Mon bébé de 9 mois veut toujours être dans mes bras : que faire ?

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Mon bébé veut constamment être dans mes bras

Vous êtes jeune maman et votre bébé de 9 mois ne veut plus quitter vos bras ? Cette situation épuisante est vécue par de nombreuses mamans solo. Découvrez les conseils d'un pédiatre pour retrouver un équilibre entre les besoins de votre enfant et votre propre bien-être.

La question d'une maman épuisée

Je suis une jeune maman et je vis seule avec mon fils. J'ai un bébé de 9 mois, presque 10. Le problème que j'ai, c'est que mon bébé veut constamment être dans mes bras, je ne peux rien faire à la maison, ni parler au téléphone sans qu'il soit derrière, à piquer une terrible colère.

J'ai essayé de le laisser pleurer 5 ou 10 minutes, à 4 reprises, pour voir s'il s'habituait à ne pas toujours pouvoir être porté. Mais je ne peux pas refaire cela, je me sens très mal de le voir pleurer si fort et d'avoir autant de petites larmes, mon cœur se serre. C'est de ma faute, car j'ai toujours vécu aveuglée par mon bébé et j'ai été la seule à lui donner de mauvaises habitudes, mais maintenant que je suis seule, j'ai besoin de temps pour faire les tâches ménagères et je ne peux pas, il me laisse tranquille seulement quand il dort. Je voudrais savoir comment je pourrais habituer mon fils à avoir une certaine indépendance ? Si j'ai mal fait de le laisser autant pleurer ? Par avance, merci pour votre aide.

 

Comprendre l'angoisse de séparation à 9 mois

À 9 mois, votre bébé traverse une étape cruciale de son développement : l'angoisse de séparation. Ce n'est pas une mauvaise habitude que vous lui auriez donnée, mais une phase normale et même nécessaire de son évolution psychologique. Entre 8 et 10 mois, les bébés prennent conscience qu'ils sont des personnes distinctes de leur maman, sans encore comprendre la permanence de l'objet - c'est-à-dire que lorsque vous disparaissez de son champ de vision, il pense que vous avez disparu pour toujours.

Cette période se manifeste par des pleurs intenses dès que vous vous éloignez, un besoin constant d'être rassuré et une grande difficulté à rester seul, même quelques minutes. Ce comportement n'est pas un caprice, mais l'expression d'une vraie peur de vous perdre. Votre fils réagit de manière instinctive à ce qu'il perçoit comme un danger.

Le développement cognitif de votre bébé progresse rapidement à cet âge. Il commence à comprendre qu'il se passe des choses hors de sa vue, ce qui peut paradoxalement accroître son anxiété lorsqu'il ne vous voit plus.

Réponse du Pédiatre

Je ne blâmerai pas les mauvaises habitudes, mais dans le péché il y a la repentance, et c'est dur. Vous n'avez pas d'autre choix que de faire marche arrière. À son âge, votre fils peut rester dans son parc avec quelques jouets, pas plus, que vous pouvez changer de temps en temps. Tout le reste dépend de vous. Le bébé doit être conscient que vous êtes là, mais vous devez ignorer son cirque. Il peut être (est) beaucoup plus têtu que vous. Si vous cédez à ses cris, votre fils saura que c'est la façon d'obtenir ce qu'il veut. Peut-être qu'il faudrait que vous preniez quelque chose qui vous permette de supporter cela sans montrer de tristesse et sans tomber dans le « piège ». Ça ne sera pas si difficile. Quand votre fils se rendra compte que vous ne cédez pas, le système changera.

 

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Des solutions progressives pour favoriser l'autonomie

L'objectif n'est pas de laisser pleurer votre bébé pendant de longues périodes, mais de l'accompagner progressivement vers plus d'autonomie. Voici quelques stratégies efficaces :

Commencez par de courtes séparations : Installez votre bébé dans son parc ou sur son tapis d'éveil avec quelques jouets attractifs. Restez dans la même pièce, visible, en vaquant à vos occupations. Parlez-lui régulièrement pour qu'il entende votre voix et soit rassuré par votre présence. Augmentez progressivement la distance en sortant quelques minutes de la pièce, puis en revenant.

Utilisez un porte-bébé ou une écharpe de portage : Cette solution peut sembler contre-intuitive, mais elle permet de répondre au besoin de contact de votre enfant tout en vous libérant les mains. Le portage physiologique rassure le bébé par votre odeur, votre chaleur et les battements de votre cœur, tout en vous permettant de réaliser vos tâches quotidiennes. C'est une excellente transition avant l'autonomie complète.

Établissez une routine prévisible : Les bébés se sentent en sécurité quand ils peuvent anticiper ce qui va se passer. Créez des rituels pour les moments de séparation, même brefs. Par exemple, avant de vous éloigner, dites-lui toujours la même phrase rassurante : "Maman va faire la vaisselle, elle revient tout de suite". Même s'il ne comprend pas tous les mots, le ton de votre voix et la répétition l'apaiseront.

Jouez à cache-cache : Ce jeu n'est pas qu'un divertissement, c'est un apprentissage essentiel. En vous cachant le visage derrière vos mains puis en réapparaissant, vous enseignez à votre bébé que vous revenez toujours. Progressivement, cachez-vous derrière un coussin, puis sortez brièvement de la pièce. Ces petits exercices ludiques renforcent sa compréhension de la permanence de l'objet.

 

Gérer les pleurs sans culpabiliser

Votre instinct maternel vous pousse à répondre immédiatement aux pleurs de votre bébé, et c'est tout à fait normal. Cependant, quelques minutes de pleurs ne traumatiseront pas votre enfant, surtout s'il sait que vous êtes à proximité. La clé est de trouver un équilibre entre réconfort et apprentissage de l'autonomie.

Lorsque votre bébé pleure alors qu'il est dans son parc ou sur son tapis, attendez quelques instants avant d'intervenir. S'il ne se calme pas après 5 à 10 minutes, allez le voir, rassurez-le par des mots doux et des caresses, puis reposez-le. Répétez ce processus autant de fois que nécessaire. Progressivement, les intervalles de pleurs diminueront.

Il est important de ne pas céder systématiquement au premier cri. Votre fils apprend actuellement à communiquer, et si pleurer lui permet d'obtenir immédiatement ce qu'il veut, il utilisera cette stratégie de plus en plus. En restant calme et cohérente, vous lui montrez qu'il existe d'autres façons d'interagir.

Lorsque vous devez accomplir une tâche urgente, expliquez-lui la situation d'une voix posée : "Maman doit préparer le dîner maintenant. Tu joues avec tes cubes et maman revient vite te voir". Même s'il pleure, maintenez votre décision avec douceur mais fermeté. Cette constance est rassurante pour lui, car elle établit un cadre prévisible.

 

Prendre soin de vous pour mieux prendre soin de lui

Vous mentionnez vivre seule avec votre fils, ce qui rend la situation encore plus épuisante. Prendre soin de vous n'est pas de l'égoïsme, c'est une nécessité. Un parent épuisé et stressé transmet involontairement son anxiété à son enfant, ce qui peut aggraver l'angoisse de séparation.

Essayez de vous ménager des moments de répit, même courts. Si vous avez de la famille ou des amis proches, n'hésitez pas à leur demander de garder votre fils une heure ou deux. Ces courtes séparations sont bénéfiques pour vous deux : vous pouvez vous reposer, et lui apprend à se sentir en sécurité avec d'autres personnes de confiance.

Le sommeil de votre bébé joue également un rôle crucial dans son comportement diurne. Un bébé de 9 mois a besoin d'environ 14 heures de sommeil par jour, réparties entre les siestes et la nuit. Si votre fils ne dort pas suffisamment, il sera plus irritable et plus collant. Veillez à respecter ses besoins en sommeil en instaurant des horaires réguliers.

 

Vos questions fréquentes concernant les bébés qui réclament constamment les bras

 

1. À quel âge l'angoisse de séparation disparaît-elle ?
L'angoisse de séparation apparaît généralement entre 8 et 9 mois et atteint son pic entre 10 et 18 mois. Elle diminue progressivement vers l'âge de 2 ans, lorsque l'enfant a acquis la notion de permanence de l'objet et comprend que vous revenez toujours. Cependant, des régressions peuvent survenir lors de changements importants (déménagement, naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur, entrée à la crèche).

 

2. Est-ce que je risque de "gâter" mon bébé en le prenant trop souvent dans les bras ?
Non, c'est un mythe très répandu mais totalement faux. Les recherches en psychologie de l'attachement ont démontré que plus on répond aux besoins d'un bébé lorsqu'il est petit, plus il devient autonome et serein par la suite. Répondre aux besoins de contact de votre bébé ne créera pas de dépendance, au contraire, cela construit sa sécurité affective, base de son autonomie future.

 

3. Combien de temps puis-je laisser pleurer mon bébé de 9 mois ?
Il n'y a pas de durée universelle, car cela dépend du contexte et du tempérament de votre enfant. Entre 5 et 10 minutes, c'est généralement un délai raisonnable pour lui laisser le temps de se calmer seul, à condition que vous soyez à proximité et qu'il sache que vous êtes là. L'important est de revenir le rassurer régulièrement s'il ne se calme pas, sans le reprendre systématiquement dans vos bras.

 

4. Mon bébé pleure dès que je sors de la pièce, que faire ?
Commencez par jouer à cache-cache pour lui apprendre que vous revenez toujours. Ensuite, sortez de la pièce pour de très courtes durées (30 secondes) en continuant à lui parler, pour qu'il entende votre voix. Augmentez progressivement la durée. Vous pouvez aussi installer un miroir dans lequel il peut vous voir depuis son parc. L'essentiel est d'y aller progressivement et de toujours revenir comme vous l'avez annoncé.

 

5. Le portage en écharpe va-t-il empêcher mon bébé de devenir autonome ?
Absolument pas. Le portage répond à un besoin physiologique des bébés humains, dont le cerveau est immature à la naissance. Porter votre bébé en écharpe ou en porte-bébé lui permet de se sentir en sécurité tout en découvrant le monde à vos côtés. C'est une transition douce entre le ventre maternel et l'autonomie complète. Les études montrent que les bébés portés développent une meilleure confiance en eux et deviennent autonomes plus sereinement.

 

Conclusion : la patience et la cohérence sont vos meilleures alliées

La situation que vous vivez est difficile, mais elle est temporaire. Votre fils ne traverse pas cette phase parce que vous avez mal fait, mais parce qu'il grandit et que son cerveau se développe normalement. L'angoisse de séparation est même le signe d'un attachement sain entre vous.

En appliquant progressivement les conseils du pédiatre - installer votre bébé dans son parc avec quelques jouets, rester visible mais vaquer à vos occupations, ne pas céder systématiquement aux pleurs - vous l'aiderez à gagner en autonomie. Soyez patiente et cohérente : votre fils finira par comprendre qu'il peut jouer seul quelques minutes sans que cela signifie votre disparition.

 

 

 

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