Avez-vous déjà entendu parler de l'annexectomie ou de l'hystérectomie ? Il s'agit d'une technique chirurgicale qui consiste à retirer l'utérus et les ovaires. Mais, quand est-elle nécessaire ? En quoi consiste l'intervention ? Nous vous expliquons tout cela.
L'annexectomie et l'hystérectomie sont des techniques chirurgicales qui impliquent l'ablation de l'utérus et des ovaires. Il s'agit d'une intervention très invasive, visant à éviter les effets des hormones féminines produites par les ovaires, ainsi que les maladies pouvant affecter les organes génitaux internes féminins.
Cette intervention entraîne la perte totale de la fertilité en retirant les deux ovaires. Pour cette raison, chaque fois qu'une alternative existe, on tente d'éviter l'annexectomie bilatérale. En effet, elle n'est réalisée que dans des cas graves, pour traiter des maladies telles que le cancer, les fibromes utérins ou une endométriose sévère. Elle est également pratiquée chez les personnes souhaitant effectuer un changement de sexe.
Aujourd'hui, grâce aux progrès médicaux, cette intervention est réalisée par laparoscopie dans la plupart des cas. Cependant, elle comporte des risques (hémorragies, infections) et peut entraîner des effets secondaires dus à la perturbation du système reproducteur féminin, tels que la ménopause précoce.
En quoi consiste l'intervention ?
L'intervention d'hystérectomie et d'annexectomie dure en moyenne deux heures et est réalisée sous anesthésie générale. Il est important que la patiente soit bien informée du déroulement de l'opération, c'est pourquoi il est conseillé de discuter avec le chirurgien et/ou le gynécologue pour clarifier toutes les questions.
Il existe trois voies d'intervention et c'est le médecin qui déterminera la plus adaptée :
- Voie abdominale. Cela consiste à pratiquer une petite incision abdominale basse, qui sera ensuite dissimulée par les poils pubiens. À partir de cette incision, l'utérus et les ovaires sont retirés. Cette technique permet une intervention rapide et présente un faible risque de complications.
- Voie laparoscopique. Elle nécessite la réalisation de trois incisions séparées, par lesquelles un gaz (le dioxyde de carbone) est introduit pour gonfler l'abdomen. Il est important de noter que cette technique peut entraîner plusieurs effets secondaires : d'une part, en raison de l'utilisation du gaz, et d'autre part, en raison de la nécessité d'introduire plusieurs trocarts (instruments chirurgicaux) dans l'abdomen.
- Voie vaginale. Elle est réalisée chez les patientes dont le vagin est dilaté en raison de grossesses précédentes, offrant ainsi un bon accès pour l'intervention. Une fois la cavité abdominale accessible, l'utérus est retiré.