La charge mentale fait partie de ces inégalités subies par les femmes que la récente libération de la parole a mise en lumière. Elle concerne en grande majorité les femmes et, de façon plus particulière, les mamans, les mères de famille.
Pour illustrer la charge mentale, il est souvent suggéré d’imaginer que la journée d’une femme en implique deux. Les devoirs professionnels et les devoirs familiaux. Une fois la journée de travail terminée, commence une tout autre journée assez chargée. Il nous a semblé évident de recueillir vos avis sur le sujet. Voici donc ce qui signifie la charge mentale et ce qu’elle implique pour vous.
La charge mentale, c’est quoi exactement ?
La charge mentale, c’est le fait de devoir penser à tout, tout le temps. L’organisation des rendez-vous, la liste des tâches et leur exécution, les repas, les machines, les courses, mais aussi les anniversaires, les vacances, les liens avec la famille et les amis. Ce poids invisible, puisqu’il n’est lourd que dans la tête finalement, touche majoritairement les femmes et plus particulièrement les mamans.
D'ailleurs, pour vous, de façon plus au moins égale, la charge mentale c’est :
- Devoir penser à tout et sans cesse anticiper,
- ne pas recevoir suffisamment d’aide du conjoint ou d’aide extérieure,
- le fait que la répartition des tâches à la maison ne soit pas égale,
- qu’il faut expliquer ce qu’il faut faire pour avoir de l’aide.
Vous sentez-vous concernées par la charge mentale ?
Quand on vous a demandé si vous vous sentiez concernées par la charge mentale, 97 % d’entre vous ont répondu positivement. Pour 83 % des concernées, c’est d’ailleurs une difficulté ressentie au quotidien. Ces chiffres reflètent de façon assez simple la définition de la charge mentale qui concerne en grande partie l’organisation de la vie de tous les jours. La charge mentale est une petite voix qui suggère que c’est de notre responsabilité de subvenir aux besoins en tout genre et de tout le monde.
20 % d’entre vous au bord de la dépression, submergées par la charge mentale
D’ailleurs, plus de 70 % d’entre vous se sentent débordées par tout ce qu’il y a à gérer pour assurer le bon vivre de sa famille. 20 % se disent même au bord de la dépression. En effet, il faut bien comprendre que pour la majorité des femmes, cette charge mentale entraîne beaucoup de culpabilités et un certain sentiment d’échec. Ce n’est pas une surprise, à trop devoir gérer, on ne gère plus rien ! Surtout quand tout cela ne laisse que très peu de temps pour prendre soin de soi.
Et l’épanouissement professionnel dans tout ça ?
Est-ce que la charge mentale empêche de grimper des échelons au niveau professionnel ? 63 % d’entre vous ont répondu que oui !
Une maman sur son ordi, au boulot, prépare sa réunion de demain et travaille sur un tableau Excel. En même temps, elle lit un article sur la diversification alimentaire et cherche un hôtel sympa en Italie, pour les prochaines vacances. Elle garde dans un coin de sa tête qu'il ne faut pas oublier de prévenir la hiérarchie qu’elle ne saura pas venir vendredi prochain, car la crèche fait grève. Elle devra également partir plus tôt le 18 mai pour un rendez-vous chez le pédiatre. Vous la visualisez cette maman ? Peut-être même que vous vous reconnaissez en elle ?
Cette image illustre effectivement très bien la charge mentale. En fait, c’est seulement 20 % d’entre vous qui affirment pouvoir rester concentrées sur le travail pendant la journée. Ça ne fait vraiment pas beaucoup ! Trier les petits post-its internes représente un des enjeux les plus importants de cette charge mentale qui toucherait 97 % d’entre vous.
Et demander de l’aide, comment ça se passe ?
« Il fallait demander ». Oui, les femmes entendent souvent qu’elles n’avaient qu’à demander de l’aide à temps. Sauf que ce n’est pas aussi simple. Demander de l’aide cela implique plein de choses. Cela signifie être en situation d’échec et devoir admettre qu’on n’y arrive pas. Surtout, demander de l’aide fait partie de cette charge mentale. Pour être en capacité de demander de l’aide au conjoint, il faut savoir exactement ce qui faciliterait le quotidien et, ensuite, prendre le temps d'en parler et d'expliquer en quoi consiste les tâches en question. Malheureusement, sur le moment, il semble bien plus facile de le faire soi-même.
Pourtant, c’est quand même 25 % d’entre vous qui trouve cela facile de demander de l’aide.
Alors, en toute bienveillance et dans la mesure du possible, et si on exprimait davantage nos besoins ?