Ma fille de 28 mois souffre d’un érythème facial caractérisé par des petits points rouges autour de la bouche. Elle est allergique et, en hiver, elle suit un traitement à base d’aérosols et de sirop antihistaminique.
C'est la troisième fois qu’elle présente cette réaction que nous soignons avec une crème contenant des corticoïdes et un sirop antihistaminique. L’éruption guérit immédiatement en appliquant la pommade mais revient au bout de quelques jours si nous arrêtons. Elle est habituellement accompagnée de mucosités et d’éternuements, ce qui nous conduit à penser qu’il s’agit d’une allergie. Ma question est la suivante: est-il normal que ma fille réagisse de la sorte en plein été? Peut-il s’agir d’une allergie alimentaire? Elle est suivie par son pédiatre mais j’aimerais avoir un autre avis.
Réponse du Pédiatre
Si vous êtes une lectrice habituée de bebesetmamans.20minutes.fr, vous aurez lu mes commentaires concernant les consultations sur les lésions cutanées, à savoir qu’un diagnostic à distance est très difficile: cela demande une anamnèse précise (étude des antécédents) et l'examen des lésions.
La crème que vous utilisez, comme c'est un corticoïde puissant, a une action anti-inflammatoire immédiate, mais comme il n'en élimine pas la cause, il est normal que les éruptions reprennent. L'autre médicament, l'antihistaminique, a une action sur les processus allergiques cutanés et n'est pas toujours aussi efficace que nous le souhaiterions.
La coïncidence avec des éternuements et un écoulement nasal léger peut être avérée mais peut aussi être «pure coïncidence». Il serait intéressant de savoir si la réaction se produit par contact avec certains aliments, par exemple en mordant (c’est relativement fréquent) des fruits comme les pêches ou autres de la même famille. Cela peut aussi arriver si l’enfant met ses doigts à sa bouche, provoquant alors une irritation par la salive. L’avis d’un allergologue pédiatrique peut être utile même si, comme je vous l'ai déjà dit, il est très difficile de déterminer la cause ou même de la suspecter sans avoir vu l’enfant.
