage, égocentrisme, observation des réponses à ses comportements et utilisation ultérieure...
J’en ai probablement oublié, mais cela me semble être des raisons suffisantes pour comprendre le pourquoi de tant de choses que font les enfants à cet âge, qui doivent être considérées comme normales.
Comme si cela ne suffisait pas, vous dites « ma fille aînée », ce qui m’indique qu’il y a un petit frère ou une petite sœur. Si c'est le cas, il faut ajouter la jalousie qui, même si elle n’existe apparemment pas, est présente chez tous les enfants. Il serait anormal qu’il n’y en ait pas.
Je respecte votre attitude et celle de votre mari. L'enfant comprend aussi que vous êtes deux personnes avec des critères qui ne correspondent pas toujours. La seule chose que vous devez retenir est que les parents ne devraient jamais remettre en cause l'opinion de l'autre devant les enfants. Vous pouvez le faire en privé, même si, bien sûr, chaque parent a le droit d'agir comme il le pense le plus correct.
Votre façon d’agir avec votre fille me semble très bonne, et celle de son père aussi, vous voyez.
J’ajouterais seulement un « bémol » au fait de crier, parce que cela signifie que le papa « perd » son sang froid, ce qui est rapidement compris par les enfants. Il serait peut-être préférable de dire « papa n'aime pas ce que tu fais », voire même de lui enlever son assiette, sans chichi, en lui expliquant que si on la lui a enlevée, c’est parce qu’elle continue de faire ce que papa n’aime pas, tout en sachant que deux minutes après, l’enfant ne s’en souviendra pas.
Il est bon de lui faire un sourire ou une caresse après la correction pour qu’elle sache que, même si on l’a grondée, on l’aime toujours.
Tous les auteurs s'accordent sur le fait que les enfants doivent avoir peu de règles, mais qu'elles doivent toujours être respectées. Ils expliquent également que, sur trois mots que nous adressons à l’enfant, l’un est un « non »...
