Chlamydia, une infection insidieuse
La chlamydia trachomatis est la bactérie à l’origine de cette infection. À part des lourdeurs au niveau du bas-ventre, peu de signes permettent de savoir qu’on est atteint de la maladie. La chlamydia survient autant chez les femmes que chez les hommes mais, chez ces derniers, on ne la suspecte qu’en cas d’inflammation de l’urètre découverte à la suite d’écoulements purulents. Chez la femme enceinte, la chlamydia peut aussi évoluer de manière silencieuse. Cela rend le diagnostic plus compliqué et augmente le risque de retard de traitement, avec des complications déjà bien avancées. Dans tous les cas, la chlamydia se transmet par voie sexuelle, donc au cours de relations sexuelles non protégées ou par un partenaire infecté.
Les complications d’une chlamydia : stérilité et grossesse extra-utérine
Le germe responsable de la chlamydia arrive dans l’organisme par le col utérin. Il colonise ensuite les organes du voisinage : utérus et vagin. L’infection peut s’étendre jusqu’aux trompes de Fallope, les tubes reliant l’utérus à l’ovaire, causant une inflammation appelée salpingite aiguë ou chronique. L’état inflammatoire des trompes diminue la voie destinée aux spermatozoïdes et empêche la fécondation. Cela peut expliquer des problèmes de fertilité chez certaines femmes. Et comme l’infection passe inaperçue, le couple ne se doute de cette colonisation bactérienne qu’après plusieurs tests pour stérilité. En cas de fécondation, la progression de l’œuf peut être gênée par cette inflammation, causant alors une grossesse extra-utérine. Dans ce cas, l’embryon ne va pas être viable et le pronostic vital de la jeune femme sera menacé.
Chlamydia pendant la grossesse : risque de fausse couche ?
Contracter une chlamydia pendant la grossesse expose la future maman à une fausse couche ou à un accouchement prématuré. En effet, les voies génitales sont enflammées. Le sac amniotique risque de se rompre et provoquer l’arrêt de la grossesse. En cas d’infection alors que la grossesse est au stade avancé, le risque d’accoucher prématurément est présent en raison de l’inflammation. D’ailleurs, si cela ne se produit pas, le bébé pourrait aussi contracter l’infection en traversant les voies génitales au moment de l’accouchement. L’arrêt de la grossesse à la suite d’une chlamydia est possible à tout moment de gestation.
Chlamydia pendant la grossesse : comment la soigner ?
Plus de 80% des cas de chlamydia chez la femme enceinte sont asymptomatiques. Au cas où le médecin suspecte cette infection, il va prescrire des antibiotiques. Une consultation gynécologique est toujours d’une importance capitale car il vaut mieux éviter l’auto-médication en cas de grossesse. Pour s’assurer du diagnostic, le médecin prescrit ou procède à un frottis du col et de la muqueuse du vagin. Les éléments du sang peuvent démontrer une augmentation des éléments d’inflammation. Dans le cadre des infections génitales, la prévention reste la meilleure façon pour y faire face. Si vous deviez avoir des rapports sexuels, ne manquez pas d’utiliser un préservatif, même pendant la grossesse.