Avez-vous déjà entendu parler de la sexsomnie ? Il s'agit d'un trouble du sommeil qui fait qu'une personne est capable d'avoir des rapports sexuels pendant son sommeil. Ce qui est curieux, c'est qu'au réveil, elle ne se souvient absolument de rien. Nous vous expliquons cela !
La sexsomnie, qui provient du terme anglais sleep sex, est un trouble du sommeil qui permet à une personne d’avoir des relations sexuelles en dormant, et, au réveil, de ne rien se rappeler de ce qui s’est passé. Cela peut poser problème, car c’est un phénomène semblable à celui observé chez les personnes souffrant de somnambulisme.
En fait, la sexsomnie peut être considérée comme une forme de somnambulisme, puisque, tout comme un somnambule qui se lève, parle, marche ou effectue une action sans en avoir conscience, ici le trouble est lié à l’activité sexuelle de la personne pendant son sommeil.
La sexsomnie est très rare, et les personnes concernées ne consultent généralement pas de professionnels, soit par honte, peur d’être jugées, soit tout simplement parce qu'elles ne considèrent pas cela comme un problème médical.
Symptômes et causes de la sexsomnie
La sexsomnie présente certains symptômes très caractéristiques : masturbation, gémissements et recherche d'une relation sexuelle, généralement avec une attitude agressive, pendant le sommeil. Parmi ces symptômes, ce dernier peut entraîner des problèmes dans la relation de couple, car si l’un des partenaires adopte une attitude agressive pendant la nuit, cela peut causer de l’inconfort et de l’inquiétude.
La cause de la sexsomnie est inconnue à ce jour, car les personnes qui en souffrent ne présentent généralement aucune altération sexuelle, maladie psychologique ou psychiatrique, ni expérience sexuelle traumatique passée.
Cependant, il est important de noter qu’il existe seulement 150 cas publiés dans la littérature médicale mondiale concernant ce trouble, bien qu’il y en ait probablement beaucoup plus, car il est supposé que les individus touchés ne consultent pas de médecin.
Comment détecter la sexsomnie ?
Pour poser un diagnostic de sexsomnie, la personne doit consulter un spécialiste qui interrogera le patient ainsi que son partenaire. Si l’activité sexuelle pendant le sommeil est confirmée, et que le patient n’a pas consommé de drogues, d’alcool ou de substances susceptibles d’altérer son comportement ou sa mémoire, une polysomnographie sera réalisée. Ce test permet de diagnostiquer les troubles du sommeil et enregistre l’activité cérébrale ainsi que les mouvements oculaires du patient pendant son sommeil.
Il est à retenir que la sexsomnie est un trouble du sommeil qui n’est ni lié à une maladie psychiatrique, ni associé à une altération sexuelle.
Il avertit que ce trouble est plus fréquent qu’on ne le pense. « Il est généralement plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, mais la fréquence exacte des cas décrits reste inconnue. Il apparaît fréquemment chez les personnes âgées de 25 à 45 ans, mais on ne le voit généralement pas chez les personnes de plus de 60 ans », déclare-t-il.
Conséquences et traitement de la sexsomnie
Les conséquences de la sexsomnie peuvent être psychologiques, lorsqu’elles affectent la vie de couple, et peuvent même être juridiques dans certains cas, comme ce fut le cas pour Stephen Lee Davies, qui a été acquitté d’une accusation de viol sur une jeune fille de 16 ans en 2009 au Pays de Galles (Royaume-Uni) en raison de sa sexsomnie.
Dans une relation de couple, lorsqu’un des partenaires souffre de sexsomnie, il est fréquent que les deux partenaires finissent par dormir séparément pour éviter d’être dérangés. Cependant, certaines personnes avouent que le sexe avec leur partenaire endormi a été plus satisfaisant que le sexe lorsqu’il ou elle est éveillé(e).
Lorsqu’une personne souffre de sexsomnie, un diagnostic est souvent posé grâce à son partenaire, qui a observé le comportement sexuel anormal de son compagnon/compagne. Les experts en troubles du sommeil traitent généralement cette condition de la manière suivante :
- Il faut éliminer les facteurs déclencheurs, c’est pourquoi il est recommandé de suivre des règles de sommeil appropriées.
- En ce qui concerne les médicaments, des tranquillisants de la famille du Valium sont souvent utilisés, et il existe également des cas où l’utilisation de la mélatonine a donné des résultats positifs.
