Ma fille de 11 mois est malade en voiture : comment l'aider ?

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Mon bébé de 11 mois est malade en voiture

Vous êtes nombreuses à vous inquiéter lorsque votre bébé manifeste des signes de malaise durant les trajets en voiture. Le mal des transports touche environ 10 à 35% des jeunes enfants et représente une source d'anxiété pour toute la famille. Si votre petite fille vomit régulièrement lors de vos déplacements, sachez que des solutions existent pour améliorer son confort et rendre vos voyages plus sereins.

Question de maman :

J'ai une fille de 11 mois qui, depuis toute petite, est malade en voiture. Nous voyions qu'elle n'allait pas bien, mais depuis quelques temps, elle vomit également. J'aimerais savoir s'il existe quelque chose pour éviter le mal des transports chez le bébé.

Réponse du Pédiatre

Les médicaments pour éviter le mal des transports ne sont pas indiqués chez les petits enfants, vous pouvez donc uniquement mettre en place des mesures d'hygiène environnementales. Il faut, par exemple, placer l'enfant dans son siège-auto orienté vers l'avant, laisser une fenêtre un peu ouverte pour que l'air se renouvelle, faire en sorte que les trajets soient courts ou faire des pauses (en sortant de la voiture) assez régulièrement si vous faites de longs trajets, mettre dans la voiture (si elle n'en a pas) un « déchargeur » pour éliminer le courant statique qui s'accumule à l'intérieur du véhicule, distraire l'enfant avec des histoires ou des chansons (éviter des livres sur lesquels elle doit être attentive) et, enfin, avoir toujours à portée de main un sac étanche au cas où elle vomisse et pour éviter, si ça arrive, qu'elle vomisse sur ses vêtements, sur le siège-auto ou sur les sièges de la voiture. Et finalement, lui donner au préalable des aliments pâteux ou solides n'a aucune utilité.

 

Comprendre le mal des transports chez les tout-petits

Le mal des transports, également appelé cinétose, résulte d'un conflit sensoriel dans le cerveau de votre enfant. Lorsque votre bébé est installé dans son siège-auto, son oreille interne perçoit les mouvements et vibrations du véhicule, tandis que ses yeux – s'il ne regarde pas par la fenêtre – enregistrent une immobilité relative. Cette contradiction entre les informations sensorielles provoque nausées, pâleur et vomissements.

Bien que rare avant 2 ans, le mal des transports peut néanmoins affecter certains nourrissons dès 11 mois. Les symptômes apparaissent généralement après quelques minutes de trajet et se manifestent par une agitation, des pleurs, un refus de manger, puis des vomissements. Chez les bébés qui ne parlent pas encore, il est crucial d'observer ces signes précurseurs pour intervenir rapidement.

 

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Les solutions pratiques pour soulager bébé en voiture

Comme l'a précisé le pédiatre, les médicaments anti-nauséeux ne conviennent pas aux enfants de moins de 2 ans, voire 6 ans selon les molécules. Vous devrez donc privilégier des mesures préventives simples mais efficaces pour améliorer le confort de votre fille durant vos déplacements.

L'installation dans le siège-auto joue un rôle primordial. Si votre enfant a l'âge et le poids requis, orientez son siège face à la route. Cette position lui permet de mieux visualiser les mouvements du véhicule et réduit la sensation de déséquilibre. Installez-le légèrement incliné vers l'arrière, une posture qui diminue naturellement les symptômes.

La ventilation représente un facteur clé. Aérez régulièrement l'habitacle en entrouvrant une fenêtre, même en hiver. L'air frais aide à prévenir les nausées et élimine les odeurs fortes qui peuvent aggraver le malaise. Évitez les parfums d'ambiance et les désodorisants dans la voiture.

Pour en savoir plus sur le choix du siège-auto adapté à votre enfant, consultez nos conseils sur la sécurité en voiture.

 

Adapter vos trajets et vos habitudes de voyage

La durée et le moment du trajet influencent directement l'intensité des symptômes. Privilégiez les déplacements courts lorsque c'est possible, et fractionnez les longs voyages en plusieurs étapes avec des pauses régulières. Sortez votre fille de la voiture toutes les heures environ : quelques minutes à l'air libre suffisent pour réinitialiser son système d'équilibre.

Votre style de conduite mérite également une attention particulière. Adoptez une conduite souple et anticipez au maximum les freinages. Les accélérations brusques et les virages serrés accentuent le conflit sensoriel. Sur autoroute, maintenez une vitesse constante et évitez les changements de file fréquents.

L'occupation de votre enfant durant le trajet peut faire la différence. Privilégiez les chansons, les comptines ou les conversations plutôt que les livres qui obligent bébé à baisser la tête. Les activités qui maintiennent le regard vers l'avant ou par la fenêtre sont préférables.

 

Alimentation et préparation avant le départ

Contrairement à certaines idées reçues, donner des aliments pâteux ou solides juste avant le trajet n'aide pas à prévenir le mal des transports. L'idéal consiste à proposer un repas léger environ une heure avant le départ, évitant ainsi que votre fille voyage le ventre vide ou trop plein.

Évitez les aliments gras, trop sucrés ou acides qui peuvent irriter l'estomac. Privilégiez des aliments faciles à digérer comme une petite portion de pain, de banane ou de compote. L'hydratation reste importante : proposez régulièrement de petites gorgées d'eau durant le trajet, mais sans forcer.

Si votre fille vomit malgré vos précautions, gardez toujours à portée de main des lingettes, des vêtements de rechange et des sacs étanches. Arrêtez-vous dès que possible pour la réconforter et lui permettre de reprendre son souffle à l'extérieur du véhicule.

Découvrez également nos recommandations sur l'alimentation adaptée à l'âge de votre bébé.

 

Astuces complémentaires et remèdes naturels

Certaines solutions naturelles peuvent apporter un soulagement supplémentaire, même si leur efficacité varie d'un enfant à l'autre. Le bracelet d'acupression, porté au poignet, stimule un point précis censé réduire les nausées. Bien que son action ne soit pas scientifiquement prouvée chez tous les enfants, de nombreux parents constatent une amélioration.

L'utilisation d'un déchargeur électrostatique – cette petite lanière qui se fixe à l'arrière de la voiture – peut aider certains enfants sensibles à l'accumulation de charges électriques dans l'habitacle. Cette accumulation statique perturberait l'équilibre de certains enfants prédisposés.

Planifiez vos déplacements aux moments où votre fille est généralement calme et reposée. Un bébé fatigué ou irritable sera plus vulnérable au mal des transports. Si possible, organisez vos trajets pendant ses heures de sieste : un enfant endormi ne ressentira pas les symptômes désagréables.

Pour d'autres conseils pratiques sur le bien-être de votre enfant au quotidien, n'hésitez pas à explorer nos différents articles.

 

Vos questions fréquentes concernant le mal des transports chez bébé

 

1. Mon bébé est-il plus malade dos à la route que face à la route ?
Non, aucune étude ne démontre que les enfants sont davantage malades dans le sens contraire de la marche. Le mal des transports est dû au conflit entre les informations visuelles et celles de l'oreille interne, indépendamment du sens du voyage. Toutefois, certains parents constatent une amélioration lorsque l'enfant peut voir la route devant lui, ce qui l'aide à anticiper les mouvements.

 

2. À partir de quel âge puis-je donner des médicaments contre le mal des transports ?
Les antihistaminiques utilisés contre le mal des transports ne doivent pas être administrés avant l'âge de 2 ans, voire 6 ans pour certaines molécules comme le dimenhydrinate. Ces médicaments peuvent provoquer une somnolence importante et ne sont délivrés que sur prescription médicale ou conseil du pharmacien. Pour un bébé de 11 mois, seules les solutions non médicamenteuses sont recommandées.

 

3. Le mal des transports va-t-il disparaître en grandissant ?
Oui, dans la majorité des cas. Le mal des transports est plus fréquent entre 2 et 12 ans, avec un pic entre 6 et 10 ans. La plupart des enfants développent progressivement des stratégies cérébrales qui leur permettent de surmonter ce problème. L'exposition régulière aux trajets aide le système nerveux à s'adapter, ce qui explique pourquoi les symptômes s'atténuent souvent avec le temps et la répétition des voyages.

 

4. Dois-je consulter un médecin si les vomissements persistent ?
Si malgré toutes les mesures préventives votre fille continue à vomir systématiquement lors des trajets, une consultation peut être utile. Le pédiatre pourra vérifier qu'il ne s'agit pas d'un autre problème (reflux gastro-œsophagien, allergie alimentaire, infection ORL) et vous conseiller des solutions adaptées. En revanche, si les vomissements surviennent uniquement en voiture et que votre enfant est en bonne santé par ailleurs, il s'agit probablement bien d'un mal des transports classique.

 

Conclusion

Le mal des transports à 11 mois peut transformer chaque déplacement en épreuve, mais des solutions existent pour améliorer significativement le confort de votre fille. En combinant une installation adaptée, une conduite souple, une bonne ventilation et des pauses régulières, vous réduirez considérablement les symptômes désagréables.

La patience reste votre meilleure alliée : le système nerveux de votre enfant continue de se développer et s'adaptera progressivement aux stimulations du voyage. D'ici quelques mois ou années, ces épisodes ne seront probablement plus qu'un lointain souvenir. En attendant, n'hésitez pas à tester différentes approches pour identifier celles qui fonctionnent le mieux avec votre petite fille.

 

 

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