Je suis maman d'un petit garçon de trois ans et d’une petite fille de trois mois. Je suis assez inquiète au sujet d’Hugo, qui a trois ans.
C’est un enfant très timide et assez collée à sa maman, il n’a jamais été à la crèche. À la maison, il est très actif et n'arrête pas de parler mais, dès qu’il sort, on dirait un autre enfant. Il ne parle à personne, ni aux adultes ni aux enfants. Par exemple, un jour, à l’école, sa maîtresse n’était pas là et il y avait une remplaçante. Et bien, il n'a pas osé lui demander s’il pouvait aller aux toilettes, et il s’est fait pipi dessus.
Il a beaucoup de mal à être ami avec d’autres enfants, il préfère jouer seul ou être toujours avec moi. On dirait que les enfants lui font peur, et pourtant nous allons tous les jours au parc et il connaît les enfants depuis toujours mais, si l’un d’entre eux s’approche, il le regarde, apeuré. À l'école, la maîtresse dit qu’il a un peu plus de facilité à parler aux autres, mais seulement avec des enfants calmes, il n'aime pas les foufous. Je ne sais pas s’il a un sérieux problème ou si je devrais l'emmener chez un psychologue. Peut-être que je m'inquiète trop, j'espère que vous m'aiderez. Au revoir et merci beaucoup.
Réponse du Pédiatre
Il est dangereux qu’un enfant grandisse avec l'idée qu’il est différent des autres à cause de sa timidité. C'est une attitude qui peut être caractérielle mais qui, dans le cas d’Hugo, doit certainement avoir une influence environnementale, en ayant eu jusqu’à présent une vie très liée à sa maman.
Ne parlez jamais de votre préoccupation devant l’enfant, et ne lui faites pas comprendre qu’il « n’a aucune raison d’être comme cela ». Essayez progressivement que les relations avec d'autres enfants se développent, peut-être en invitant un camarade d’école à la maison, y compris sa mère, sans se précipiter, peu à peu.
De cette façon, vous ferez disparaître ce composant environnemental dont je vous parlais. Il y a beaucoup de personnes timides qui, quand ils sont occupés à quelque chose qu'ils aiment, cessent de l'être. Au fur et à mesure qu’ils acquièrent et acceptent des «responsabilités», ils mettent de côté leur timidité, même si dans leur for intérieur, ils continuent de l’être.
