Ma question concerne ma fille. C’est une petite fille très intelligente et responsable pour ses 5 ans, au dire même de sa maîtresse, mais je suis un peu inquiète car elle est obsédée par l’idée de la mort.
Pas comme les autres enfants qui, à un certain moment, ressentent de la curiosité, non, elle en parle toute la journée. Elle m'a même dit qu'elle voulait mourir, et cela n’est pas très normal.
Elle n’a pas vécu de deuil dans la famille proche ni parmi ses amis. Par contre, mais je ne sais si cela peut avoir une influence, nous avons déménagé au mois de février et elle a dû changer d’école, d’amis, etc. C’est à partir de ce moment que j’ai remarqué son discours.
Je ne sais pas si, dans ce village, c’est l’âge auquel on s’interroge et, de ce fait, je l’aurais remarqué. J’aimerais beaucoup que vous m’informiez car je suis très préoccupée, même si, bien évidemment, je ne le montre pas à ma fille. Merci beaucoup pour l’intérêt que vous voudrez bien porter à ma question.
Réponse du Pédiatre
En effet, il est triste de penser qu'un enfant de cinq ans puisse être obsédé par la mort. Il faudrait savoir quel concept a votre fille de cet évènement inévitable de notre vie: si, pour elle, c’est tout simplement disparaître, ou si, peut-être, mourir signifie aller dans un autre endroit beaucoup plus amusant que l’endroit actuel.
Cela a peut-être été un sujet de conversation avec ses amis de la nouvelle école. Avez-vous parlé avec la maîtresse de votre fille? À cet âge, la capacité mentale ne permet pas de donner un concept philosophique, mais plutôt simplement un concept physique.
Qu'est-ce que la mort? Avez-vous posé la question à votre enfant à un moment où elle en parlait? Vous pourriez faire une petite enquête lorsqu'elle dit qu'elle veut mourir et lui demander pourquoi?
Vous faites très bien de ne pas montrer votre inquiétude, car il est probable que cette «obsession» ne dure que le temps de trouver un autre sujet de réflexion comme comment naissent les bébés, pourquoi sont-ils dans le ventre de la mère et mille autres questions qui ne combleront encore pas la curiosité d'un enfant de cinq ans et qui nous mettent, nous adultes, en difficulté devant la réponse à donner.
