Bonjour, je suis maman de deux filles. L’une est âgée de 5 ans et l’autre vient d'en avoir 2. Ma première fille n’a eu aucune difficulté à parler, et elle a commencé à parler très tôt. Mais avec la seconde (Erika), c’est beaucoup plus compliqué.
Avec l’aînée, l’acquisition de la parole s’est passée sans problème. La deuxième a du mal à s’exprimer. Elle balbutie quelques mots, et encore quand elle le veut bien. Elle n’arrive pas à former de phrases. Je me demande si je dois attendre pour lui retirer la couche. On m’a dit que ce trouble d’apprentissage de la parole provenait probablement d’un problème de frein lingual. J’en doute, mais j’aimerais quand même être fixée. À mon avis, ma fille n’arrive pas à parler parce qu’elle ne veut pas répéter les mots qu’on lui dicte plus d’une fois. Que dois-je faire ?
La réponse du spécialiste sur le problème de frein lingual et l’apprentissage du langage
Les anomalies du frein lingual sont responsables de troubles du langage chez l’enfant. La malformation retarde le moment d’acquisition de l’expression verbale de manière indéfinie. Le traitement chirurgical semble être souvent l’ultime solution. Voici la question d’une maman de 2 fillettes de 5 et 2 ans dont la cadette a des troubles d’apprentissage du langage.
« Vous avez dû remarquer dans votre entourage que les enfants sont tous différents. Vous avez déjà eu une fille qui a certainement eu son propre rythme de croissance et d’apprentissage. Même avant la naissance, vous aurez pu percevoir la différence entre chaque grossesse. Étant moi-même parent de 2 enfants (à l’inverse, j’ai des garçons !) j’ai pu me rendre compte de cette différence, que ce soit physique ou dans les autres aspects de leur personnalité.
Je vais tenter de donner une réponse pour que les autres mamans qui ont ce problème puissent en profiter. Il est très facile de reconnaître un problème de frein de la langue chez un bébé, bien que certains cas n’aient pas pu être détectés par des pédiatres et des parents, en raison de la durée limitée des consultations pédiatriques. Quand le problème n’est pas tout de suite détecté au cours des examens systématiques, certaines mamans peuvent paniquer quand elles se rendent compte du frein lingual.
Généralement, une anomalie du frein de la langue rend les premières tétées difficiles. Mais, comme elle peut passer inaperçue, on ne la détecte qu’avec les difficultés d’élocution. Quand votre enfant aura 1 an et demi, sa langue mesurera 16mm. Un frein lingual court ne permettra pas l’articulation de certains sons. Tous les sons qui nécessitent une extension de la pointe de la langue seront compliqués à produire. L’enfant pourra prononcer le « c » de cochon, mais pas le « r », le « l » ou le « d ».
Pour enlever sa couche, vous pouvez attendre le bon moment et le faire le plus naturellement possible. Soyez confiante et prête. Il ne faut pas que votre enfant ressente votre angoisse. Il n’y a rien de mal à attendre un peu et différer le retrait de la couche.
En somme, le problème de langage de votre fille cadette semble être lié à plusieurs facteurs en même temps. Il est possible qu’elle ne ressente pas le besoin de parler, vu que chaque enfant a son rythme. Moins bavarde que les autres, elle pourrait exprimer ses premiers mots un peu plus tard, sans que ce ne soit dû à un problème en particulier. Pour qu’elle s’épanouisse sans pression, continuez à l’observer et à respecter son caractère. Privilégiez de bonnes discussions et ne la forcez pas à répéter des mots. Jouez et racontez-lui des histoires. C’est le fondement de la communication. »
Traitement du frein lingual court chez bébé
Les médecins ont la capacité technique de couper le frein de la langue au lendemain même de la naissance. Ils jugeront du bon moment pour le faire en fonction de la santé de votre bébé. L’intervention se fait aussi sans problème sur des enfants plus grands. Un orthophoniste peut aider votre enfant dans l’usage de sa langue pour parler correctement. Après l’opération, quelques séances suffisent si votre enfant est suffisamment grand pour acquérir du vocabulaire.
