Selon une étude récente, la mesure de la graisse abdominale pendant les premières semaines de la grossesse permettrait de dépister les futures mamans susceptibles de souffrir de diabète gestationnel, un trouble assez courant et qui peut avoir de graves conséquences sur la santé de la maman et du bébé.
Une étude publiée dans la revue Diabetes Care et à laquelle ont participé environ 500 femmes entre 18 et 42 ans, révèle que les futures mamans qui, dès le premier trimestre de la grossesse, présentent trop de graisse au niveau de la ceinture abdominale courent un risque accru de développer un diabète gestationnel.
Après avoir mesuré, par échographie, la quantité de graisse abdominale des femmes entre la semaine 11 de grossesse et la semaine 14 de grossesse, les experts ont confirmé qu’il s’agissait d’un facteur favorisant le diabète gestationnel : la graisse produit en effet des toxines qui rendent le corps résistant à l'insuline, l'hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. « En prenant des images, par échographie, de la graisse abdominale au début de la grossesse lors des consultations de routine, nous avons pu identifier les femmes présentant des risques élevés de développer un diabète gestationnel au cours des mois qui suivent » nous explique Leanne de Souza, l’auteur principal de l'étude.
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Jusqu’à présent, pour dépister les futures mamans présentant un risque de diabète gestationnel, les médecins tenaient compte de plusieurs facteurs dont l'âge de la mère, son origine « ethnique », son indice de masse corporelle, les antécédents familiaux de diabète et les résultats des tests de glucose (Test O’Sullivan) réalisés entre la semaine 24 de grossesse et la semaine 28 de grossesse. De l’avis des experts, ces paramètres sont cependant insuffisants car aujourd'hui, « jusqu'à 60% des femmes démarre une grossesse en surpoids, à un âge avancé ou bien ont dans leur entourage un parent souffrant de diabète de type 2. Ces facteurs concernent donc de plus en plus de personnes et il devient difficile de dépister les personnes qui sont vraiment à haut risque », dit Mme Souza.
La mesure de la graisse abdominale en début de grossesse pourrait apporter aux médecins une information supplémentaire qui les aiderait à détecter plus précocement la maladie et donc à mieux la traiter.
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Le diabète gestationnel peut avoir de graves conséquences sur la santé de la maman et du bébé. Pouvoir contrôler et prévenir la maladie dès son origine permettrait d’assurer un meilleur déroulement de la grossesse tant pour la maman que pour le bébé.
